Articles avec le tag ‘Antimafia’
Conférence samedi 4 juin : « mafias entre illégalité et légalité »
MAFIAS : ENTRE ILLEGALITÉ ET LEGALITE
Quelles perspectives législatives ? Quel rôle pour la société civile?
Dana VILLEGAS : Les cartels de la drogue et les interstices du droit
Michel KOKOREFF : Comment la prohibition des drogues produit la criminalité ?
Projection reportage, débat et
adresse : chez a ruche 84, quai de Jemmapes 75010
Après midi : table ronde : Lutte contre la fraude organisée : la réutilisation à des fins socio-culturelles des biens confisqués est-elle la solution ?
Modératrice : Maria Chiara PRODI
Jean de MAILLARD : Les marchés financiers, opportunité ou modèle pour l’économie criminelle ?
Nicolas GIANNAKOPOULOS : Suisse : Economie légale et illégale, la fin de la distinction ? Mario VAUDANO : Perspectives législatives contre la fraude à l’Union
Antonio MARUCCIA : Biens confisqués à la mafia : un exemple du retour à la légalité Francesco COSTAMAGNA : Confiscation et réutilisation des biens confisqués à l’échelle européenne
17h : Conclusions
Le programme complet :
Journée de la liberté de la presse : merci Roberto
Aprés Rosaria Capacchione, Roberto Saviano vit sous ecorte pour avoir dénonçer la main mise des clans dans la province de Caserte. En ce jour de la liberté de la presse, rappelons que le crime organisé est le premier prédateur de journalistes (cf.“Crime organisé, main basse sur l’information”) et retour sur un reportage pas présent sur toile jusqu’ici :
Catturandi contre latitanza : état de droit contre impunité
Un très bon reportage de Marc Dana sur l’équipe des Catturandi (le livre) qui traque les mafieux en cavale. Mettre fin à la latitanza des mafieux est très important il fait baissé le niveau d’impunité. En outre, chaque jour passé en dehors d’une prison permet aux mafieux d’accroitre leur consensus social (cf. Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social). Les soldats se baladent dans les cafés et disent « regardez ces idiots de flics pas capables d’attraper un homme seul de 60 ans… et qui n’a rien fait… » La plus longue latitanza est celle de Bernardo Provenzano, 43 ans, (cf.L’arrestation du chef de la mafia : une victoire à point nommé). Dans cette vidéo, on peut voir l’arrestation de Francesco di Fresco (cf.Le cercle se ressère autour de Matteo Messina Denaro).
PS : Encore bravo Marc mais cela fait 10 fois que je te répète qu’on dit pas La Cosa Nostra (mafia italo-américaine) mais Cosa nostra sans article défini 🙂
Bon visionnage:
Histoires de femmes dans la mafia
Tout commence en jour d’avril 1981 quand la famille mafieuse se réunit. Il y a un problème : Annuziata sort avec un carabinier et cela ne se fait pas : la réputation de la ‘ndrine est en jeu. Annuziata est un cadavre qui marche et c’est sa propre famille de sang qui va l’assassiner.
30 ans aprés, Giuseppina Pesce, sa cousine, va réparer l’irréparable en collaborant avec la justice. En avril 2011, elle permet l’arrestation à Milan de sa soeur Marina Pesce, 29 ans, et sa mère Angela Ferraro, 48 ans. Les deux femmes sont accusées d’association mafieuse, blanchiment et racket. Elles sont soupçonnées d’avoir servi d’intermédiaires entre leur mari et père, Salvatore Pesce incarcéré et le reste du clan homonyme de Rosarno.
1. Rosarno se trouve dans Hinterland de Gioia Tauro où se trouve Le port-conteneur de la ‘Ndrangheta
2. Là où se trouve le plus grand supermarché du Sud de l’Italie mais c’est un hasard (cf. Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?
