Articles avec le tag ‘Antimafia’
Dans la Croix : l’Italie poursuit sa lutte anti-mafia
Dans La Croix par MARIE VERDIER
Plus de 2 000 mafieux ont été arrêtés, et des biens estimés à 4 milliards d’euros ont été saisis en 2011.
Le ministère italien de l’intérieur a dressé mercredi 15 août le bilan de la traque aux pratiques mafieuses l’an dernier. Dans la péninsule, 2 041 mafieux ont été arrêtés dont 18 criminels particulièrement dangereux.
Et 12 139 biens, entreprises, hôtels, exploitations agricoles, yachts, voitures de luxe, etc., ont été saisis pour une valeur totale estimée à 4 milliards d’euros. « L’Italie, c’est certes le pays de la mafia, mais c’est aussi le pays de la lutte contre la mafia qui a élaboré un dispositif unique au monde », résume Fabrice Rizzoli, secrétaire général de l’Observatoire géopolitique des criminalités (de 2008 à 2012) et auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia (1).
Une grande partie des biens saisis (42 %) l’ont été en Sicile. La Campanie (région de Naples) et la Calabre concentrent l’essentiel des autres saisies (respectivement 26,6 % et 18,6 %).
DES BIENS RÉAFFECTÉS À DES FINS SOCIALES
Cependant les régions de Rome, ou plus au nord, de Milan ne sont pas épargnées. « D’ailleurs l’agence nationale chargée de l’administration et de l’affectation des biens saisis à la criminalité organisée vient d’ouvrir une antenne pour le nord de l’Italie à Milan », précise Fabrice Rizzoli.
Cette agence créée début 2010 gère le devenir de plus de 10 600 biens immobiliers et 1 600 exploitations agricoles, les produits de luxe étant, eux, revendus. Ces biens ont vocation à être réaffectés à des fins sociales et confiés, pour ce faire, à des associations ou des collectivités territoriales.« Cela n’est pas toujours possible, certains biens dépérissent, mais il y a quantité d’exemples réussis, d’anciennes villas de luxe devenues des centres culturels ou des écoles de la deuxième chance et des terres agricoles transformées en coopératives », ajoute Fabrice Rizzoli.
Pour ne pas affaiblir la lutte contre la mafia, la réduction du nombre de tribunaux décidée la semaine dernière dans le cadre du programme de réduction des dépenses publiques n’affectera pas les régions à implantation mafieuse.
Pour plus d’info sur la confiscation :
Retours lecteurs du Petit dictionnaire de la mafia : 5
J’ai ouvert le petit dictionnaire très énervé cet été parmi d’autres livres que ‘avais en retard. Je l’ai trouvé très clair très pédagogique (je partais de loin sur ce sujet). Depuis, je regarde d’un oeil nouveau les articles dans les journaux auxquels je suis abonnée : c’est le premier effet Dictionnaire. Je n’en suis pas encore à me jeter sur toute la littérature sur le sujet faute de temps.
J’ai découvert Fabrice un peu avant son petit dictionnaire et je peux déjà (un peu) témoigner de son engagement. Donc sur les mafias, il ne s’arrêtera pas.
Bravo
Sabine Balland
Quatrièmement
Bonjour Fabrice,
Je n’avais pas eu encore le temps de mettre mon nez dans ton Petit Dictionnaire Énervé de la Mafia, Je l’ai commencé hier soir et je dois te dire que dès le début cela m’a pariculièrement intéressé. On croit avoir quelques notions sur ce qu’est la Mafia, mais en ce qui me concerne, j’étais dans une ignorance totale! tellement il y a de subtilité.
Ce livre que j’ai offert à l’équipe du x va être un outil formidable.
De plus, ce qui ne gâte rien, il est écrit de façon plaisante à lire et si je n’avais pas autres choses à faire, je resterai bien plongée dedans toute la matinée.
BRAVO ! C’est un livre très concret, avec des faits réels, mais qui se lit presque comme un roman mis à part que l’on a bien conscience que celà n’en est pas un.
Je souhaite bonne chance pour la vente de ton livre qui n’est pas que pour des initiés et devrait être dans toutes les bibliothèques. Tout cela est bien sincère. j’ai horreur des flatteries tu le sais!
