Articles avec le tag ‘Antimafia’

Le Vatican et la mafia : le compte n’y est pas!

En visite en Sicile, le Pape Ratzinguer a déçu les militants antimafias (article du Point). Et pour cause, il a joué un petit jeu qu’on connait bien dans le milieu de l’antimafia, il a parlé de « crime organisé » au lieu de « mafia ». Cela relativise  l’importance du péhénomène mafieux. A contrario du crime organisé, la mafia conditionne fortement la population (cf. Les ‘ndrines et le consensus social).

Les mafieux adorent le relativisme. Ils se baladent dans les cafés et disent « Ma! Nous, on n’est pas le crime organisé, on est la justice et l’honneur... »

Les mafieux ne s’y sont pas trompés. En représailles de ce timide discours, ils ont « juste » posé une bonbonne de gaz  devant le centre Padre Nostro à Palerme. Ce centre implanté à Brancaccio (cf. Une BD pour comprendre le phénomène mafieux a été créé par le Père Pino Puglisi assassiné en 1993 par le clan Graviano (les frères Graviano commandent toujours sur le territoire en dépit de leur incarcération au régime 41 bis du code de procédure pénal…). Ils l’ont assassiné précisement parce qu’il renversait le consensus social qu’accordaient les jeunes aux mafieux au profit de la légalité, de l’école…

A contrario, en 1993, Jean Paul II avait pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise condamné fermement la mafia et inviter les mafieux à se « convertir à la loi de dieu » . Au moment même ou les mafieux devenaient en masse des « repentis » (des collaborateurs de justice) ; – de « convertitevi » à « pentitevi« , il n’y avait qu’un pas sémantique que les mafieux n’ont pas accepté. En représailles, les mafieux déclenchèrent la terreur avec trois bombes contre des édifices religieux (cf. 12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993).

Pour me faire comprendre, voilà ce que devrait dire l’Eglise pour être en harmonie avec la lutte antimafia :

« La mafia est contraire aux lois du Christ et à celle de l’état de droit, repentissez vous puis collaborez avec la justice (cf. Eglise et mafia)« 

Site fermé pour cause de mafia…

« Sito chiuso per mafia« 

On apprend que l’association SOS racket a décidé de fermer. Depuis 18 ans, contre la criminalité organisé, elle offrait un soutien à ses victimes en les poussant à dénoncer les crimes qu’elles subissaient!

Dommage! l’association de commerçants un  outils très  efficace dans la lutte antimafia car il reprend les mêmes atouts que ceux que possède la mafia à savoir le sens du collectif. En effet, la force de la mafia repose sur le fait associatif (qui a donné le délit d’association mafieuse). Subir une menace par la mafia est terrifiant car on sait que même si on arrête celui qui a fait la demande, il y a derrière lui un clan qui existe parfois depuis un siècle. Face à ce pouvoir collectif, les commerçants avaient répondu par le même pouvoir : l’union  qui fait la force (cf. L’Antimafia à la radio parisienne)

Le président de l’association subissait de nombreuses menaces. Des inconnus se sont déjà fait passer pour des carabiniers et ont demandé à le voir. En 2009, on a tiré sur son kiosque à fleurs à Parabiago, dans la province de Milan (tiens ! La mafia c’est pas que pour le Sud… cf. 300 arrestations). La même année, une bombe est retrouvée devant son domicile. En 2010, on met feu à son van.  Ces derniers jours, on a crevé les roues de sa voiture, le président de l’associaiton a reçu des appels anonymes lui reprochant ses contacts avec les carabinieri, et il s’est fait insulter par un entrepreneur des pompes funèbres qu’il a dénoncé.

Mais alors pourquoi fermer maintenant?

