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Mafias.fr à Bruxelles : « Il faut affecter les biens confisqués à un usage social ou culturel »
L’association « Culture contre la Camorra », contre la mafia napolitaine, organisait les manifestations autour de la semaine de la lutte contre le crime organisé à Bruxelles (cf. programme). Au sein du Comité économique et social européen, l’association antimafia italienne frappe fort en invitant de grands spécialistes comme Gherardo Colombo, magistrat de la célèbre enquête « Mains propres » en Italie qui voit un tiers de la classe parlementaire mis en examen entre 1993 et 1995. Il faut dire qu’en Italie, les procureurs sont indépendants (nomination par le CSM, obligation de l’action pénale et séparation entre le magistrat qui enquête et celui qui décide d’un procès), tout l’inverse de la France avec un procureur, nommé par l’exécutif, qui peut décider seul de ne pas poursuivre sans avoir à se justifier (cf. « Des armes à l’italienne contre le crime organisé et plus si affinités »)
Mafias.fr représenté par Fabrice Rizzoli spécialiste du crime organisé (cf. Séminaire Sciences-Po Paris) et président de l’association Crim’HALT, fit 4 allocutions en 2 jours.
Federal Credit Unions in the District of USA.
Mafias.fr a défendu La redistribution, à des fins socio-culturelles, des biens confisqués (cf. article référence). L’usage socio-culturel des biens mal acquis est l’unique moyen d’impliquer réellement les populations face à une prérogative régalienne. Seuls les magistrats et les policiers peuvent mettre les criminels en prison, privant de facto le citoyen d’un rôle pro-actif contre la grande criminalité. Conférences et autres manifestions sont utiles mais elles ne constituent pas une intégration de l’individu dans l’action contre les criminels professionnels. En revanche, si une association se voit confier l’appartement de l’ancien Ministre de l’Intérieur pour gérer la maison des lanceurs d’alerte, alors les citoyens deviennent pro-actifs contre les corrompus de tous bords.
Mafias.fr a cité Anticor, seule association à avoir compris le message envoyé par la commission européenne CRIM contre le crime organisé, la corruption et le blanchiment en ingérant dans son plaidoyer (article 19) l’usage social des biens confisqués.
Et il a présenté l’association Crim’HALT, jeune association pour l’usage social des biens confisqués.
Fabrice Rizzoli a présenté la situation du maire de Linguizetta, signataire de la charte éthique Anticor pour les élections municipales de 2014. Maire depuis 2008 et fervent protecteur du PLU d’une commune littorale touristique qui suscite les appétits du crime organisé, le Maire de Linguizetta subit menaces, pressions et mise à l’écart (cf. Le Monde). L’isolement le plus pernicieux est celui provoqué par les institutions… le contrôle de légalité des préfets étant très erratique sur le moyen terme. (cf. Tribune de Vincent Carlotti et Fabrice Rizzoli Le Monde).
