Articles avec le tag ‘mafia’
Salon – Des livres et l’alerte 3
PROCHAINE ÉDITION : LES 2 ET 3 DÉCEMBRE 2017
La Maison des Métallos – 94 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris – Métro : Couronnes (ligne 2) ou Parmentier (ligne 3) / ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE / Réservation possible : reservation@maisondesmetallos.org
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Mafias.fr dans « Riviera Nostra, le livre
Deux mois après la sortie du film (cf. Mafias.fr dans « Riviera Nostra », le film, Jean Michel Verne, journaliste auteur de plusieurs ouvrages, propose le premier livre sur les mafias italiennes sur la côte d’azur.
Jean Michel Verne, connaisseur de l’Italie, avait accepté l’invitation à Ethicando en 2O13 pour présenter son très utile livre « main basse sur Marseille…« . qui décortique le système Guerini.
Dans ce livre il interroge le docteur en sciences politiques sur mafias italiennes et relations internationales et l’auteur du livre « La mafia de A à Z«
Un livre à acheter et à lire : Riviera Nostra
Mafias.fr dans : « Corse, l’étreinte mafieuse »
Dans son troisième livre en 5 ans, Hélène Constanty, journaliste à Médiapart qui sera présente au « Des Livres et l’alerte » 3, traite de la grande criminalité en Corse et ouvre une discussion sur le concept de « mafia » (sans majuscule ; c’est un nom commun). A la différence de nombreux journalistes qui parlent de mafia en France ou réfute la mafia à la française, Hélène Constanty part du bon postulat : la situation italienne. En effet, comment évaluer le phénomène « proto-mafieux » en France sans partir du pays où la mafia est le phénomène le mieux étudié au monde? (cf. Pouvoirs et mafias italiennes. Contrôle du territoire contre état de droit).
Comme pour « Razzia sur la Riviera », Hélène Constanty livre ici un livre nouveau, sur la Corse, car elle s’appuie autant sur les confidences qu’aiment avoir, seuls, les journalistes mais aussi sur des décisions de justice et même sur des acteurs de la société civile!
C’est dans ce contexte qu’Hélène Constanty interroge Fabrice Rizzoli, auteur de « La mafia de A à Z » et animateur, depuis 2008, du site mafias.fr (auditionné par la Commission Violence en Corse) mais aussi président de Crim’HALT ; initiative citoyenne contre la grande criminalité.
Bref un livre à acheter et à lire : Corse, l’étreinte mafieuse
Mafias.fr dans « Riviera Nostra », le film
France 3 propose un documentaire de Jean Michel Verne et Bernard Nicolas coproduit par Alkimia et France Télévisions, producteur exécutif : Pascal Richard, sur la présence mafieuse italienne sur la côté d’Azur (cf. Le reportage (France 2, le 13h15 de 2012).
Fabrice Rizzoli, auteur « La mafia de A à Z » répond aux questions des journalistes et insiste sur le concept de « Bourgeoisie mafieuse ».
Le pitch de France 3 : « La « mafia » sur la Côte d’Azur, c’est une histoire d’amour vieille de 35 ans, une histoire entre des italiens fuyant leur pays et la France, avec la Méditerranée pour décor mais sans le romantisme.
Qu’est-ce qu’imaginent les gens quand on parle d’infiltration de la mafia sur la Côte d’Azur ? Que des hommes vêtus de costumes rayés, borsalinos sur la tête et mitraillettes en bandoulière vont quadriller les rues et les quartiers à toute heure du jour ?
Ca, c’est du fantasme à l’état pur…
nous dit Luc Febbraro, avocat de Domenico Libri, l’un des barons de la mafia aujourd’hui disparu. Leur volonté c’est de se fondre dans le paysage. C’est en 1981 à Nice, emblème de la Riviera, que des représentants éminents des mafias italiennes se sont retrouvés
Une réunion secrète dans le plus bel hôtel de la ville, le Négresco, pour une scène que Francis Ford Coppola n’aurait certainement pas désavouée.