A cause de l’attitude de l’Etat qui ne lui a pas accordé un siège pour recevoir les victimes, qu’il devait donc accueillir chez lui, à ses risques et périls. Un siège dont l’association bénéficiait pourtant à ses débuts. Mais en 1999, après deux années de vie seulement, Sos Racket doit déménager . Deux menaces après, les locataires du lancent une pétition qui contraint le président de SOS Racket à  déménager  une nouvelle fois (pas cools les voisins cf. « Pauvre » Saviano). L’histoire se répète et, suite à un petit attentat, le président de l’association est à nouveau contrait de partir. Depuis, la seule association qui ose dénoncer le racket en Lombardie et qui produit des cartes (voir plus haut) n’a pas de siège.

Les gouvernements ont donc beau se targuer d’arrêter les mafieux, la lutte antimafia ce n’est pas que les arrestations…


La confiscation : le reportage

L’Italie c’est 4 mafias puissantes mais c’est  aussi les meilleurs outils juridiques ; la loi d’association mafieuse et sa constructioon jurisprudentielle, le concours externe en association mafieuse (cf. Un sénateur condamné par une justice italienne sophistiquée, la dissolution des assemblés élues pour infiltrations mafieuses (cf. Au conseil municipal : « tous mafieux ), la … direction nationale des enquêtes antimafias (cf. Au mois de mai, on dit : merci « poulets »!)… mais aussi et surtout la loi sur la confiscation des biens criminellement acquis (cf. La confiscation : enjeu politique majeur).

Reportage :


Mafia : les coulisses de la chambre de torture
envoyé par Lesinfos. – L’info internationale vidéo.

La justice en Europe : rencontre le 13 septembre

JUSTICE EN EUROPE
Le lundi 13 septembre de 19h30 à 22h00
Salons de l’Aveyron – 17 Rue de l’Aubrac
75012 Paris

Un grand bravo aux « Amis de Beppe Grillo à Paris » et au « NewropMag » en collaboration avec FLARE et  Libera pour  ce tte soirée de grande qualité.

Enmenés par le modérateur : Fabrice Rizzoli, les interventants ont pu débattre avec la salle.

Eric Alt, magistrat, membre de l’association MEDEL (magistrats européens pour la démocratie et les libertés) et de l’association Anticor fut très convainquant au cours du débat sur le vide législatif relatif en Europe et sur la nécessité ou d’un procureur européen.

Le député européen Rosario Crocetta est revenu sur son mandat de maire de Gela et les trois complots de meurtre à son égard déjoués par la magistrature et par la police pour montrer combien les mafias s’étaient internationalisées. Il a par ailleurs résumer le débat de la “loi bâillon” sur les écoutes téléphoniques au seul problème du président du Conseil… Les récentes dépénalisations des crimes financiers et économiques en Italie et en France (cf. Pourquoi la mafia perdure en dépit de l’opiniâtreté des magistrats?) sont, d’après lui, un cadeau fait aux mafias.

Harald Greib, vice-président de Newropeans en charge des affaires des institutions européennes n’est  pas vraiment convaincu par l’hamonisation des systèmes juridiques européens et lui préfère la crétaion d’outils pour que ces système collaborent. Il est revenu avec force sur la crise économique  au point de se demander si l’industrie financière n’avait pas littéralement extorqué les politiques en leur faisant racheter les banques avec les deniers publics (un vrai pratique mafieuse? ndr 🙂 )

Andrea D’ambra, journaliste et président de la l’assocation de consomateur Generazione attiva est venue affirmer que la société civile doit prendre son destin en main. Par exemple, il est à l’origine d’une proposition européenne visant à interdire les candidats qui ont une condamnation pénale. Le débat fut entamé par le Président de l’Observatoire Géopolitique des criminalités qui voit par ce type de peine automatique une contradiction avec la liberté du juge de décider.

Luigi de Magistris, ancien magistrat maintenant député européen était présent en vidéo-conférence. Il  est notemment revenu sur la nécessite de combrattre ensemble l’infiltration des organisations criminelles  en Europe (cf. Joint venture grand-banditisme français-Camorra).

Corinne Lepage, députée européenne engagée dans la lutte contre la corruption politique et financière, a brillé pas son absence.