Pour conclure :
Lutter contre le crime organisé, c’est lutter contre toutes les criminalités complexes
Lutter contre les criminalités complexes, c’est lutter contre le crime organisé
Pour changer les lois, il faut changer les mentalités et, pour changer les mentalités, seule la redistribution à des fins sociales permet ce travail de moyen terme. Depuis l’instauration de coopératives agricoles antimafias en Sicile dans les années en 2000, il existe dans le berceau de la mafia un modèle de développement fondé sur la légalité démocratique. En 2012, des jeunes demandent un contrat de travail pour être embauchés dans l’agriculture! (cf. écoute téléphonique d’une mafieux qui se plaint d’une telle demande sur ces terres). En France, pays où la mafia n’existe pas… l’AGRASC saisit les biens du crime organisé mais aussi des corrompus et des évadés fiscaux :
Le terrain agricole d’un gangster corse doit devenir une coopérative d’huile d’olive (cf. France3 Corse)
La maison, en Corse, de l’ancien Ministre des Finances doit devenir une école hôtelière pour que les jeunes apprennent un métier
La maison des Balkany à Giverny devait devenir une école de la seconde chance
L’appartement de l’ancien Ministre de l’Intérieur aurait dû devenir le siège de l’association Anticor
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La mafia de A à Z : le livre « vendetta »
18 mois après la sortie du Petit dictionnaire, il n’y avait déjà plus d’exemplaires… encore plus énervé -:)
Voilà la vendetta de mafias.fr, une revanche non violente 🙂
La mafia de A à Z
162 définitions
De A comme « Accumulation du capital » à Z comme « Zoomafia »
Un nouveau livre avec Tim Buctu éditions
Pour se le procurer :
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– Paris : la Librairia 89 rue du Faubourg Poissonière 75009 Paris
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Itv RCFM Corse
Le 9 octobre 2015, au lendemain de l’audition de Mafias.fr devant par la Commission Violence de l’Assemblée territoriale, Marion Galland de RCFM radio invitait Fabrice Rizzoli, spécialiste des mafias et du crime organisé. Fabrice Rizzoli est l’auteur du livre « La mafia de A à Z » et a reçu le Prix Falcone des Droits de l’Homme en 22014. Il a fondé l’association Crim’HALT pour obtenir une loi dd’usage social des biens confisqués. 9 minutes pour un bilan de la situation en Corse et en France :
Mafias.fr auditionné par la Commission Violence en Corse
Le 8 octobre 2015, la Commission Violence de l’Assemblée territoriale invitait Fabrice Rizzoli, spécialiste des mafias et du crime organisé. Fabrice Rizzoli est l’auteur du livre « La mafia de A à Z » et a reçu le Prix Falcone des Droits de l’Homme en 2014. Il a fondé l’association Crim’HALT pour obtenir une loi d’usage social des biens confisqués. Il est aussi le permanent d’Anticor. La Collectivité Territoriale corse est la « Région » en Corse. Elle se compose d’un exécutif avec son président, Paul Giacobbi (lien corruption), et d’une Assemblée avec un autre président Dominique Bucchini. Ce dernier a mis en place une commission de lutte contre la violence (Cf. janvier 2015). Pour cette dernière réunion de la mandature, il n’était plus question de violences faites aux femmes ou de violences à l’école mais de violences « économiques », celle des criminels professionnels (cf. Corse : mafia or not mafia? That is the question! ).
Mais, à part Etienne Bastelica (communiste et citoyen du Front de Gauche) et Dominique Bucchini, aucun élu n’est venu entendre les témoignages et les pistes proposées alors qu’ils étaient nombreux lors des autres sessions (cf. Corse matin, les élus sèchent…)
Les témoignages : Mme Bianconi (association anti-racket) puis de Gigi et Jean-Jacques Ceccaldi, un couple d’entrepreneurs rackettés qui ont porté plainte mais dont le procès s’est soldé par une relaxe, furent émouvants (cf. FLARE France). Que de solitude face à une menace aussi forte ! Que le prix est élevé pour avoir fait valoir ses droits de citoyens! Les médias aussi avaient fait le déplacement. Soit comme speakers avec Thomas Brunelli, journaliste en Corse, et Salvatore Cusimano de la RAI-Sicile qui a envoyé une vidéo. Soit comme témoins avec la présence toute la journée de Corse matin et de Radio RCFM (itv du 9 octobre)
A la demande de la Commission, Fabrice Rizzoli a présenté une géopolitique critique des criminalités (cf. Séminaire Sciences Po Paris) : « Il n’y a pas d’un côté une économie légale et de l’autre une économie illégale, mais une seule économie dont les composantes sont enchevêtrées et solidaires » cf. Atlas de mafias, ed Autrement, 2014, p. 19. La Corse, la France ou l’Europe sont au cœur d’un système politico-économique mondial qui produit de la criminalité. Ce sont les fabricants de cigarettes qui se débarrassent de leur stock de cigarettes auprès des trafiquants et non pas ces derniers qui impulsent la contrebande de tabac dans le monde. C’est la « mondialisation » qui fabrique toujours plus de déchets ; une croissance associée à une production de normes qui accouche de facto des réseaux parallèles d’écoulement de ces déchets. Les criminels ne sont pas des déviants, hors de la société. Ils sont dans la société. Ils sont le monde d’aujourd’hui (travaux Jean de Maillard, brillant magistrat français). Par rapport à d’autres régions, la violence des professionnels du crime est sans aucun doute exacerbée en Corse.