3. Les arrestations ont lieu dans le Nord de l’Italie (cf. Le sommet mafieux dans le Nord de l’Italie : la vidéo
4. La collaboration avec la justice est une superbe trahison (cf. MafiaS et trahisonS au regard des sciences sociales
5. Toute société est matriarcale, même dans la mafia (cf.Journée de la femme 2011 : le courage de collaborer avec la justice)
Quitter le programme de protection : mauvaise idée!
« Monsieur le juge, vous savez que je devais vous assassiner«
Vincenzo Calcara au juge Borsellino en 1991
Au mois de mars 2011, deux hommes, âgés d’une quarantaine d’années frappent à la porte d’une petit maison du Piemont. Une femme ouvre et les deux hommes en dialecte sicilien lui disent : « Où est Vincenzo ? » ; « Dis lui de rester muet »… Ils viennent dans le plus pur style mafieux de menacer Vincenzo Calcara, homme d’honneur de la famille de Matteo Messina Denaro (cf. La mafia et les énergies renouvelables). Vincenzo Calcara devait assassiner le juge Paolo Borsellino mais il a préféré rencontrer le juge et collaborer avec la justice de 1991 à 1998 ; un peu comme Rita Atria (cf. La Sicilienne rebelle).
Vincenzo, aprés avoir témoigné et fait son temps de prison, sorti du programme de protection des « repentis » un lourd à supporter. Il n’en empêche, le lieu d’habitat devait quand même rester secrêt. Soit, il y a eu une fuite au sein des services protection, soit les mafieux l’on suivit aprés une des apparitions car Vincenzo multiplie les interventions publiques pour dénoncer la Mafia. En décembre dernier, il était dans son village de Castelvetrano pour faire un débat avec les lycéens mais le proviseur avait refusé de faire venir les élèves (cf. Salle vide pour Borsellino au pays du boss). Aucun élève ne s’est présenté et c’est finalement avec l’ancien maire de la commune, connu pour ses acquaintances, que Calcara avait affrontait (cf vidéo en italien) .
La femme et le fils de Calcara ont été rapidement pris en charge par les forces de l’ordre et envoyés dans un autre endroit. L’enquête est en cours pour déterminer comment le lieu de résidence a été identifié.
Sortir du progrmame de protection des collaborateurs de justice est déconseillé (cf. Le jeune Castello échappe à une mort certaine). L’Etat italien a protégé environ 6 000 mafieux depuis 1991 (je n’arrive pas à avoir le chiffre exacte 🙂 ) et aucun d’entre eux n’a été assassiné (cf. Un nouveau collaborateur de justice pour l’Etat italien). En revanche, ceux qui quittent le programme… lLannée dernière, une jeune femme ne supportant plus de voir son enfant est retrourné voir son « ex » membre de la ‘Ndrangheta « mafia number one » et avec ces complices, ile compagno l’a assassiné et dissous son corps dans l’acide (cliquez).
La caravane passe et la mafia trépasse
La caravane antiamafia partie d’Italie passe en France sous la direction du festival transméditéranée, à Bastia (Corse Matin), à Grasse et à Marseille puis se rendra en Suisse...