Retrouvez la totalité des débats en streaming en cliquant : félicitations les amis de Beppe Grillo

Harald Greib, vice-président de Newropeans en charge des affaires des institutions européennes

Forum international de la légalité contre le crime organisé

OLE 2010 est la première édition d’un forum international traitant de « l’économie illégale, du crime organisé de la  finance » mondialisée. Cette « summer school » qui se déroule à Otranto dans les Pouilles, doit devenir le point de référence en Europe pour les sociétés civiles, modernes et mondialisées,  qui luttent contre le crime organisé transnational.

Inscription pour les 200 participants en cliquant sur Otranto Legality Experience

The language of the forum is English :

“Illegal Economy, Organised Crime and Financial Globalisation”

August 29th – September 3rd 2010, Otranto (Italy)

Le matin : conférence avec de nombreux spécialistes. L’aprés midi : visites des biens confisqués à la mafia et leur exploitation par des associations d’utilité publique et le soir débats : cliquez sur le programme

Deuxième « villa scarface » saisie par la justice

L’Italie c’est 4 mafias et les meilleurs outils juridiques pour lutter contre celles-ci. L’état a par exemple à sa disposition la confiscation des biens avec réutilisation à des fins sociales (cf. La confiscation : enjeu politique majeur): l’immeuble du parrain qui devient un centre culturel, l’exploitation agricole du clan qui devient une coopérative avec des ouvriers qui ont un contrat de travail… un chose rare en terre mafieuse (cf. Schiaffo alla mafia).

A ce sujet, ce 5 août, la Garde des finances a saisi des biens mafieux pour une valeur de 10 millions d’euros. Ces biens appartiennent à des membres de la très pussante ‘ndrine (famille mafieuse calabraise)  Alvaro de Sinopoli (cf. Violence programmée). Cette saisie fait suite aux opérations déjà menées au mois de mai mais aussi à d’autres plus anciennes (cf. 200 millions d’euros saisis à la mafia calabraise).

Les militaires de la Guardia di finanza ont effectué une enquête patrimoniale d’un simple exploitant agricole de 73 ans et  ils ont découvert que ce dernier était propriétaire de 4 luxueuses propriétés. Localisées dans la petite commune de Melicuccà, elles ne figurent même pas sur le cadastre. Situées dans des endroits difficilement accessibles, les militaires les ont repérées en survolant la zone par hélicoptère.

Pour la petite histoire, une de ses villas a été construite sur le modèle de la villa Scarface comme ce fut déjà le cas à Casal di Principe avec la maison de Walter Schiavone,  le frère de Francesco dit Sandokan (confusion dans le reportage). A Casal di principe, la villa scarface doit devenir un centre d’acceuil pour handicapés. J’espère que les villas de Meliccucà deviendront un complexe touristique antimafia qu’on puisse profiter d’une des plus belles régions d’Italie.



Pourquoi la mafia perdure en dépit de l’opiniâtreté des magistrats?

On me demande souvent pourquoi la mafia perdure alors que policiers et magistrats italiens abattent un travail d’Hercule. Voici un élément de réponse avec :

Une troisième amnistie fiscalo-mafieuse

L’Italie vient d’adopter un troisième « bouclier fiscal » (« scudo fiscale »). Il ne s’agit pas, comme en France, de plafonner le taux d’imposition des plus riches à 50% mais d’une amnistie déguisée pour ceux qui ont placé leur argent dans des paradis fiscaux ; une amnistie qui profite aux sociétés mafieuses.

« Déjà de 2002 à 2003, la majorité de centre-droit, arguant que les fraudeurs avaient eu peur de la dévaluation de l’euro, avait permis le rapatriement d’environ 8 milliards d’euros illégalement placés à l’étranger. Une loi avait incité les fraudeurs à rapatrier les capitaux de manière anonyme moyennant une amende qui s’élevait à 2,5% de leur capital. Celui qui avait soustrait frauduleusement un milliard d’euros a pu utiliser cet argent moyennant une amende de vingt-cinq millions. Selon la loi italienne, les capitaux sont imposés à un taux avoisinant les cinquante pour cent. Par conséquent, le citoyen honnête, qui a laissé ce même milliard dans une banque italienne, doit verser quatre cent cinquante millions au Trésor public. Au-delà de la faveur faite au citoyen qui a triché, le caractère anonyme de cette loi est très profitable aux mafias qui rapatrient, en toute impunité, les sommes blanchies dans les paradis fiscaux[1]. Jean de Maillard, magistrat et grand spécialiste de blanchiment, ne se priva de contester cette loi qui « rend l’Italie de Berlusconi plus dangereuse que l’Autriche de Haider[2] ». En définitive, le juge français affirmait à haute voix ce que les juges italiens, eux, ne pouvaient exprimer en raison de leur devoir de réserve« . (Paragraphe extrait de la thèse de science politique « les mafias italiennes et la fin du monde bipolaire »)