Mais Il n’existe aucun présupposé culturel en Corse comme ailleurs qui expliquerait une violence de ce type. La Corse est le monde et des solutions existent. Il appartient à l’État et aux élites de les proposer aux citoyens. Il n’est pas acceptable que l’État en appelle à la responsabilité individuelle sans prendre sa part. On ne peut pas demander à un élu de témoigner contre des gangsters si le Préfet n’assure pas le contrôle de légalité. L’État ne peut pas demander à des citoyens de lutter contre la corruption alors que le Ministre de la Justice nomme le procureur ! On ne peut pas demander aux commerçants rackettés de témoigner si on ne met en place un système de protection des témoins (cf.Le décret sur les « coopérateurs de justice » enfin signé?). On ne peut pas demander d’impliquer la société civile sans lui attribuer des biens confisqués…
Sur la violence comme sur l’économie criminelle mondialisée, Fabrice Rizzoli est revenu sur les solutions culturelles visant à impliquer la société civile, seule manière de renverser le rapport de force aujourd’hui en faveur des corrompus de tous bords. Il propose des projets pédagogiques dans les écoles (cf. « Entre les Lignes« ), revenant sur les expériences de lutte contre le racket en Italie (Addio pizzo)…. Citant le travail de l’association Anticor et de son référent en Corse Vincent Carlotti (cf. tribune du Monde), Fabrice Rizzoli a aussi évoqué la situation du maire de Linguizetta menacé parce qu’il fait son travail de Maire en respectant le PLU, une mission peu soutenue par les préfets qui se succèdent (cf. Le Monde).
Présentant le modèle italien de lutte contre la grande criminalité qui a fait baisser la violence de façon considérable par exemple en Sicile (5 meurtres mafieux par an pour 5 millions d’habitants), Fabrice Rizzoli a insisté sur l’usage social des biens confisqués comme mesure phare contre la violence. Il note qu’après 5 ans de lobbying en France, seule l’association Anticor à intégré dans son plaidoyer (art 19.) l’usage social des biens confisqués. Anticor est une véritable association, « du bas vers le haut », qui refuse les subventions pour préserver son indépendance. Il n’est donc pas étonnant que seule à ce jour, elle a compris l’intérêt d’une telle mesure pour lutter contre la corruption.
En fin d’audience, Fabrice Rizzoli a offert des produits fait par des coopératives sur des terres confisquées à la mafia. Depuis une loi de 1995, l’État peut mettre à disposition des citoyens des biens confisqués aux mafieux (cf. Article réference). La première coopérative en Sicile date des années 2000. En 2012, des jeunes dans l’arrière-pays de Palerme demandent un contrat de travail pour être embauchés dans un domaine agricole! (cf. écoute téléphonique d’une mafieux qui se plaint d’une telle demande sur ces terres) 🙂
Vous avez compris? Le cercle vertueux qu’amorce l’usage social des biens confisqués? Il change les mentalités !
Le couple de citoyens victimes de racket est reparti avec un paquet de pâtes complète bio dont les céréales sont faites à Corleone, fief de la mafia et de l’Antimafia (cf. « La mafia de A à Z, 162 définitions De A comme « Accumulation du capital » à Z comme « Zoomafia » – Tim Buctu éditions – 2015)
Le président de la Commission, Dominique Bucchini, est reparti avec un pot de confiture de citrons produits par une coopérative dans l’arrière-pays de Palerme. Le terrain appartenait à un chef de la mafia qui a fait assassiner le juge Giovanni Falcone. Aujourd’hui, des jeunes gagnent leur vie honnêtement sur ce terrain.
