Articles avec le tag ‘bourgeoisie mafieuse’
Berlusconi : le sommet de la bourgeoisie mafieuse
Chaque 1er avril, Mafias.fr annonce démission du président du Conseil en vain… Puis en ce mardi 8 novembre 2012, Sivio Berlusconi annonce sa démission ; pour quitter ce pays de merde?. La crise économique aura eu raison de sa carrière. Jamais en revanche son lien organique avec les organisations mafieuses n’aura provoquer le début d’un soupçon de déstabilisation (cf. Biographie Berlusconi )
Ni quand on révèle que le mafieux Vittorio Magano vivait dans sa maison
Ni quand son bras droit est condamné en appel pour complicité d’association mafieuse
Ni quand le président du Conseil a « mitraillé » une journaliste
Ni quand il perdu trois référendum (cf. Berlusconi : lapsus contre référundum)
Ou Jeunesse et hérédité de Silvio Berlusconi ….
On espère que la presse va désormais insister d’avantage sur cet aspect de sa carrière politique (C dans mafias.fr), un carrière paradigmatique de la Bourgeoise mafieuse (Umberto Santino) , vidéo :
Radio : la globalisation des mafias
On a l’habitude de considérer la mafia comme un phénomène exclusivement italien, mais la réalité actuelle nous montre le contraire. Cosa nostra ce n’est plus seulement « notre chose », les italiens pourraient dire. Les mafieux ont rangé leur coppola et leur traditionnelle lupara et ils ont appris les bonnes manières et les lois de la finance.
C’est pourquoi, après l’édition de 2010 (cf. L’Antimafia à la radio parisienne), une émission en collaboration avec nos amis de l’association Survie Paris, Envie d’IIalie a décidé d’approfondir ce thème avec des invités qui essaient, à travers leur engagement et leur travail, de réveiller l’intérêt de la société civile sur cette problématique, en l’occurence :
Fabrice Rizzoli, secrétaire général de « l’Observatoire Géopolitique des Criminalités » et représentant de FLARE (Freedom Legality And Right in Europe) et Umberto Santino, sociologue et Président du Centro Siciliano di Documentazione « Giuseppe Impastato ». (cf. Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato
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Itv Planète investigation
Chaque semaine, Samira Ibrahim met le cap hors des frontières de l’Hexagone. «Planète investigation» aborde un thème de manière approfondie, avec un documentaire de 52 minutes suivi d’un grand reportage de 26 minutes. L’occasion de décrypter sous tous les angles, de l’intérieur puis avec du recul, des sujets passionnants. «Planète investigation» met le cap sur la Sicile avec la diffusion des documentaires «Cosa Nostra, autopsie d’une mafia» et «Buenaventura, l’escale interdite».
Le documentaire en question sur Cosa nostra sicilienne est réalisé par Agnès Gattegno, produit par : TAC PRESS en 2007. Retrouvez l’Itv de Fabrice Rizzoli qui se mélange un peu le pincaux avec les chiffres de collaborateur de justice.
En réalité, les collaborateurs de justice (« repentis ») était 791 en 2007. Voici, l’ultime source officielle à ce sujet (cliquez), ce qui fait un total de 3 000 personnes à protéger. I est vrai que le nombre de collaborateur de justice était plus important dans les années 90 soir plus de 1 000 par an. Le chiffre que je n’arrive pas obtenir est le nombre total de repentis que l’état italien a protégé depuis 1991. A la louche, je dirai 3 000 (en comptant les décés, les rechutes environ 5%, et les sorties du programme du à l’arrêt de menace). L’état aurait peut être protégé en tout 6 000 personnes (en tout cas pas 6 000 mafieux comme je le déclare dans le reportage) enjoy 🙂
Suite de l’opération Crimine : le vote des handicapés
Depuis juillet 2010 et l’arrestation de 300 membres de la bourgeoise mafieuse dans le Nord de l’Italie (cf. 300 arrestations : voir article du Figaro), on découvre depuis l’ampleur du système politico-mafieux (un des pouvoirs mafieux) mis en place par la ‘Ndrangheta dans une des région les plus riche d’Europe. Il s’agissait par exemple de faire élire un directeur sanitaire de la prison de Monza. Comment ?
