Archive pour la catégorie ‘Mafias du monde’
Documentaire « argent sale » sur France 5
…. de l’argent sale : poison de la finance
Mardi 11 septembre 2012 à 20.35 France 5
Rediffusion le Samedi 6 octobre 2012 à 00:45
Réalisé par Nicolas Glimois et produit par Mano à Mano (consultant Fabrice Rizzoli )
Après la diffusion du documentaire Carole Gaessler ouvre le débat avec deux invités :
Fabrice Rizzoli, auteur PETIT DICTIONNAIRE ÉNERVÉ DE LA MAFIA
Eric Vernier, spécialiste du blanchiment d’argent
Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias américano-italienne, albanophone, turque, nigériane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-américains… le crime organisé étend sa toile. Qu’il provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, l’argent de ses trafics prospère, atteignant des sommes colossales : pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles n’hésitent plus à injecter des milliards dans l’économie légale partout sur la planète. « Nous parlons d’une menace pour l’humanité. Un poids économique si grand qu’une question se pose : où cela va-t-il nous mener ? » s’alarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro (cf.Le port-conteneur de la ‘Ndrangheta) son enquête sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois décortique les mécanismes qui, depuis les années 1980, permettent à l’industrie du crime de blanchir en toute impunité son argent sale. Un exercice pédagogique alimenté par les interventions de nombreuses personnalités, parmi lesquelles des élus comme le député calabrais Francesco Forgione (cf.Mafia export) et le maire de Naples Luigi de Magistris (cf.Lobbying antimafia à Bruxelles) ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud (cf.De La Cosa Nostra (LCN) : une mafia américaine!) et Xavier Raufer ; des « activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spécialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma (cf.Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?, Jean de Maillard (cf.L’Arnaque) et Eric de Montgolfier. « Est-ce que le crime est devenu l’un des principaux éléments du moteur économique ? s’interroge ce dernier. Car, si c’est cela, prévient-il, cette criminelle organisation n’est pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, à terme, elle nous emportera. »…
PS : Un grand merci a tous ceux qui ont participé mais qui ne sont pas dans le documentaire 🙁
Michel Koutouzis Ethicando jeudi 14 juin
Ce n’est plus le cas.
Ils ne se considèrent plus à la marge d’un système, mais en son centre hypocritement honteux…
Mardi 5 juin : deux auteurs chez Ethicando
Mardi 5 JUIN
ETHICANDO, 6 Rue de La Grange Aux Belles 75010
18H30 précise
Une rencontre avec Marcelle PADOVANI,
journaliste et spécialiste de la vie politique italienne, auteur de la célèbre interview du Juge Falcone
« Cose di Cosa Nostra » récemment rééditée aux Editions La Contre Allée.
Mardi 5 juin 20H30
Rencontre avec Thierry Colombié
spécialiste du crime organisé en France.
ETHICANDO, haut lieu du made in social italien, où vous pourrez déguster les produits issus des terres confisquées aux mafias.
Formule verre de vin + petite bruschetta = 5 euros Ethicando 6, Rue de La Grange Aux Belles 75010 Paris Tél : 0184061843 ethicando.com
Cosca del Sol 3. Espagne porte avion de la drogue en Europe
La « cosca » est le nom donné à une famille mafieuse sicilienne. (voir DICO). Le mot cosca est souvent utilisé par extension pour désigner les familles mafieuses calabraises et napolitaines. Une nouvelle cosca est née en Espagne : la cosca del Sole 🙂
Au mois de février 2012, La Direction des Enquêtes de Naples a par le biais des Carabiniers de Naples arrêté 23 personnes dans l’Hinterland Nord de Naples mais aussi en Espagne collaboration avec la Guardia Civil. Les enquêteurs ont mis a jour les nouvelles stratégie des clans Polverino et Nuvoletta. Installés en Espagne, ils étaient en relations avec les fournisseurs maghrébins et des passeurs polonais (cf Voir Xeno ans le petit DICO).
« Le 5 mai 2011, les carabiniers avaient saisi en Italie pour un milliard d’euros de biens appartenant au clan Polverino dans le cadre d’une enquête qui avait conduit à l’arrestation de 39 personnes, dont deux militants du parti de Silvio Berlusconi. 20 Minutes
L’Espagne est lieu de repli, une terre de blanchiment, et un porte-avion de la drogue en Europe.
Toxic Europe : le journalisme qu’il vous faut
«Toxique Europe» c’est Biutiful cauntri (documentaire sur le trafic de déchets dans la région de Naples) mais à l’échelle de l’Europe. 27 min pour montrer les quantités, les mécanismes et le flux du traitement illégal de déchets dangereux (cf. « l’Italie, ses déchets, son béton, ses mafias ». Le trafic de déchets est l’une des écomafias qui, depuis 20 ans, est l’une des principales sources de profits des mafias. Il se répand actuellement, suivant la mode économie mondialisée, à tout le reste de l’Europe. L’enquête soutient qu’une combinaison de phénomènes ont contribué à cette expansion : recherche de nouveaux clients, nouvelles routes et nouvelles décharges illégales font que des tonnes de déchets dangereux se déplacent sans contrôle adéquat.