Les hommes qui pénètrent ce jour-là dans l’hôtel sont inconnus en France mais déjà célèbres en Italie. Leurs faits de gloire ? l’extorsion de fonds, le trafic de drogue ou d’armes, le blanchiment d’argent et la mort violente de leur prochain ».
Journée des droits de la femme 2017 : la force de « coopérer » avec la justice
L’Etat italien protègent environ 600 collaborateurs de justice ; des mafieux qui ont abandonné la mafia (cf. Collaborer avec la justice : le choix de vivre). Mais que font les femmes (épouse du mafieux repenti ou femme impliquée dans les activités mafieuses)?
Le mafieux qui ressent le besoin de rompre avec sa vie de criminel professionnel informe en tout premier lieu son épouse (et non pas son avocat qui risque de faire circuler l’info… si vous voyez ce que cela veut dire pour la profession en question). Avant de pactiser avec le juge, le mari-mafieux recherche l’accord de son épouse. Certaine d’entre elles acquiescent, d’autres incitent leur époux à rester dans le clan. Dans tous les cas, leur attitude est décisive.
Une femme qui partage la décision de son mari « repenti » lui donne toutes les chances de « tenir bon » surtout si il y a des enfants dans le couple. En effet, collaborer se révèle difficile car il s’agit de changer de vie et d’identité au propre comme au figuré. Le mafieux qui trahit l’omertà n’est plus un homme car garder le silence est synonyme de virilité dans la mafia. Comparé à la femme qui ne peut s’empêcher de parler (d’après les stéréotypes), le mafieux lui sait se taire! En embrassant l’état de droit, l’ex mafieux devient un « infâme». L’épouse peut alors redonner confiance au mari et au père. Si la femme persuade les enfants que « papa » a fait le bon choix, elle restaure le rôle paternel de ce dernier (cf.Joyeux Noël). Le mafieux devenu citoyen vit alors cette transformation non comme une humiliation mais comme une possibilité de changement.
Les femmes accompagnent le choix de leur mari par amour ou par devoir et payent souvent cher ce changement de vie : angoisse et dépression sont le lot quotidien de ses femmes qui ne gagnent pas en émancipation : la subordination qui prévalait avant la collaboration demeure.
Les femmes impliqués (cf. Pas de femme, pas de mafia) dans les activités criminelles collaborent avec la justice soit afin de se venger du clan qui a fait tuer leur mari ou leur enfant mais aussi pour s’émanciper. (cf. La Sicilienne rebelle). On comprend facilement que pour d’autres femmes, collaborer avec la justice soit un vraie occasion de changer de vie, de se soustraire à l’oppression mafieuse. C’est grâce à collaboration de la fille Serraino que la justice a démantelé le clan du même nom. Plus important, sa collaboration a « sauvé » deux enfants promis à une carrière criminelle (cf.De la mafia calabraise, de la mémoire et des femmes).
On aime à répandre l’idée que les femmes ont désormais, dans la mafia, des postes à responsabilité et on aime y voir le symbole d’une nouvelle égalité homme-femme. Or, c’est davantage dans la sortie de la femme de l’univers mafieux qu’il faut chercher un parallèle à l’émancipation moderne des femmes.
Retouvez ces analyse dans La mafia de A à Z
Mafias. à Nevers
A l’invitation du sénateur Gaetan Gorce et de l’association « Prenons parole« , l’auteur de « la mafia de A à Z« , a répondu à de nombreuses questions d’un public passionné. Les comparaisons France-Italie allait bon train!
Dans le café des Halles de Nevers, récupérant les questions écrites tenues par des pinces à linge, le président de Crim’HALT membre d’Anticor a pu insister sur la nécessité d’impliquer les citoyens pour lutter efficacement contre la grande criminalité (cf. Les Grands Dossiers de Diplomatie).
M. le Sénateur est reparti avec un paquet de pâtes bio Libera Terra fait par une coopérative sur un terrain confisqué à la mafia (cf. Vidéo). Un énorme merci au Conseil Constitutionnel pour avoir retoqué l’amendement usage social des biens confisqués (cf. Communiqué de presse : les biens confisqués échappent à la société civile !)