L’argent n’a pas d’odeur, on le savait ; aujourd’hui, elle bénéficie de la présomption d’innocence

Avec cette troisième opération d’amnistie fiscale, le gouvernement espère faire revenir 100 milliards d’euros sur les 550 qui seraient hébergés dans des paradis fiscaux… « L’amende libératoire » fixée à 5 % pour les capitaux rapatriés permettrait la rentrée de 3 à 5 milliards d’euros dans les caisses de l’État. Ce troisième « scudo » risque d’avoir des conséquences graves sur la lutte antimafia pour deux raisons: la crise économique et l’anonymat de la procédure d’amnistie.

Le « bouclier fiscal » est néfaste pour la santé économique et sociale de l’Italie surtout en tant de crise. Les capitaux resteront dans les banques et ne seront pas investis dans l’économie, sinon par des mafieux pour qui l’infiltration dans l’économie légale est indispensable à la survie. Le procureur près la Direction Nationale Antimafia, Alberto Cisterna, explique que les petites entreprises sont en grandes difficultés en raison de la crise économique.

Dans le sud de l’Italie, où le crédit est déjà rare, 500 000 familles et 600 000 petites entreprises pourraient faire appel aux usuriers pour survivre… Or, seules les organisations criminelles disposent de liquidités pour prêter facilement de l’argent (cf. Épargne mafieuse et leçon de capitalisme). Le retour de ces capitaux va aussi favoriser l’appropriation des entreprises en difficulté par des acteurs économico-mafieux. Soit l’usurier récupère l’entreprise en échange de la dette de l’emprunteur, soit les prête-noms s’emparent des entreprises en question.

En ce qui concerne l’anonymat[3], le gouvernement soutient que jusqu’à preuve du contraire, les capitaux dans les paradis fiscaux ne sont pas le fruit d’activités criminelles. C’est juridiquement vrai en vertu de la « présomption d’innocence des capitaux » (l’argent n’a pas d’odeur, on le savait ; aujourd’hui, elle bénéficie de la présomption d’innocence…).

Mais pour faire la distinction entre l’origine criminelle (mafias) et l’origine délictuelle (simple fraudeur), il faut bien mettre un nom sur ces capitaux! Ce qui revient à augmenter les moyens de la justice (cf. article) au lieu de les diminuer comme le fait ce gouvernement (limitation des écoutes judiciaires, attaques contre la magistrature…). Les écoutes judiciaires constituent l’une des armes les plus importantes contre la criminalité financière. Ce sont les « cols blancs » qui organisent le recyclage de l’argent sale des mafias, les banqueroutes frauduleuses… (cf. article).

Scudo fiscale 2009 La lutte contre l’illégalité est freinée par ces lois qui privilégient l’anonymat, le secret et l’impunité, trois fruits pourris au cœur de l’État de droit. Il manque en Italie une volonté politique qui donnerait aux administrations fiscales les moyens de trouver l’origine des fonds rapatriés, et de connaître les propriétaire des comptes courants. Au lieu de punir les délinquants économiques, le gouvernement italien augmente la répression contre les étrangers en situation irrégulière, contre les toxicomanes et contre la micro-criminalité.

Enfin il convient de signaler que le gouvernement français, qui a renforcé la répression envers les étrangers en situation irrégulière et contre les micro récidivistes, tente de mettre en place la même amnistie fiscale (déjà utilisée en Grand Bretagne et Belgique). Comparaison n’est pas raison ; l’amnistie fiscale française, au moins, ne garantit pas l’anonymat du fraudeur.