Un boss de la mafia du Nord qui gérait les affaires des clans de Melito Porto Salvo en Lombardie propose au directeur de la prison de le faire élire ou la bannière du MEDA. (Movimentto europeo Diversamente Abili), une association qui défend les droit des handicapés et qui peut devenir un parti politique.
Lors d’un sommet mafieux dans la banlieue de Milan (cf.Le sommet mafieux dans le Nord de l’Italie : la vidéo), un représentant du MEDA ,un médecin pour changer, (cf. Vasa Vasa en prison ) parle du directeur de prison : « il est docteur et dirigeant en prison, il devrait aussi prendre en main la santé [au niveau régionale ndr] » (cf.L’assassinat du vice-président de la régio calabraise : un meurtre politico-mafieux). Le boss répond « le docteur est un ami à moi [pas un ami à nous… nda], on mange ensemble, si je lui dis que cette hôpital, il faut qu’on prenne en main tel service de nettoyage ou d’entretien... » (infiltration dans l’économie légale : autre pouvoir mafieux). Après cette rencontre, les deux personnes (le mafieux et le dirigeant d’association) auront de bons rapports puisque le boss lui enverra des ouvriers lui faire des travaux dans sa maison.
Au cours de la conversation, le directeur de l’association évoque alors le plan pour faire élire le directeur de prison : le vote des handicapés ! Avant de faire une liste des handicapés utiles… celui en chaise roulant, l’handicapé mental, celui qui a perdu son travail et qui a trois enfants à nourrir… « qui vit de tels problème sociaux qu’elle est aussi handicapé à sa la manière » (ici concept du « sous-développement organisé » qui profite à la bourgeoisie mafieuse cf.Restons « ZEN »). Évidement, le directeur de prison pourrait aussi obtenir des voix des détenus en leur accordant des faveurs!
Les magistrats ont nommé cette enquête dans l’enquête « capital social de la ‘Ndranghetà » (le consensus social étant un troisième pouvoir mafieux cf.Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social) mais n’ont pas encore lancé de poursuites judiciaires contre les protagonistes. Le boss calabrais s’est fait assassiné en 2008 au nom de la violence programmée (définition-premier pouvoir mafieux).
Pour la mafia aux supers pouvoirs : Publication : la mafia vue par les sciences politiques
Pays de merde?
«Tra qualche mese me ne vado, vado via da questo paese di merda… di cui… sono nauseato… punto e basta»
Par ces quelques mots, le président du Conseil qui possède un lien organique avec les organisations mafieuses par l’intermédiaire de son bras droit condamné en appel annonce un départ imminent et pense que l’Italie est un « pays de merde ».
Il n’en est pas à son premier dérapage (cf.Le président du Conseil mitraille une journaliste) ou : lapsus « j’ai payé des magistrats.
Pour ce qui est du qualificatif de l’Italie, si tant est qu’on puisse résumer ce magnifique pays par cette grossièreté, peut-être a t-il une part de responsabilité comme en témoigne sa Biographie.
Metromafia
A la fin du mois de juin, la magistrature antimafia a annoncé enquêter les conditions d’attribution des appels d’offre pour la construction du métro à Palerme, un marché qui représente 623 millions d’euros (cf. Piratage d’appels d’offre). Comme souvent, il s’agit pour les entreprises de la mafia de s’imposer dans les marchés de la sous-traitance (terrassement…) et de fourniture de matériaux (béton…) cf.Un chantier de travaux publics saisi en Calabre. Au cœur du dispositif se trouveraient un entrepreneur de Cinisi, des d’élus locaux et des fonctionnaires dont le président de régionSicile et des conseillers régionaux (cf.Bourgeoisie politico-mafieuse) confirmant le rôle centrale de la politique dans la pérennité du phénomène mafieux (cf. Article mafia et politique). Validant une fois de plus que la « Bourgeoise mafieuse » est le concept qui permet de comprendre le phénomène mafieux dans sa complexité.
Enfin, l’entrepreneur de Cinisi se nomme Andrea Impastato (cf. Coupe du monde : mafia 1 – Etat italien 0)…. un nom symbole de mafia à Cinisi mais surtout d’antimafia (cf. Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato), preuve que mafia et antimafia ne cessent de se refléter en miroir sur une terre aux contradictions exacerbées.