Madeliene Loret
Troisièmement
Monsieur Rizzoli,
J’ai lu votre Petit Dictionnaire énervé de la Mafia avec application.
J’ai marqué un arrêt après de nombreux mots, car chaque mot est à lire (non pas à consommer) puis à réfléchir. Très souvent, dans mon esprit, une image est venue s’imbriquer à vos propos (peut-être parce que j’ai eu l’occasion de vous rencontrer, d’assister à votre intervention).
Votre ouvrage écrit en noir, parfois même en noir très foncé (est-ce une volonté de votre part ? de votre éditeur ?) m’a donné à voir une Italie violente, perverse mais aussi entre les lignes, je n’ai pu m’empêcher de penser à une Italie qui souffre. Malgré la touche d’humour (d’ailleurs est-ce réellement une touche d’humour, ne s’agit-il pas là aussi de mots qui se battent et se débattent ?), vous exprimez votre rage. Vous vous donnez tout entier et vous placez le lecteur (enfin, c’est comme cela que je l’ai ressenti) dans le rôle de témoin.
J’ai demandé à mon mari de lire le Petit Dictionnaire énervé de la Mafia. Plus les gens auront connaissance du phénomène, plus l’intérêt ira crescendo.
Monsieur Rizzoli, vous êtes un homme courageux !
Cordialement.
Deuxième :
« Je tenais à vous dire que j’avais acheté votre « Petit dictionnaire énervé de la mafia » que j’ai trouvé très agréable à lire et clair à comprendre avec cette petite touche « d’humour sur ce sujet qui est complexe. Je trouve ce livre très utile notamment pour mieux appréhender l’histoire complexe de la mafia ainsi qu’éclaircir certains points voire méconnus pour ma part.
« Je souhaitais vous remercier pour la publication du Petit Dictionnaire énervé de la mafia que je viens de terminer.
Je dois avouer que les thèmes des mafias m’ont été révélés par la lecture de Gomorra l’été dernier. Cela été un grand choc. Je pense que je n’aurais pas pris conscience de ces sujets sans cette oeuvre à mi chemin entre fiction et enquête journalistique. Depuis, en simple citoyenne, j’essaye de m’informer et de comprendre. Désormais sensibilisée et attentive, je suis scandalisée par l’absence totale de débat dans la classe politique et la société civile dans notre pays.
J’ai alors découvert vos travaux et vu quelques unes de vos interventions télévisées. Aussi, c’est avec beaucoup d’intérêt que je me suis procurée votre Petit Dictionnaire. Les définitions m’ont permis d’accroître mes connaissances et de comprendre en particulier les termes juridiques (notamment les différences entre la justice italienne et la justice française). J’ai aussi beaucoup apprécié l’humour des sous titres des définitions!
Le Dictionnaire mériterait une bien plus grande exposition médiatique!
Alors simplement, merci. Merci de nous informer, d’éveiller les consciences et de mettre votre expertise au service de la lutte contre le crime organisé. »
Karine Vasseur
Le cinéma antimafia arrive à Paris
Un cinéma libre sur des terres libérées de la mafia
in Paris
Avec Ettore Scola pour réfléchir sur le rôle du cinéma « engagé » socialement
I. SAMEDI 23 JUIN 22H : « Ciném’antimafia »
10, Esplanade Pierre Vidal-Naquet Université Paris VII 75013 PARIS Métro Bibliothèque François Mitterand
En présence d’Ettore Scola, (président honoraire de Cinemovel) pour réfléchir sur le rôle du cinéma « engagé » socialement. Cinemovel, « cinéma en mouvement », diffuse des films engagés dans des biens confisquées au mafias “Libre Cinéma en Terres Libres” sous l’égide de Libera dirigée par Don Luigi Ciotti.
II. DIMANCHE 24 JUIN 20H : Table ronde
QUI? L’étape parisienne est organisée en collaboration avec Ethicando – Goût et style 100% made in social et Focus In, au sein de la semaine italienne de Paris.
