Articles avec le tag ‘violence programmée’
Antimafia à l’Institut culturel italien de Paris
Mardi 22 février à 19h
Istituto Italiano di Cultura
73, rue de Grenelle – 75007 Paris
Réservations : 01 44 39 49 39
Projection de Io ricordo (Je me souviens) film-documentaire de Ruggero Gabbai (2008, 90’, vo stf), réalisé pour la Fondazione Progetto Legalità en mémoire de Paolo Borsellino et de toutes les victimes de la mafia.
23 mai 2002, dixième anniversaire de la mort du juge Giovanni Falcone. (cf. Bon anniversaire Giovanni). Un père explique à son enfant, qui fête son dixième anniversaire, ce qu’est la mafia, qui était Giovanni Falcone et la raison pour laquelle il porte son nom. Un portrait des siciliens qui souhaitent revendiquer l’héritage moral des nombreuses victimes de la mafia. Près de trente parents, frères, sœurs et orphelins revendiquent la dignité de leur douleur et l’importance de la parole, véritable arme dressée contre le pouvoir mafieux.
En présence de Giovanni Puglisi, recteur de l’Université IULM de Milan, président de la Commissione Nazionale per la Promozione della Cultura Italiana all’Estero du Ministère des Affaires étrangères italien et de Gaetano Paci, magistrat, président de la Fondazione Progetto Legalità. la Fondazione Progetto Legalità
Article mafia et politique
Vous pouvez acheter l’article paru dans la revue Grande Europe (documentation française) et qui traite de l’emprise de la mafia sur le monde politique en Italie (rubrique Focus cliquez)
Résumé :
Les relations entre le pouvoir italien et la mafia (ou plutôt les mafias : Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Camorra en Campanie, Sacra Corona dans les Pouilles) atteignent un degré d’intrication inquiétant. « Etat dans l’Etat », dotée de son propre ordre fondé sur une « violence programmée » qui lui permet de régner sur des pans entiers du territoire, la mafia est parvenue à infiltrer les pouvoirs publics via, par exemple, les scrutins électoraux et la corruption. L’attitude du pouvoir politique est parfois ambiguë : impliqué dans certains cas pour complicité avec la mafia, certains responsables, jusqu’aux plus hautes sphères, ont coopéré de près ou de loin avec ce pouvoir occulte. En outre, en ne luttant pas efficacement contre la perception du pizzo (impôt perçu par les « soldats » de la mafia) ou encore contre les écomafias qui ont fait du recyclage des déchets une activité aussi lucrative que le trafic de drogue, les autorités ont baissé la garde, exception faite de quelques élus qui paient de leur vie, leur refus de collaborer avec l’organisation criminelle. Pour sa part, la justice italienne, soutenue par la commission parlementaire anti-mafia, a déclaré la guerre à la mafia depuis plusieurs décennies (1962) : de nombreuses dispositions juridiques (par exemple, la loi de 1982 sur le délit d’association mafieuse, la réintroduction des biens confisqués à la mafia dans le circuit légal à des fins sociales en 1996), le recours aux « repentis » (anciens mafieux), un vigoureux soutien aux initiatives de la société civile ont permis d’enregistrer certains succès. S’ajoute à cela, la prise de conscience de la dimension européenne du problème par les autres États membres de l’Union européenne…
… cliquez pour la suite : Italie. L’emprise de la mafia sur le monde politique
Cinémafia à Paris le 22 janvier
Le 22 janvier à 10h, le ciné club Anteprima qui n’en est pas à son coup d’essai (cf. Antimafia à Paris : le 22 mai hommage à Giovanni Falcone organise la projection du Film Fortapsc’ au cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin 75005 Paris.
Le film relate l’histoire d’un journaliste assassiné par la Camorra (cf. Les clans de la Camorra en recomposition). Il semble bien montrer l’émergence d’un bourgeoisie mafieuse (cf.300 arrestations : voir article du Figaro) fait de mafieux, de politiciens et d’entrepreneurs qui s’approprient les fonds publics destinés à la reconstruction des suites du tremblement de terre d’Irpina (3 000 morts)
En outre, le film démontre que le combat contre mafia n’est pas réservé aux services d’enquête. En effet, la société civile dont les journalistes font partie peut se saisir du problème et faire sa part.
C’est ce que fait Anteprima, mafias.fr, Reporter Sans frontières, la maison des journalistes en acceuillant des journalistes menacés dans leur pays et c’est ce que fait l’ONG Flare, le premier réseau de la société civile contre contre le crime organisé (cf. Lobbying antimafia à Bruxelles)
La bande annonce
Fortapàsc / Bande-Annonce
envoyé par LE-PETIT-BULLETIN. – Court métrage, documentaire et bande annonce.