A Marseille, samedi 16 avril, le programme suivant
Centre Culturel Louis Aragon
Septême les Vallons
9h30 Ouverture Paul EUZIERE, Président du Festival TransMéditerranéeTable ronde 1 : l’expérience française et italienne
Modérateur Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques, secrétaire général de « l’Observatoire Géopolitique des Criminalités » et représentant de FLARE (Freedom Legality And Right in Europe)
Maria Ferrucci, maire de Corsico dans la province de Milan Mario Vaudano, Fonctionnaire de l’OLAF Office de la Lutte Anti Fraude de la Commission Européenne, ancien magistrat italien
Alessandro Cobianchi, juriste, ARCI
Déjeuner
Table ronde 2 : Le renforcement des contrôles, le rôle des élus, les perspectives, l’éducation à la citoyenneté »
Fabrice Rizzoli, FLARE-OGC « le phénomène des infiltrations mafieuses au sein des collectivités territoriales et la loi sur la dissolution »
Pierpaolo Romani, Coordinateur National d’Avviso Pubblico
Paul Euzière, Président du FTM, auteur, collaborateur à « La Pensée » et « Recherches Internationales »
Conclusion
20h30 Projection Débat de « Fortapacs » de Marco Risi
Puis départ pour la Suisse :
Double assassinat en Corse : indifférence générale
Le jeudi 17 février, un repris de justice de 64 ans et son petit-cousin ont été victimes d’un guet-apens tendu par plusieurs tireurs sur un pont près du village de Corscia (Haute-Corse), dans la région du Niolu. D’aprés les enquêteurs (le parisien), ces personnes seraient responsables de l’assassinat du mois de décembre (cf. Violence programmée en Corse). Nous serions en pleine vendetta. Tout cela sur fond d’affaires de détournement de fonds, de jeux et autres mais dans l’indifférence générale. Normale, la mafia n’existe pas en France (cf. Arrêté grâce aux écoutes… il se cachait à Marseille).
“Crime organisé, main basse sur l’information”
Reporters sans frontières rend public, ce 24 février 2011, un rapport thématique consacré à la principale menace actuelle sur la liberté d’informer : le crime organisé (cf. Cinémafia à Paris le 22 janvier) et dans lequel accessoirement mafias.fr est cité 🙂
Au cours de la décennie 2000, 141 journalistes ont perdu la vie pour avoir osé dénoncer l’emprise des gangs et l’économie parallèle. Dans le monde de l’après guerre froide, les principaux prédateurs de la presse ont pour nom les mafias, les cartels de la drogue mais aussi des groupes paramilitaires reconvertis dans la contrebande à grande échelle.
Les mafias traditionnelles incarnées par Cosa Nostra (cf. Opération Persée, le dieu qui décapita la méduse…) ne sont plus les seuls visages de cette “pieuvre” aux dimensions transnationales, plus meurtrière pour les journalistes que les derniers régimes d’oppression ou les dictatures. Aucun continent n’est épargné…. la suite
En Italie, les mafieux ont peur de la plume à quoi il réponde par le plomb. Avant, ils tuaient les journalistes qui s’approchaient de la vérité ; 9 journalistes assassinés de 1950 : Cosimo Cristina (1960), Mauro De Mauro (1970), Giovanni Spampinato (1972), Peppino Impastato (1978), Mario Francese (1979), Giuseppe Fava (1984), Giancarlo Siani (1985), Mauro Rostagno (1988) et Beppe Alfano (1993). Le 14 mai 1993 à Rome, une bombe blessa vingt et une personnes mais n’atteignit pas la probable cible visée. Il s’agissait d’une attaque envers Maurizio Costanzo, un journaliste de « pouvoir » inscrit à la loge maçonnique clandestine P2 mais ayant récemment pris des positions contre la mafia.
Aujourd’hui, on connait la vérité grâce au travail de la magistrature indépendante italienne. Les mafieux menacent alors les personnes qui diffusent la vérité (cf. Avant qu’il ne soit trop tard…) : tel Roberto Saviano avec son livre Gomorra et le film ; tel Lirio Abate qui dénoncent les complices de Cosa Nostra. Les mafieux n’aiment pas non plus être ridiculisés (cf. Giulio Cavalli…). Aujourd’hui, plus de 10 journalistes vivent sous escorte car ils sont menacés par la violence programmée des mafias au quotidien…, par les complices de la mafia (cf. les clans… ) et parfois par la lâcheté commune (cf. « Pauvre » Saviano).
Enfin, plus haut niveau de l’Etat, on mitraille les journalistes (cf. Anniversaire…)
Télécharger le rapport : http://fr.rsf.org/IMG/pdf/crime_organise.pd
Sans père mais avec la justice
Le petit « Luigi » va pouvoir grandir sans son père mais avec le sentiment que la justice est passée. La police vient d’arrêter 12 personnes du clan d’Alessandro de Castellammare di Stabia dont les commanditaires de l’assassinat de Luigi Tommasino simple conseiller municipal mais qui ne voulait pas se plier à la loi du clan. Ce dernier avait donc appliqué la violence programmée.