Inchiesta Corse : la vidéo
Invité de l’émission Inchiesta de France 3 Corse (cf. Corse : mafia ou pas mafia? That is the question!, mafias.fr a tenté, autant que faire se peut, de ne pas faire l’amalgame avec ce qui se passe en Corse (« une dérive mafieuse ») et la situation italienne. Mafias.fr s’intéresse à la Corse (cf. Un deuxième élu assassiné en Corse ) et Violence programmée en Corse et il semble que les Corses s’intéressent à mafias.fr 🙂 comme au Petit dictionnaire énervé de la mafia (en vente chez Ethicando 6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris ou Amazon)
Voici la vidéo avec les seuls propos de mafias.fr afin de respecter le droit à l’image de chacun… cela fait un peu mégalo. Dsl 🙂 Pour la totalité de l’émission : cliquez
Attentat à Brindisi : tribune Atlantico
Il est 7h50 samedi dernier, quand des élèves du lycée de Brindisi subissent une explosion qui fait un mort et plusieurs blessés dont certains très grièvement. L’Italie se réveille ans la peur de revivre les années de Plombs qui voyait se déchaîner un terrorisme politique de tous les extrêmes.
A ce moment, aucun élément tangible ne permet d’imputer cet attentat… mais faisons comme si.
D’abord, balayons les stéréotypes : la mafia ne touche pas aux enfants ou la mafia n’a pas besoin de faire des attentats. En réalité, la mafia tue père et mère si la survie du clan en dépend. Les massacres d’innocent sont fréquents dans la mafia comme ceux de 1947 ou on tira sur la foule de militants de tous âges à Portella della Ginestra : 11 morts et 65 blessés. Enfin, il y a deux ans, des clans calabrais ont disposé une voiture avec des explosifs (sans mis amorce possible) sur le parcours du président de la République. Enfin, la mafia est capable d’atteindre le stade ultime de la violence politique puisqu’elle à posé des bombes à Palerme, Florence, Milan et Rome entre1992 et 1993.
L’attentat a lieu dans le Sud, territoire d’élection des mafias italiennes et en particulier dans les Pouilles, territoire de la Sacra Corona Unita, 4ème mafia née dans les années 1980 et qui doit son envol à l’éclatement des Balkans…la suite sur Atlantico
Itv Vonews
Au mois de novembre 2012, Vo news, la télévision du Val d’Oise invitait mafias.fr
0604 VOtv L’Invité Fabrice Rizzoli Dictionnaire… par vonews
Libera Terra à Strasbourg : « pour qu’une fois le crime ne paie pas »
Jeudi 12 avril 19H30
Galerie Nocturne, 4 rue Graumann, Strasbourg
Caffé Italia Off, une association culturelle qui souhaite promouvoir des échanges avec l’Italie et une approche avec les cultures de ce pays un peu moins stéréotypée, organise une rencontre avec Fabrice Rizzoli, représentant de FLARE France (Freedom, Legality And Rights in Europe) et auteur du « Petit Dictionnaire énervé de la mafia » (L’Opportun 2012), sur « Libera Terra: pour une fois le crime ne paie pas ».
Au milieu des territoires mafieux, Libera, un réseau d’un millier d’associations anti-mafieuses, gère des coopératives sociales et agricoles à partir des biens confisqués à la mafia. La rencontre sera suivie d’un verre autour de quelques « tarallucci » e « bruschette » de Libera Terra, des produits cultivés sur les terres confisquées aux boss, au goût de légalité, de rachat et de liberté
A vingt ans de l’assassinat de Giovanni Falcone et de Paolo Borsellino et à trente ans de ceux de Pio La Torre et Carlo Alberto Dalla Chiesa, il s’agit de repenser autrement les modes de lutte contre la (et les) mafias. La rencontre aura lieu le jeudi 12 avril à 19h30, à la Galerie Nocturne, 4 rue Graumann, Strasbourg. L’entrée est libre.
Orange, GAP : conférences
Cela va commencer jeudi au lycée Saint Louis à Orange avec des élèves d’italiens qui auront préparé le thème de la mafia… Puis vendredi, Nicolas Robin, professeur d’Italien au lycée Saint Joseph à Gap m’a préparé le marathon : une nouvelle rencontre avec de nombreux élèves et un débat à la bibliothèque municipale de Gap. Et il a été freiné dans sa course car il voulait aussi faire un ciné débat le soir 🙂
Monsieur Robin, comme de nombreux profs emmène aussi ses élèves en Italie (souvenez vous la dédicaces cf. 31 ans après l’attentat de Bologne).