Contrebande de migrants : mafias.fr dans c’est dans l’air
Fabrice Rizzoli, auteur du livre « La mafia de A à Z » a reçu le Prix Falcone des Droits de l’Homme en 2014. Il a fondé l’association Crim’HALT pour obtenir une loi dd’usage social des biens confisqués.
Spécialiste des mafias et du crime organisé, il développe une géopolitique critique des criminalités (cf. Séminaire Sciences Po Paris) : « Il n’y a pas d’un côté une économie légale et de l’autre une économie illégale, mais une seule économie dont les composantes sont enchevêtrées et solidaires » cf. Atlas de mafias, ed Autrement, 2014, p. 19.
La France, l’Europe sont au cœur d’un système politico-économique mondial qui produit de la criminalité. Ce sont les fabricants de cigarettes qui se débarrassent de leur stock auprès des trafiquants et non pas ces derniers qui impulsent la contrebande de tabac dans le monde (Cf. Mafia : entre illégalité et légalité… ). C’est la « mondialisation » qui fabrique toujours plus de déchets ; une croissance associée à une production de normes qui accouche de facto des réseaux parallèles d’écoulement de ces déchets. Les criminels ne sont pas des déviants, hors de la société. Ils sont dans la société. Ils sont le monde d’aujourd’hui (travaux Jean de Maillard, brillant magistrat français). La prohibition des migrations n’entraîne pas le trafic d’êtres humains? (cf.Traite d’êtres humains par une organisation calabro-indienne)
Mafias.fr sur Sud radio
Suite à la sortie du rapport du Sirasco, mafias.fr était invité à Sud radio. En duplex avec un syndicaliste policier qui me traite de confus 🙂 Cela fait toujours plaisir : faites vous votre idée :
Mafias.fr devant les Douanes judiciaires
Un de ses jours où il fait pas trop moche, mafias.fr était invité par les Douanes Judiciares a donné son point de vue sur la lutte contre les ciminalités complexes.
Billet des hôtes, parole de Douaniers : « il y en a qui croit au père Noël »
Mafias.fr salue l’invitation d’un spécialiste non fonctionnaire dans un pays où la confiance en l’Etat est tel que celui qui n’est pas de l’institution n’a pas souvent la chance d’éclairer les professionels de la lutte contre le crime organisé au sens large.
J’ai pu présenté les travaux de mafias.fr (cf. Mafias.fr dans la Revue Politique et Parlementaire ) et insisté que la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux en italie (cf. Mucchielli)
Un grand merci pour l’acceuil, la qualité découte et du débat. Un grand merci pour le mug avec lequel je bois ma tisane chaque jour!
La seconde photo aussi est trés belle. Promis, la prochaine fois, je tombe la cravate 🙂
La vidéo illustrant l’usage social des biens confisqués : révolution copernicienne de la lutte contre le crime organisé en Italie :
Mafias.fr au JT de France2 : gangs roumains
Le jeudi 13 novembre 2014, l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et les gendarmes de la section de recherches (SR) de Versailles ont procédé à l’arrestation de membres d’un vaste réseau spécialisé dans le vol de matériel high-tech dans des magasins. L’opération fut simultanée simultanée en région parisienne et en Roumanie (9 interpellations à Paris, dans le Val-d’Oise et les Yvelines et 12 autres par la police roumaine)
9 mois d’investigations, une coopération exemplaires pour arrêter un gang est soupçonné de plusieurs dizaines de cambriolages de magasins multimédia et vols de fret pour un préjudice estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros. L’objectif sont les produits à forte valeur ajoutée, le numérique et le luxe.