Rappelons que ce début de justice repose sur la collaboration des tueurs devenus « repentis » (quelle expression inappropriée 🙁 ) : cf.Le jeune Castello échappe à une mort certaine
Pas de lutte antimafia sans collaborateur de jutrice : « Victor : nettoyeur »
A l’école de l’Antimafia
Mercoledì 23 février 2011 à Milan
OMICRON
Observatoire Milanais de la criminalité organisée dans le Nord de l’Italie
Une journée à l’école de l’Antimafia
Finalité : former des étudiants à une une pratique antimafia didactique et quotidienne qui puissent « prévenir » la participation des jeunes à des activités illégales.
Objectifs : informer sur la présence des mafias dans l’histoire italienne et en Lombardie ; analyser les élements de la pédagogie mafieuse dans la famille et dans la société, réfléchir sur les caractéristiques et les modalités d’une pédagogie alternative aux mafias.
Ore 8.30 : acceuil de s participants, salut des Institutions et des Associations
Ore 9.15-11.30 : débat modéré par Umberto Ursetta, auteur de “Mafia et pouvoir à la barre”, Pellegrini 2010
* Le mafie nella storia d’Italia: Nicola Tranfaglia, professeur auteur de « pourquoi la mafia à gagné «
* Le mafie al Nord : Enzo Ciconte, professeur à l’université de La Sapienza de Rome et spécialiste de la ‘Ndrangheta
11,45-13.30 : débat modéré par Vincenzo Viola, coordonateur de “L’indice della scuola”
* Règle et démocratie contre les organisations criminelles : Gherardo Colombo, procureur pendant les enquêtes « mains propres » désormais magistrat près la cour de Cassation et auteur de nombreux ouvrages
* Contro la mafia : Nando Dalla Chiesa, professeur à l’université de Milan et auteurs de nombreux ouvrages (accessoirement cf. 3 septembre : Carlo Alberto Dalla Chiesa)
13.30-14.30 Break et projection de slides sur les mafias préparés par Umberto Rollino, auteur de “Il rumore del male”, Cento Autori 2009
15.00-15.45 : débat modérè par Joel Garuti et Umberto Rollino
* La pédagogie mafieuse comme modèle pour construire un modèle antimafieux – Augusto Cavadi, professeur de philosophie au lycée de Palerme et auteur de nombreus ouvrages
16.00-1 8.00 : travaux pratiques en collaboration avec l’université de Milan Bicocca, département science de l’éducation
Groupes de travail .
1. Femmes et mafia – La pedagogie dans la famille mafieuse (Ombretta Ingrascì, “Donne d’onore”, Mondadori 2007)
2. Mentalité et comportement pré-mafieux : violences scolaires, loi du silence et autres (Jole Garuti, “Il piacere della legalità”, Scheiwiller 2002)
3. Etre citoyens actifs : valeurs constitutionelles et règles : valeurs de la Constitution dans la didactique (Vincenzo Viola, Simone Campanozzi)
4. L’antimafia à l’école et dans la société : utilisation sociale des biens confisqués, Journée de la mémoire et de l’implication, Education à la légalité (Lorenzo Frigerio, coordinatore regionale di Libera, Giuseppe Teri, Libera Formazione)
5. Défendre le territoire et l’environnement en luttant contre la corruption et les mafias (Sergio Cannavò Vicepresidente Legambiente Lombardia e Giuseppe Deiana,” L’etica dell’insegnante”Aìsara 2008)
6. Comment créer et utiliser un spot (Rosario Duonno del Marano Spot Festival e Antonio Risoluto del Timeline di CarateBrianza)
7. Les églises chrétriennes et l’éducation antimafia (Augusto Cavadi, e Giuseppe La Pietra)
8. Mafia et letterature (Umberto Rollino)