Articles avec le tag ‘Camorra’
Arrestations en série dans le Sud de l’Italie
Vingt-neuf membres de la mafia calabraise, la ‘Ndrangheta, et de la Sacra Corona Unita, de la région des Pouilles ont été arrêtés par la police italienne. Il sont suspectés d’être au coeur d’un vaste trafic de cocaïne. Cette opération fait partie d’un vaste plan anti-drogue baptisée, « Révolution », visant à affaiblir les différentes mafias dans tout le pays.
Arrestation dans un bunker
Le 6 octobre 2012, la police a retrouvé Massimo De Caterino dans un bunker à l’arrière d’une salle d’eau dans une maison à Francolise, à 55 kilomètres au Nord de Naples. Il était armé et avait 10.000 euros en sa possession. La police était à sa rechercher depuis mars 2010. Les Casalesi forment un cartel de plusieurs familles au sein de la Camorra, la mafia napolitaine.
Un grand personnage de l’Antimafia s’en va
Pier Luigi Vigna, grand magistrat antimafia a succombé à une tumeur à l’âge de 79 ans.
Toscan et magistrat depuis 1959, il enquête sur les terrorismes et rencontre donc la mafia lors de l’attentat traiin « Rapide 904 Naples-Milan » qui fait le 23 décembre 1984 près de Florence 17 morts (de 4 à 67 ans) et 266 blessés! L’enquête met en cause l’extrême-droite associée des membres de la Camorra et de Cosa nostra en particulier le boss Pippo Calo de Porta Nuova référent de Dell’Utri (cf. Le lien organique du président du Conseil avec les organisations mafieuses)
Per Luigi Vigna devient procureur antimafia en Toscane et enquête sur des trafics d’arme et de drogue. En 1992, il recueille les informations du collaborateur de justice Gaspare Mutolo ce qui va donner donnant les clefs de lecture des attentats commis par Cosa nostra sicilienne à Milan, Rome et Florence de 1993.
Entre 1997 et 2005, Pier Luigi Vigna devient le procureur national antimafia coordonnant enquêtes contre les organisations criminelles qui a permis à un étudiant français dés 2002 de publier un article, certes mal écrit :), sur la réalitié des attentats de 1992-1993 et les complictés politico-administratives in « L’Etat italien face au terrorisme mafieux« , Etat et terrorisme, actes du colloque de Paris organisé par Démocraties, éditions Lavauzelles, 2002.
Mafias.fr rend hommage à ce grand personnage de l’antimafia sans qui la thèse Mafias italiennes et relations internationales n’aurait pas pu être aussi fournie.
Une pensée également pour ses proches.
TV5 monde : 7 jours sur la planète
Le samedi 16 juin, l’émission 7 jours sur la planète (TV5 Monde), un magazine d’info qui revient sur des faits marquants de l’actualité Internationale faisait un focus sur la réalité de la Camorra après avoir diffusé un reportage sur la « descolarisation » des enfants à Naples.
L’émission n’est plus disponible mais l’intervention de l’invité auteur du Petit Dictionnaire Énervé de la mafia été isolée.
Enjoy :
Brigade des stups de Naples : la vidéo
Cosca del Sol 3. Espagne porte avion de la drogue en Europe
La « cosca » est le nom donné à une famille mafieuse sicilienne. (voir DICO). Le mot cosca est souvent utilisé par extension pour désigner les familles mafieuses calabraises et napolitaines. Une nouvelle cosca est née en Espagne : la cosca del Sole 🙂
Au mois de février 2012, La Direction des Enquêtes de Naples a par le biais des Carabiniers de Naples arrêté 23 personnes dans l’Hinterland Nord de Naples mais aussi en Espagne collaboration avec la Guardia Civil. Les enquêteurs ont mis a jour les nouvelles stratégie des clans Polverino et Nuvoletta. Installés en Espagne, ils étaient en relations avec les fournisseurs maghrébins et des passeurs polonais (cf Voir Xeno ans le petit DICO).
« Le 5 mai 2011, les carabiniers avaient saisi en Italie pour un milliard d’euros de biens appartenant au clan Polverino dans le cadre d’une enquête qui avait conduit à l’arrestation de 39 personnes, dont deux militants du parti de Silvio Berlusconi. 20 Minutes
L’Espagne est lieu de repli, une terre de blanchiment, et un porte-avion de la drogue en Europe.