En France, les gangsters vivaient sans signe extérieur de richesse avant d’acheter en Roumanie des berlines allemande et des maisons de standing à des fins de blanchiment.
Mais, dans cet interview mafias.fr défends l’idée que ces nouveaux gangsters en France sont dans une phase d’acculumation du capital vers d’autres trafics.
En éspérant qu’un jour, on confisquera leurs biens pour les réutiliser socialement (cf.L’arme qui peut tuer le crime organisé)
Car ce qu’on ne dit pas c’est que la justice française confisque des biens aux gansters roumains en France et que la France les revend au lieu d’en faire des lieux d’intéret général. En Roumanie, la justice confisque mais personne ne rachete le bien car le crime organsié menace… Alors à quand une loi d’usage sociale des biens confisqués dans tous les pays européens (exemple Italie : Mucchielli)?
Conférence prix Falcone le 11 septembre :-)
Soirée-débat 11 septembre 2014
20h30 – 22h30
Maison du Barreau au 2, rue de Harlay – 75001 Paris
Inscription sur internet ifrav.fr/soirée-falcone-paris ou par téléphone, au 06 76 66 20 59.
« Organisations criminelles et Etats de droit : comment les Etats-Nations se mobilisent-ils pour lutter contre les sociétés criminelles internationales ?
Avec les deux lauréats du Prix Falcone 2013
Ouverture de la soirée avec un florilège des enquêtes TV de Karim Baïla Grand reporter de guerre agence Capa, (France 2 Envoyé spécial, Canal +)
· Karim Baïla : La route internationale de l’héroïne, l’organisation criminelle de la traite des femmes en Albanie, immersion d’un grand reporter ;
· Myriam Quéméner, avocat général CA Versailles, : le trafic d’êtres humains à l’ère du numérique
· Yves Charpenel, Premier procureur à la Cour de cassation de Paris, : la coordination internationale dans la lutte contre les organisations criminelles ;
· Laurent Hincker, avocat, co-fondateur du Prix Giovanni Falcone.: l’approche de la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg ;
· Christiane Feral-Schuhl, avocat, ancien bâtonnier de Paris, : Etat de droit et juridiction internationale, bilan et perspectives.
Dans un monde où les démocraties sont fragilisées par les sociétés criminelles et le terrorisme, il est essentiel d’honorer des professionnels et des personnes issues de la société civile engagés dans la lutte contre ces menaces criminelles, quelquefois au prix de leur vie.
Trois Prix Falcone sont délivrés chaque année par la ville de Strasbourg, pendant le Forum mondial de la démocratie du Conseil de l’Europe.
- le Prix Falcone pour la justice, attribué à un professionnel du droit (magistrat, avocat, policier, gendarme) ou une institution qui intervient dans le champ de la criminalité mafieuse ;
- le Prix Falcone pour la démocratie, attribué à un journaliste ou un militant de la société civile qui alerte l’opinion publique ;
- le Prix Falcone pour les droits de l’Homme à toute personne, institution ou ONG, qui défend les droits de l’Homme contre les dérives mafieuses et terroristes.
Au mois de mai 2012 a eu lieu la commémoration des 20 ans de l’assassinat du juge Giovanni Falcone par la mafia, en Italie. A cette occasion, le Prix Falcone a été créé. Il a été remis à Roberto Saviano, écrivain et lanceur d’alerte italien, dans le cadre du Forum mondial de la démocratie, au sein de l’hémicycle du Conseil de l’Europ (cf. Journée de la liberté de la presse : merci Roberto)
Cette initiative citoyenne de deux associations de défense des droits de l’Homme, l’AFREDH et l’association Justice & Démocratie, a trouvé un écho favorable auprès des élus de la Ville de Strasbourg et des institutions européennes.
http://ifrav.fr/page/eventinfo/150/Soire-Prix-Falcone-Paris-le-11-septembre-2014
« Inventons demain » sans paradis fiscaux
Quelles solutions économiques concrètes contre les paradis fiscaux?