22 jours
Aprés une accalmie, la violence programmée est à nouveau en cours en Calabre dans la province de Catanzaro ; précisément dans le quartier de Nicastro (50 000 habitants…) ; un ancien village qui en 1969 a formé avec deux autres villages la ville de Lamezie Terme.
25 novembre 2010, il est 20h quand une moto déboule dans le centre ville. ILes occupants tirent une diziane de projectiles et disaparaissent à la manière d’un éclaire. La cible reçoit deux balles dans le thorax et deux dans la jambe.
Nicola Gualtieri, 29 ans, s’écroule, alors qu’il regagnait la cellule dans le cadre d’un régime de semi-liberté (petite condamnation pour trafic de drogue).
La victime qui ne meure pas est considèrée par la police comme un membre de la ‘ndrine (famille mafieuse en calabraise) Gualtieri inclue dans le clan dei Torcasio. Ce n’est pas la première qu’on tente de tuer Nicola. La premère fois le 13 avril 2002, la vicitme fut effleurée par des projectiles d’un fusil à canon scié. Au moment de la tentative de meurtre, il montait le stand de fruit au marché avec sa mère à ses côtés : sans pité (cf.La guerre des ‘ndrines de Crotone n’épargne pas les enfants). Le tireur fut condamné à 8 ans de prison par la cours d’appel le 21 octobre 2005 (cf. Un victoire de l’état de droit sur la violence programée). Les enquêteurs affirmèrent qu’il s’agissait d’un acte de violence programmée entre ‘ndrines pour le contrôle du territoire à Lamezia (cf. ‘Ndrines, armes et contrôle du territoire). Le dernier meurtre remonte au 31 mars (cf. De l’inéficacité de la vidéo-surveillance).
La ville de Lamezia occupe une place centrale en Calabre (cf. « Victor : nettoyeur »). Elle se situe sur l’axe de l’autoroute de la ‘Ndrangherta (cf. Opération Terminador) qui relie Naples et le port de Gioia Tauroi (cf. Le port-conteneur de la ‘Ndrangheta). La province a été choisie pour y développer le tourisme en Calabre. De nombreux « Club » se situent sur la côte thyrénéenne et on a créé un aéroport pour l’occasion…
Le 17 décembre, Nicola Gualtieri meurt. La balle qui lui a performé le poumou a mis 22 jours pour faire effet.
A partir des infos de Giuseppe Natrella Gazzetta del sud
Violence programmée en Corse
Il est 18h20 en ce dimanche 5 novembre à Biguglia (Haute-Corse 10 kilomètres au sud de Bastia) quand Florian Costa, 30 ans conduit sa voiture vers son domicile. Que dit-il à ses enfants de âgés de huit mois et quatre ans? A son bébé qui trouve sur la place passager, il fait une caresse sur les cheveux ; la dernière. Florian n’a pas le temps de sortir son calibre quand les sicaires en embuscade font pleuvoir les balles. Il décéde mais les enfants sont saufs. Les assassinats devant des enfants ne sont pas rares dans le monde du crime organisé (cfr. La guerre des ‘ndrines de Crotone n’épargne pas les enfant et Petit « Luigi » deviendra grand)
Florian Costa est le neveu de Jacques Costa maire et conseiller général de Moltifao. Il est aussi le neveu de Dominique et Maurice Costa, figures du grand banditisme corse. Dominique Costa a été mis en examen en mai pour plusieurs infractions financières. Maurice Costa est un des membres fondateurs de la brise de mer. Il était recherché depuis six mois dans le cadre de la même affaire, s’est présenté lundi à la gendarmerie de Moltifao (Haute-Corse) avant d’être iberé aprés 24 de garde à vu.
L’assassinat en question : un acte de violence programmée?
Violence programmée : définition
Je pensais pas qu’un jour jaurai à donner cette définition mais au vue du travail founi par les lecteurs de ce site, j’y suis contraint!
Violence programmée :
« Ne reconnaissant pas le monopole de la violence légitime de l’État, le clan refuse de s’en remettre à la justice pour résoudre ses conflits internes et défend son propre système de valeurs. Loin d’obéir à une quelconque pulsion, les mafieux utilisent la violence comme une ressource et un mode de communication envers leurs affiliés et les citoyens…. Possédant, outre leurs propres normes, un pouvoir de coercition et un appareil administratif parallèle, les mafieux sont en mesure d’imposer leur loi ; ce système de « violence programmée » tisse les mailles d’une occupation « invisible », adossée aux territoires des différentes familles mafieuses »… à compléter.
Violence programmée chez La Cosa Nostra
Mafias.fr, le site, open source et gratuit, d’information sur les mafias n’en finit pas de publier 🙂
L’auteur du texte La Cosa Nostra se porte bien remet le couvert et c’est toujours aussi réussi. Avec un soucis du détail qui nous plonge dans l’univers des mafieux italo-américains, Antoine Diaz enrichit la pauvre prodution de ce site en matière de mafia itlalo-américaine ; un seul article (cf. Un boss de La Cosa Nostra se livre au FBI).