Cannavaro… et la Camorra
Dans le cadre d’une enquête d’association de 40 malfaiteurs pour usure et blanchiment, la magistrature italienne s’intéresse de près à Fabio Cannavaro, un ancien joueur de Football, ballon d’or avec l’Italie 4 fois champions du monde… (cf. SMS mafieux au pays du Calcio). Il n’est pas personnellement sous le coup d’une enquête mais dont la magistrature a saisi des participations à des sociétés. « Les enquêtes ont mis en évidence, peut-on lire dans les documents judiciaires – que le célèbre footballeur – est depuis plusieurs années l’associé de Marco Ioro avec une part de 10% de la plus grande partie des sociétés gérées par la famille Iorio » in Fatto Qotidianno. Fabio Cannavaro a expliqué aux magistrats qu’il voulait diversifier ses affaires et cela représentait seulement 150.000 ou 200.000 euros sans bien savoir précisément.
Mais qui l’associé de Cannavaro ? Marco Ioro et la famille Potenza possède de très nombreuses activités économiques comme par exemple la chaîne de restauration Regina Margherita. Marco Ioro, entrepreneur, est défini l’organisateur de l’association de malfaiteur et le responsable du recyclage de l’argent d’un clan Lo Russo de la Camorra. Il a reçu de l’argent « provenant de la contrebande, de l’usure et 2.000.000 euros de Salvatore Lo Russo, chef du clan » ; tout cela par le biais de prêts-noms pour éviter la confiscation. Mais la justice a déjà saisi 100 millions euros….
En l’état de l’enquête, rien ne permet encore de prouver le lien organique de Fabio Cannavaro avec le clan et mais ces nombreuses déclarations sur l’affaire de la Juventus (cf. Les dirigeants de la Juventus comme la mafia…) ou sur Gomorra « qui ne fait pas du bien à l’Italie » et autres faits divers (pris en photo avec le boss) témoignent de sa proximité avec les arguments mafieux. Toujours dans le dénie et la justification, le langage de Fabio Cannavaro trahit son « consensus social »(un des pouvoirs de la mafia) envers les comportements déviants. Avec sa participation financière, il entre dans la bourgeoisie mafieuse (cf.« Bourgeoise mafieuse » ?
Direct 8 : la cavale de Provenzano
Septembre 1963. Une fusillade éclate dans le mythique village de Corleone, en Sicile. Bernardo Provenzano, tue sauvagement trois hommes. Au cours de la sanglante fusillade, il est lui-même blessé à la tête. Avec un incroyable culot, il se rend à l’hôpital en se faisant passer pour une victime dune balle perdue. Et tout le monde le croit.. Il est alors relâché et disparaît dans la nature. Bernardo Provenzano est arrêté 42 ans aprés (cf.une victoire à point nommé) par les Catturandi (cf. Cf. état de droit contre impunité).
Mafias.fr avait anticipé ce fait historique (cf.Cosa nostra s’engage-t-elle, à nouveau, sur la voie du terrorisme ? )
Direct 8 dans son émission « Les plus grandes cavales » revient sur La cavale la plus longue :
Sicile 4 : bon anniversaire Paolo
L’homme qui tua Paolo Borsellino
de Lirio Abbate in L’espresso, 14.07.2011, traduction et notes: Olivier Manchion, aglioecipolla.com
« L’homme qui tua Paolo Borsellino est Giuseppe Graviano, boss de Cosa nostra. Le mobile du crime? le magistrat en savait trop sur les discussions en cours entre la mafia et l’État. 19 ans après le massacre de via d’Amelio, les enquêtes menées par la Dia (Direzione Investigativa Antimafia, qui dépend du ministère de l’interieur, ndr) de Caltanissetta sont arrivées à un tournant, décisif.
Le bourreau de Paolo Borsellino et son escorte s’appelle Giuseppe Graviano. C’est un boss du Brancaccio (quartier palermitain, Une BD pour comprendre le phénomène mafieux.). Et selon le collaborateur de justice Gaspare Spatuzza, il aurait négocié directement avec Silvio Berlusconi et Marcello Dell’Utri, après l’attentat de via d’Amelio… » la Suite
Je pense sincèrement qu’on s’approche de la vérité quand à l’assassinat de Paolo Borsellino (après celle de Falcone cf. Bon anniversaire Giovanni). Cette vérité judiciaire devrait aider à faire triompher celle des attentats de 1993 commis sur le continent. En attendant la vérité judiciaire impliquant des commanditaires externes à la mafia (Dell’Utri and co?) sur les bombes de Florence, Milan et Rome, un travail universitaire en langue française existe depuis 2002 : (cf. colloque sur les attentats de 1992-1993) et depuis 2009 (cf. Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien) : le fruit des analyses, entre autres, des commissions parlementaires antimafias de 1992 à 1996.