Toxic Europe : le journalisme qu’il vous faut
«Toxique Europe» c’est Biutiful cauntri (documentaire sur le trafic de déchets dans la région de Naples) mais à l’échelle de l’Europe. 27 min pour montrer les quantités, les mécanismes et le flux du traitement illégal de déchets dangereux (cf. « l’Italie, ses déchets, son béton, ses mafias ». Le trafic de déchets est l’une des écomafias qui, depuis 20 ans, est l’une des principales sources de profits des mafias. Il se répand actuellement, suivant la mode économie mondialisée, à tout le reste de l’Europe. L’enquête soutient qu’une combinaison de phénomènes ont contribué à cette expansion : recherche de nouveaux clients, nouvelles routes et nouvelles décharges illégales font que des tonnes de déchets dangereux se déplacent sans contrôle adéquat.
Toxic Europe co-produit par le www.dailyblog.it (journal en en ligne) et l’Associazione di Giornalismo Investigativo a été sélectionnés par FLARE, par l’associazione Ilaria Alpi et Novaïa Gazeta avant de gagner le « Best International Award criminalité organisée rapport de 2011 » (cf. FLARE et le Prix du Journalisme Ilaria Alpi)
Vous pouvez maintenant voir la version italienne sur le net ICI. Il existe une verison anglaise à commercialiser. Une version française serait souhaitable 🙂
Voici la version anglaise
TOXIC EUROPE from Toxic Europe on Vimeo.
L’Italie : son cinéma, son antimafia
Une lecture antimafieuse de « Une vie Tranquille » et d’autres films récents.
Le 29ème festival du cinéma italien d’Annecy a primé des films délicieux, tous avec de très fortes dimensions sociales (cf. Mafias.fr au Festival du cinéma italien à Annecy). Dans «Sette opere di misericordia» et «Sulla strada di casa», les protagonistes luttent pour la survie : un entrepreneur fait même la mule pour une organisation criminelle… Annecy a mis les documentaires à l’honneur avec «Il valzer dello zecchino» qui raconte la participation de trois enfants de différentes origines sociales et géographiques à un célèbre concours de chansons. Dans «Italia : love it or leave it», premier prix du jury jeune, deux Italiens sont contraints de quitter leur appartement romain. Pourquoi ne pas tenter l’aventure à l’étranger ? Partir ou rester ? Une question qu’ont du se poser nombre de lecteurs de ce papier… « Scuola di uomini » de Tommaso Cotronei n’a pas été récompensé, mais il a reçu une ovation du jury pour avoir filmé dans une Calabre abandonnée des dieux, le quotidien répétitif des enfants qui grandissent à la ferme.
On a pu voir aussi «Il gioiellino» sur le crack Parmalat avec Tony Servillo, brillant de justesse, mais c’est «Tatanka» qui a séduit le grand public. Le film, vif et haut en couleurs, charge littéralement le spectateur, tel un bison, avec ce boxeur qui n’arrive pas à sortir de son milieu empli de Camorra… Après «Gomorra» ou «Fortapasc’», la mafia napolitaine serait encore source d’inspiration du cinéma italien.
La suite dans la Revue FOCUSin
La bourgeoisie mafieuse des Casalesi mise à mal
Cette semaine, les forces antimafias ont arrêté Michele Zagaria le dernier grand parrain des Casalesi, un cartel de clans de la mafia napolitaine (cf. bunker et consensus social). L’interview de Roberto Saviano, auteur du livre Gomorra, est intéressante car il se concentre sur les complictés qui permettent à la mafia de perdurer. Il cite notamment le policitien Nicola Cosentino (cf. Gomorra au gouvernement?). Voici son interview traduite en français : EURONEWS.
Roberto Saviano a tout à faite raison mais il aurait pu rendre à César… 🙂 en citant le concept de la bourgeoisie mafieuse d’Umberto Santino du Centre Impastato) et même évoquer les rencontres entre les Casalesi et Pietro Lunardi : ministre des travaux publics du dernier gouvernement Berlusconi.
Définition de la bourgeoisie mafieuse à retrouver dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia :
La vidéo de Roberto Saviano en français :
Arrestation de Zagaria : bunker et consensus social
Le 7 décembre 2011, la police a arrêté Michele Zagaria, un des derniers parrains du clan des Casalesi, un cartel de clans de la mafia napolitaine (cf. Une victoire de l’Etat contre les Casalesi ). Il vivait à Casapesenna qui jouxte San Cipriano d’Aversa dans la province de Caserta sur la carte à gauche.
Les images de France 2 montrent la joies de citoyens, le bunker (cf. 1. « Dessine moi un bunker ») mais aussi une étrange interview d’un citoyen qui glorifie le clan. Cette scène illustre le consensus social dont bénficie les mafias (cf. Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social ) : un des pouvoirs de la maifa (cf. Publication : la mafia vue par les sciences politique ou bientôt dans le petit dictionnaire énervé 🙂
La vidéo en français :