Animé par Gabriel Zucman, économiste, disciple de Piketty, professeur à Berkeley et spécialiste des paradis fiscaux (cf. ses thèses, France 2, France Inter…)
– les commentaires de Paul Krugman et de Christian Chavagneux sur ses thèses
– Robert Zarader, PDG de l’agence Equancy&Co
– Serge Guérin, sociologue, conseiller régional EELV
– Fred Musa, « Fred », animateur de Planet Rap sur Skyrock, très impliqué dans les réseaux « politique de la ville »
– Fabrice Rizzoli, ancien secrétaire général de l’Observatoire Géopolitique des Criminalités et promoteur de la réutilisation des biens mal acquis confisqués.
Exemple aux organisations criminelles :
La redistribution à des fins sociales des biens confisqués aux mafias en Italie
Social redistribution of confiscated mafia assets in Italy: from mafia informal to civil formal
Et si on faisait pareil pour les paradis fiscaux, celui qui met son argent, on lui confisque et on fait un projet économique ou culturel gagnant : pour changer les mentalités
Amendement Convention Europe PS 2013:
Amendement 23 :
Page 21, après le premier paragraphe (« … et ses moyens renforcés. »),
ajouter :« Le système de redistribution sociale des biens confisqués doit être importé d’Italie et élargi à tous les biens mal acquis incluant les capitaux placés dans les paradis fiscaux. »
Explication des motifs :
Contre les biens mal acquis et les paradis fiscaux :
une Europe de la redistribution économique et sociale
La commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) déclare que « la criminalité organisée, les mafias et les systèmes criminels représentent une menace concrète pour la sécurité et la liberté des citoyens européens. C’est pourquoi le Parlement européen, en instituant cette commission, a inscrit la lutte contre ces phénomènes parmi les priorités de l’agenda de l’Union européenne et des États membres« . http://www.europarl.europa.eu/
L’Europe doit harmoniser ses régimes de confiscation et tendre vers un modèle de confiscation préventive administrative qui affecte les complices des criminels et des fraudeurs.
Une fois les biens illégalement acquis confisqués, chaque état européen doit se doter d’une loi, sur le modèle italien et serbe, de recyclage des biens mal acquis au profit de la population en privilégiant le secteur de et l’économie sociale et solidaire : les maisons des criminelles professionnelles peuvent être par exemple transformées en centres culturels ou d’apprentissage, en établissements de soins pour les toxicomanes ou en lieux d’hébergement pour les immigrés clandestins. Les exploitations agricoles peuvent également devenir des coopératives. Le bien peut-être utilisé par les institutions, par les collectivités territoriales et par les associations d’intérêt publics. Ils ne peuvent être vendus ou loués. Quand il s’agit d’une entreprise, elle peut être louée, vendue ou liquidée si l’intérêt public est en jeu, par exemple pour dédommager les victimes.
La réutilisation à des fins culturelles des biens saisis a une très forte valeur symbolique pédagogique et culturelle car elle permet de détruire le capital social du crime organisé et et confère à l’État son autorité auprès des populations qui se rapproprie le bien fruit du trafic.
Le système de redistribution sociale des biens confisqués doit être élargie à tous les biens mal acquis incluant les capitaux placés dans des paradis fiscaux.
Une loi à l’échelle européenne visant à récupérer les capitaux illégalement placés à l’étranger permettra d’investir ses capitaux dans l’économie réelle.
Il s’agira de mette en place une présomption de culpabilité pour les citoyens ou entreprise qui utilisent un paradis fiscal. Si l’utilisateur n’arrive pas à démontrer qu’il a utilise le paradis fiscal à des fins légal, c’est capitaux seront gelés puis réutilisé dans l’économie production en particulier dans l’économie sociale et solidaire.
Ainsi, le citoyen européen pourra expérimenter l’adage que pour une fois « la fraude ne paie pas »