Notes

[1] Le recyclage de l’argent sale dans le circuit international serait de six cent milliards de dollars (590) à mille cinq cents dollars. Ces sommes représenteraient un et cinq pour cent du produit intérieur brut (PIB) mondial.

[2] Libération, 5 décembre 2001.

[3] L’emendamento garantisce l’anonimato e prevede che il rimpatrio, cioè la regolarizzazione, avvenga con il pagamento dell’imposta e non può costituire elemento utilizzabile a sfavore del contribuente, in ogni sede amministrativa o giudiziaria, in via autonoma o addizionale. Il gettito sarà inserito in una contabilità speciale e potrà essere utilizzato a partire dal 2010.

Pizzo Addio ! Comment faire du tourisme en Sicile sans verser un centime à la Mafia

La Sicile est sans aucun doute une des plus belles régions d’Italie. Là, sur cette île, vivent d’ «Autres Siciliens» qui nous démontrent qu’on peut se cultiver, faire du tourisme, acheter et faire du commerce sans enrichir la Mafia. Se sont des jeunes, courageux et sympathiques. Pour mieux connaître leur action, Francesca Sensini a interviewé Francesca Vannini d’Addiopizzo Travel, une nouvelle association qui organise des voyages entièrement anti-mafia, des voyages «pizzo-free». Lire la suite : Altritaliani

Mafia? Nein Danke ! – Mafia, non merci !

Les mafias sont des organisations internationales, fortement globalisées, actives non seulement en Italie mais dans de nombreux pays. Pour combattre le crime organisé, plusieurs associations s’activent pour informer le public et chercher à promouvoir l’uniformisation des lois antiimafias dans les Etats européens. Interview de Luigi Cornaglia, gênois émigré en Allemagne et membre de l’association «Mafia? Nein Danke» associé au groupe FLARE (Freedom Legality and Right in Europe).

La suite sur sur Altritaliani.net

« Victor : nettoyeur »

« Les cochons dévorent rapidement les corps à condition de les mettre à la diète pendant une semaine« 

calabre racket ciment mafia

Contrôle du territoire

Depuis 2001, un tueur de la ‘Ndrangheta collabore avec la justice. Il est donc un collaborateur de justice et non un « repenti » puisqu’il ne se repent de rien. Il change de vie et passe du côté de la légalité et de l’état de droti. Cela se révèle utile car depuis 2001, on connaît les secrets des ‘ndrines (familles mafieuses calabraises) de Cosenza (cf. Opération Terminador).

Entre 1998 et 2000,  des chefs de famllies de la zone décidèrent de s’unir en confédération  afin de se répartir les appels d’offre de l’autoroute A3 (en photo) et de faire le mènage. La nouvelle stratégie avait obtenu l’aval de la ‘ndrine Mancuso de Limbadi très influente dans la région (cf. ‘Ndrines, armes et contrôle du territoire). Il s’agit encore d’une information précieuse obtenu grâce  à un colloborateur de justice, le « contabile » (« comptable » de l’organisation en question).

Les ‘ndrines faisaient appel à des tueurs professionels. En 2000, le tueur collaborateur de justice en question a participé à un massacre à la kalashnikov sur la place d’un village (deux morts et un blessé). En 1998, il avait assassiné un jeune vendeur de drogue « nommé Chiarello » puis l’avait découpé en morceau à la hache. Le soldat de la mafia était devenu « un ange de la mort » capable de désosser les cadavres, les dissoudre dans l’acide ou de les faire rôtir dans des barils de naftaline. Mais le meilleur moyen de ne pas laisser de trace était l’utilisation des cohons!

« Ils mangent tout y compris les cheveux, en une demi heure, il ne reste plus rien« .

Heurseusement que « Victor le nettoyeur » (Nikita) est devenu collaborateur…

Fait à partir de l’article d’Arcangelo Badolati de la Gazzetta del sud

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