Toxic Europe co-produit par le www.dailyblog.it (journal en en ligne) et l’Associazione di Giornalismo Investigativo a été sélectionnés par FLARE, par l’associazione Ilaria Alpi et Novaïa Gazeta avant de gagner le « Best International Award criminalité organisée rapport de 2011 » (cf. FLARE et le Prix du Journalisme Ilaria Alpi)
Vous pouvez maintenant voir la version italienne sur le net ICI. Il existe une verison anglaise à commercialiser. Une version française serait souhaitable 🙂
Voici la version anglaise
TOXIC EUROPE from Toxic Europe on Vimeo.
Conférence RECIM Lyon
Le Réseau continental de recherche sur l’informalité dans les métropoles (RECIM) est un forum international pour les débats, à l’échelle nord-américaine, qui favorise une méthodologie de comparaison, qui est construit sur des perspectives communes d’une «anthropologie sociale» d’analyse des faits sociaux, dans laquelle chaque participant contribue de ses sensibilités et connaissances disciplinaires.
Ce réseau a été créé en 2008, la première réunion du RECIM a eu lieu à Ottawa et à Montréal (novembre 2009), suivie d’une seconde réunion publique à Mexico (février 2010), et un débat au Congrès national de Metropolis tenu à Montréal en mars 2010. À la suite de ces réunions, un livre a été publié. En mars 2011, 4ème rencontre annuelle, intitulée « Repenser le politique: l’économie informelle, la gouvernance et la règle du droit dans un monde urbain » eut lieu à Mexico, dans les locaux du Programme universitaire d’études sur la ville (UNAM-PUEC).
En Janvier 2012 à Lyon, la 5ème rencontre annuelle du RECIM organisée par Felipe de Alba (Chaire d’études du Mexique contemporain, EURIAS Researcher Institut d’Études Avancées, Collegium de Lyon, ENS) vera la participation de mafias.fr sur le thème des écomafias :
Mafias and « ecomafias » : In-between legality and illegality, or the end of a distinction
Mafias et « ecomafias » : Entre légalité et illégalité, ou la fin d’une distinction
Le programme :
Lyon : conférence sur les zones grises en Amérique latine
Vendredi 25 novembre 10h30 salle du conseil de la Faculté des langues
Organisée par LCE/CETIAL de l’université de Lyon 2 avec le soutien de l’Institut Cervantes et en collaboration avec l’Observatoire Géopolitique des Criminalités
Les zones grises concentrent de nombreuses menaces identifiées contre les régimes démocratiques contemporains en Amérique latine et figurent parmi les principaux défis opérationnels pour les États, dont les réactions classiques sont obsolètes face aux implications géopolitiques de l’émergence de pouvoirs locaux affranchis du cadre institutionnel en principe normatif.
Cette journée d’étude s’attachera à analyser la façon dont ces derniers exercent leur mainmise sur un espace, ainsi que les diverses politiques visant à remédier à cette marque, souvent violente, de la fragmentation du pouvoir étatique, le programme :
Planète mafia
Par l’auteur du premier livre sur la mafia calabraise en langue française et animateur du site crimorg.com
Ps : Stéphane, tu arrêtes un peu de publier stp que je puisse m’y mettre 🙂
Le renseignement contre les mafias
Il y a peu de temps Fabrice Rizzoli (italiano) et moi-même, fûmes interviewés par Federico Lacche de Libera Radio. La radio antimafia de Bologne voulait connaitre notre point de vue sur le traitement de la question mafieuse par les institutions françaises. M. Rizzoli profitant de l’occasion qui lui était donnée, exprima son amertume quant à la difficulté de faire de la mafia un sujet de recherche et d’étude universitaire dans l’hexagone. Nous appelâmes lors de cette émission les pouvoirs publics nationaux et supra nationaux à considérer le danger que représente pour la démocratie les infiltrations mafieuses sur notre territoire et sur tous les territoires de l’Union (Fichier Mp3).
Pour ma part, je fis référence au livre blanc de la défense nationale en tentant de mettre en exergue dans son chapitre sur le renseignement le peu de place accordée à la lutte contre ce phénomène.
La criminalité organisée est le pré-requis à l’installation d’un système mafieux et doit donc être combattue comme une menace globale et non comme un danger sporadique. C’est pour répondre à cette menace, que le renseignement doit être intégré à l’arsenal permettant de lutter efficacement contre la criminalité organisée. Sans ce travail d’« intelligence », le risque que pourait connaitre nos sociétés est un saut qualitatif traversant les trois phases d’évolution des criminalités. La première peut être qualifiée de « dissociée », c’est-à-dire que le milieu criminel génère ses propres revenus qu’il tire d’activités illicites, le plus souvent : drogues, jeux, prostitution. La deuxième évolution d’un groupe criminel est une conséquence directe de la première, il s’agit de la phase« parasitaire ». Les richesses ne sont plus acquises uniquement en autarcie, le crime s’organise et s’alimente également du détournement de l’argent public. Le stade le plus aboutit de cette hiérarchie est la phase « osmotique ». Cette situation voit les frontières entre criminalité organisée et pouvoir public se confondre : c’est le système mafieux.
C’est pourquoi la récente création du Service d’Information et d’Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (SIRASCO) peut être saluée (cf. Figaro). En moins de deux ans, le service auto-qualifié « d’intelligence anti-criminelle », a non seulement remporté de nombreux succès, mais prend compte la diversité des renseignements nécessaires pour lutter efficacement contre l’enracinement des « cosche » «’ndrine » ou autres « triades ». (cf. Cr du colloque ANAJ-IHEDN)
Guillaume Origoni