Sicile 3 : le ministre Romano risque le procès pour complicité mafieuse
Le ministre de l’agriculture risque de subir un procès pour concours externe en association mafieuse (complice mais pas membre de l’organisation cf. Un sénateur condamné par une justice italienne sophistiquée). Grâce à une organisation judiciaire indépendante (tout le contraire de la France), on risque d’apprendre bien des turpitudes de ce ministre. En effet, en Italie, les procureurs sont indépendants car ils sont nommé en Conseil supérieur magistrature (en Conseil des ministre en France… bonjour la séparation des pouvoirs). Du fait du principe de l’obligation de l’action pénale (contrairement au principe d’opportunité des poursuites en vigueur en France), le ministère public sont tenus d’enquêter et ne peuvent classer sans suite rapidement comme en France. Surtout, ce classement fait l’objet d’un contrôle de la part d’un autre juge dans le plus grand respect d’un principe de collégialité et de contradictoire.
Dans le cas qui nous intéresse, le procureur Nino Di Matteo, bien que considérant qu’il avait trouvé « un cadre inquiétant de contiguïté avec les familles mafieuses » cit., il a proposé de classer la procédure et de ne pas tenir un procès. Sauf que le juge des enquêtes préliminaires (GIP), chargé du contrôle de la décision, en a décidé autrement.
Il ne s’agit pas ici de remettre ne cause la probité du procureur Di Matteo, excellent juge antimafia, que les mafieux veulent assassiner (écoutes judiciaires). Ce dernier a dû faire un arbitrage et penser qu’il y avait certes matière à procès mais que le risque de relaxe était grand comme dans le cas Andreotti (cf. Le divin Giulio Andreotti)
C’est vrai qu’il y a matière car M. Romano fait partie de la bande à Cuffaro and co (cf. Vasa Vasa en prison). Dans une thèse de science politique (cf. Mafias italiennes et relations internationales), on peut lire :
Salvatore Cuffaro est né en 1958 à Raffaldi dans la province d’Agrigente. Il milite au sein de la Jeunesse de la Démocratie chrétienne sous la protection de l’ancien ministre Calogero Mannino, condamné pour association mafieuse1. Salvatore Cuffaro est élu conseiller municipal de Raffaldi puis de Palerme. En 1991, Angelo Siino2, l’un des plus importants collaborateurs de justice, affirme que Salvatore Cuffaro est proche de la mafia. Les premières déclarations devant les magistrats impliquent également Saverio Romano, l’autre homme fort de l’Udc en Sicile. En 1991, à la veille des élections régionales, Cuffaro et Romano ont demandé explicitement de l’aide aux mafieux afin qu’ils soient élus à l’assemblée régionale. Le mafieux Angelo Siino organisa un dîner dans la maison de la famille mafieuse Teresi de Villagrazia. Les mafieux Santino Pullarà3, Santino Di Matteo4 et Nino Gioè5 étaient présents à ce repas électoral. Ce dîner a permis aux jeunes Cuffaro et Romano de recevoir les soutiens des plus grands mafieux de Palerme. Les efforts du jeune politicien n’ont pas été vains. Le 16 juin 1991, il est élu député régional.
1 Il est condamné en première instance en 1996. En appel le 11 mai 2004, il écope d’une condamnation à cinq ans de prison pour « concours externe en association mafieuse ». A ce jour, la procédure n’est pas terminée.
2 Angelo Siino est un « homme d’honneur ». Pour son rôle dans la répartition des appels d’offre, il est surnommé le « ministre des travaux publics » de Cosa nostra.
3 Chef mafieux de la famille de Santa Maria di Gèsus, condamné à la prison à vie pour plusieurs homicides.
4 Il appartenait à la famille d’Altofonte. Devenu collaborateur de justice, il a confessé sa participation à l’attentat de Capaci contre le juge Falcone en 1992. Son fils a été assassiné par Enzo Brusca en 1996.
5 Mafieux de rang moyen qui s’est suicidé dans la prison de Rebibbia.