Séminaire de recherche : l’Italie et l’Europe
Groupe de recherche sur l’Italie contemporaine (GRIC)
Marc Lazar, Professeur d’ Histoire et de sociologie politique à SciencesPo
Marie-Anne Matard-Bonucci, Professeur d’Histoire à Grenoble, CRHIPA et Centre d’histoire SciencesPo
Dominique Rivière, Professeur de Géographie à Paris Diderot (UMR, Géographie-Cités)
Jeudi 16 février 18h à 20h
La mémoire du juge Falcone dans la lutte contre la mafia
Intervenante : Charlotte Moge (Université de Grenoble)
Centre d’Histoire de Sciences-Po
Sujet de thèse de la discutante:
La construction d’une mémoire publique de la lutte contre la mafia de 1982 à 2002 autour d’un martyrologe : Pio La Torre, Carlo Alberto Dalla Chiesa, Giovanni Falcone e Paolo Bordellino. Entrer la fin des années 1970 et le début des années 1980, la mafia sicilienne voit sa puissance financière s’accroître énormément grâce au trafic de drogue. Dans ce contexte, le clan des Corléonais provoqua la deuxième guerre de mafia visant à redéfinir les équilibres internes. Cosa nostra décide également de déclarer la guerre à l’Etat en s’attaquant à des figures essentielles de l’antimafia : policiers, juges, hommes politiques…. L’année 1982 constitue le pic de cette crise de violence mafieuse : l’assassinat de Pio Latorre et du général Dalla Chiesa.
Une partie de la société exprime son rejet des institutions et provoque la naissance d’une conscience civile et républicaine. Ce nouveau souffle antimafia se répercute au niveau judiciaire, les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino sont les symboles de la première offensive qui se solde par la première victoire pénale contre la mafia.. Mais en 1992 les deux juges sont assassinés. Les protestations sont nombreuses et par conséquent le mouvement antimafia connaît un grand essor.
Cependant l’antimafia est encore un secteur inexploré par les historiens et les chercheurs en sciences sociales. Ce sujet de thèse se situe à la croisée de trois chantiers historiographiques : l’histoire de Mezzogiorno, l’histoire de la violence politique et sociale et l’histoire de la construction d’une ou de plusieurs mémoire(s) nationale(s) de l’Italie républicaine.
L’Italie : son cinéma, son antimafia
Une lecture antimafieuse de « Une vie Tranquille » et d’autres films récents.
Le 29ème festival du cinéma italien d’Annecy a primé des films délicieux, tous avec de très fortes dimensions sociales (cf. Mafias.fr au Festival du cinéma italien à Annecy). Dans «Sette opere di misericordia» et «Sulla strada di casa», les protagonistes luttent pour la survie : un entrepreneur fait même la mule pour une organisation criminelle… Annecy a mis les documentaires à l’honneur avec «Il valzer dello zecchino» qui raconte la participation de trois enfants de différentes origines sociales et géographiques à un célèbre concours de chansons. Dans «Italia : love it or leave it», premier prix du jury jeune, deux Italiens sont contraints de quitter leur appartement romain. Pourquoi ne pas tenter l’aventure à l’étranger ? Partir ou rester ? Une question qu’ont du se poser nombre de lecteurs de ce papier… « Scuola di uomini » de Tommaso Cotronei n’a pas été récompensé, mais il a reçu une ovation du jury pour avoir filmé dans une Calabre abandonnée des dieux, le quotidien répétitif des enfants qui grandissent à la ferme.
On a pu voir aussi «Il gioiellino» sur le crack Parmalat avec Tony Servillo, brillant de justesse, mais c’est «Tatanka» qui a séduit le grand public. Le film, vif et haut en couleurs, charge littéralement le spectateur, tel un bison, avec ce boxeur qui n’arrive pas à sortir de son milieu empli de Camorra… Après «Gomorra» ou «Fortapasc’», la mafia napolitaine serait encore source d’inspiration du cinéma italien.
La suite dans la Revue FOCUSin