Retrouvez l’article de Valerie Mazerolle dans le Journal du Centre :
Mafias.fr sur FranceInfoTv
Le 17 février, France Info TV invitait le président de l’association pour évoquer « les mafias de Marseille à Menton ».
Pour en savoir plus : « Les Grands Dossiers de Diplomatie »
Retrouvez la vidéo de l’émission.
36 ans après l’attentat de Bologne
Hivers 1985, l’Italie est sous la neige comme l’ensemble de l’Europe. Au cours d’un voyage scolaire à Venise et en transit à la gare de Bologne, (en fait cela doit être en 1987 pour nous rendre à Ancône… car sinon le transit à Bologne s’explique mal…) je remarque une horloge un peu « décalée » par rapport à un bâtiment moderne et dont l’heure reste figée. A mes demandes d’explication, mon professeur d’Italien me parle de l’attentat le plus meurtrier de l’après guerre.
Dédicace à tous les profs qui emmènent leurs élèves en voyage donc :
ll est 10h 25 en ce matin du 2 août 1980 lorsqu’une bombe explose dans la salle d’attente de la gare de Bologne ; explosion qui fait 85 morts et 200 blessés. L’attentat de Bologne serait le fait d’une association subversive composée de milieux d’affaire, de l’extrême droite, de services de renseignement détournés (des services vraiment secrets… cf.Les services de renseignement italien et les mafias), de franc-maçonnerie clandestine qui n’en avait que le nom (la loge P2) et de groupes criminels (la bande della Magliana et acteurs mafieux).
Récemment, le film Romanzo Criminale a consacré une scène à cette évènement. Dans cette vidéo, on notera que le poseur de bombe est assassiné dans la foulée… à la minute 2.22 🙂
PS : deux officiers des services de renseignements ont été condamnés par la justice italienne pour avoir corrompu l’enquête. Combien de pays arrive à condamner des agents de ce type?
Soirée Prix Falcone 2015
Lundi 4 juillet 2016
19h30
Salon Brasilia
Justice-démocratie & IFRAV
The KitSon
PRIX FALCONE 2015
Présentation : Laurent HINCKER et Roland SANVITI inventeur du prix
Conférence
« Argent, mafia et mondialisation »
Modération Fabrice RIZZOLI
Jean de MAILLARD : « l’évolution de la finance criminelle »
Pierre PEAN : « journalisme et globalisation »
Myriam QUEMENER : « cybercriminalité et mondialisation »
Remise des prix Falcone 2015
Prix JUSTICE à Jean de MAILLARD pour ses recherches et ses travaux concernant la criminalité érigée en système et la finance criminelle
Prix JUSTICE à Monsieur et Madame CASABIANCA-CECCALDI pour avoir avoir fait confiance à l’état de droit dans une affaire de racket
Prix DROITS DE L’HOMME au Pape FRANCOIS en raison des prises de position de la Papauté contre toute les formes de criminalité économique et mafieuse
Prix DEMOCRATIE à Pierre PEAN pour l’ensemble de ses ouvrages d’investigation
Prix DEMOCRATIE à Séverin Medori, maire de la commune de Linguizzetta et défenseur de la démocratie
Le prix Falcone, du nom du magistrat antimafia italien assassiné en 1992, honore chaque année la mémoire d’un homme ou d’une femme qui consacre sa vie à lutter contre la barbarie sous toutes ses formes.
Mafias.fr à l’EHESS
Ce jeudi 12 mai, l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales invitera Fabrice Rizzoli et Edgardo Manero à s’exprimer lors d’une conférence sur L’Economie criminelle de la drogue en Amérique Latine et en Europe, organisée dans le cadre d’un séminaire sur la prohibition des drogues.
Avec Fabrice Rizzoli, politologue et président de Crim’HALT ; Edgardo Manero, sociologue et Chargé de recherche au CNRS ; et présenté par Laurent APPEL, journaliste et membre d’ASUD.