Il faut dire qu’avec 4 mafias en Italie, il y a déjà faire… mais surtout, il est difficile de « maîtriser » une mafia quand on ne lit pas avec aisance les sources dans la langue du pays d’origine. Ici, le texte transpire le terrain racconté par des acteurs américains. J’adore apprendre que le mafieux de la rue est nommé « chat de goutière ». Enfin, l’auteur du texte a toujours ce petit regard moral qui me sied (cf. Mafia et différences) mais il ne conditione pas l’analyse comme en témoigne l’élaboration d’une typologie de la violence mafieuse outre-atlantique (photo en hommage au film Donnie Brasco)
Click and enjoy :
Vive le presse du Quebec libre (la presse… pas le Quebec…)
Voici un petit article de la presse canadienne parmi tant d’autres qui traite de la guerre de mafia à Montréal.
Halloween 2005 : un proche du clan Rizzuto est enlevé. Dans les semaines suivantes, des hommes armés investissent le quartier général du clan à la recherche du « Vieux ». Les Siciliens répliquent en envoyant un hélicoptère survoler la maison du chef de leurs rivaux, qu’ils poivrent à coups de AK-47. Ce conflit qui a failli dégénérer en guerre ouverte pourrait-il avoir un lien avec l’extermination en règle du clan Rizzuto ? C’est une hypothèse que la police examine de plus en plus.
« Il faut que ça se règle, sinon il y aura une guerre, et des mères et des pères souffriront. »
Ces paroles prophétiques ont été prononcées par Nicola Varacalli au téléphone, alors qu’il s’adressait à un membre du clan Rizzuto, le 3 novembre 2005. Trois jours plus tôt, alors qu’il distribuait des bonbons aux enfants à l’Halloween à sa résidence de la rue Sauriol, à Montréal, Varacalli avait été enlevé par quatre individus déguisés.
Lire la suite : Rue Frontenac
Extermination suite et fin?
Aprés le fils (cf. Dans la famille Rizzuto, « je demande le fils… ») , le patriarche de la mafia montréalaise, Nicolo « Nick » Rizzuto 86 ans, a été assassiné dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, mercredi.
Le meurtre est survenu vers 17 h 40 HNE à sa résidence de l’avenue Antoine-Berthelet, à l’angle du boulevard Gouin Ouest, dans le nord-ouest de Montréal.
Du point de vue de la violence programmée, la fin d’une époque se confirme (cf.Montréal : opération « extermination »).
Par ailleurs, de nombreux signaux semblent avoir été envoyés par les commanditaires. Tout d’abord, le fils a été assassiné devant le domicile de sa maitresse comme si on voulait salir le nom de la famille (les commanditaires, en bon disiciple de Toto Riina, savaient que cette info serait reprise en boucle par les médias (cf. Leçon de communication mafieuse par Toto Riina)
En ce qui concerne le grand père, il a été tué devant son épouse et une autre femme, ce qui monterait l’absence totale de considération envers le défunt et sa famille.
Il ne reste plus que le fils qui est en prison aux Etats-Unis, on verra bien si les autorités américianes ont envie de le protéger.
En point de presse, le commandant Denis Mainville, de la division des crimes majeurs du SPVMDenis Mainville a ajouté que des liens d’affaires existaient maintenant entre la mafia, les gangs de rue et les motards. « On ne structure plus le crime organisé comme étant des entités indépendantes », a-t-il résumé.
Si on lit entre les lignes de ce point presse, on comprend que les Rizzuto ne voulaient pas partager avec des forces émergeantes. De nouveaux acteurs italiens, certainement Calabrais, seraient davantage partageurs et surtout ne veulent plus d’une mafia avec un parrain bien identifé… on verra bien…
Violence programmée : étape numéro 1, il pestaggio
Le 26 septembre, six camorristes du clan Sarno (cf.La Camorra, les « Roms » et l’industrie de la pauvreté) entrent dans un restaurant afin de donner une leçon à un homme coupable de sgarro (un affront). On peut voir sur la vidéo ci-dessus une mesure de rétortion pour un conflit entre la victime et un des agresseurs au sujet et de l’utilisation du manège situé à côté du restaurant. Il ne s’agit pas d’une veangeance pas impulsive mais d’un acte de violence programmée destinée à l’ensemble de la population, la violence étant un langage (cf. Chante chante Lupara…).
Cette vidéo semble contredire un billet précédent (cf. De l’inéficacité de la vidéo-surveillance) 🙂
Les 6 camorristes ont été arrêtés et mis en examen pour violence, détention illégale d’arme…