Archive pour la catégorie ‘Légalité en Italie’

Le parking des avocats

Le 22 septembre, la police municipale de Naples a procédé à la saisie de 28 clefs de  voitures qui étaient entre les mains de soldats de la Camorra. Ces derniers étaient chargés de surveiller un parking abusif dans les rues jouxtant le Palais de justice de Naples. Les parkings illégaux sont une spécialité  de la Camorra. Sur des terrains vagues, sur chaque zone disponible, des soldats d’un clan proposent de surveiller votre voiture pour une somme forfaitaire, en l’occurrence 10 euros. Cette activité possède beaucoup d’avantages pour les clans de Naples. Les parkings illicites permettent l’accumulation de fonds. Ils donnent de l’emploi et génèrent du consensus social auprès de la population. Enfin, cette activité permet de contrôler le territoire. Le 22 septembre, 28 avocats se sont rendu dans les locaux de la police municipale afin récupérer leur clef de voiture. En plus d’une amende, les avocats ont reconnu qu’ils avaient confié leur voiture à des gardiens clandestins ! Ces comportements sont le fondement du pouvoir mafieux. Les noms des avocats ont été transmis au parquet.

La confiscation : enjeu politique majeur

Les mafias tuent et font de l’argent ; elles sont dans leur rôle. La police arrête les mafieux et la magistrature condamne. Mais que font les politiciens et les fonctionnaires ? Prenons deux exemples :

Le 2 septembre 2008, le tribunal de Santa Maria Capua Vetere a confisqué (à titre définitif) des biens à un entrepreneur spécialisé dans le traitement de déchets et lié au cartel mafieux des Casalesi ( Une victoire de l’Etat contre les Casalesi ). La valeur des biens confisqués avoisine les 78 millions d’euros ! Le patrimoine est constitué de parts de société, d’appartements à Rome et Caserte, d’un complexe hôtelier à Formia et d’argent comptant (20 millions d’euros). Mais que faire de ces biens ? Une loi de 1997 permet à l’Etat de les réutiliser à des fins sociales. Sauf que sur les territoires de la mafia, la volonté politique manque pour faire d’un immeuble appartenant à un mafieux une bibliothèque ( De la saisie à la confiscation; de la mafia à l’Etat? ).

Ainsi, au moins d’août, une note d’information du Ros (groupement des carabiniers spécialisé dans la lutte contre le crime organisé) a donné l’alarme. Elle stipule les graves carences de la part de la province de Reggio en Calabre dans la gestion de biens confisqués à la mafia calabraise. 374 maires, conseillers de la province et fonctionnaires municipaux ont été mis en examen pour avoir omis de réutiliser les biens confisqués à la mafia. Depuis 1996, la majeure partie des 803 immeubles confisqués est en état d’abandon. Ils sont souvent encore à la disposition des anciens propriétaires !

L’impuissance de l’Etat dans le domaine des confiscations renforce le pouvoir des clans. Le mafieux se balade et dit aux gens du village « voyez, avant il y avait un hôtel qui donnait du travail, maintenant c’est en friche, l’Etat vous berne. Le pouvoir c’est moi ».

Bienvenu au royaume de l’impunité

L’article 41 bis du code de procédure pénal italien prévoit un régime carcéral strict pour les chefs mafieux. Cela permet d’isoler le mafieux de son milieu criminel, de ses complices et de lui enlever le pouvoir de commander sur son territoire. L’article 41 bis n’est pas un régime d’un emprisonnement inhumain. Les chefs mafieux ont le droit de voir leur femme et leurs enfants[1], sans parler de leurs avocats…
Cette limitation des visites permet, peu ou prou, aux enquêteurs de restreindre le pouvoir de nuisance du mafieux emprisonné. A ce jour, 566 chefs mafieux sont soumis aux règles de l’article 41 bis. Cela ne représente que 6,5% des mafieux emprisonnés…
Le mafieux veux bien aller en prison! Cela fait partie de son travail et lui donne du prestige. En revanche, il déteste perdre le contrôle sur sa famille mafieuse. Depuis l’introduction de ces normes, les familles mafieuses ne cessent de solliciter les politiciens pour qu’ils les éliminent. En 1993, les mafieux avaient commis des attentats pour mettre fin au 41 bis. Il semble qu’ils aient gagné leur bras de fer avec l’Etat.
En effet, depuis six mois, les tribunaux d’application des peines ont révoqué le régime d’emprisonnement strict à trente sept parrains. Parmi eux se trouvent quatre capibastone, des puissants chefs de ‘ndrines, les familles mafieuses calabraises, de la ‘Ndrangheta considérée comme la mafia plus dangereuse en Italie (art. La ‘Ndrangheta comme Al Quaida? ). Il y a également des « boss » palermitains qui ont décidé la mort des juges Falcone et Borsellino en 1992. Le dernier en date, se nomme Antonio Madonia. Il est le chef de la cosca, la famille mafieuse palermitaine de Resuttana (en photo). Jeune, Antonio Madonia a participé à l’assassinat du préfet Carlo Alberto Dalla Chiesa.
A chaque fois, les magistrats justifient leur décision de révocation par « il n’a pas été démontré que le détenu avait la capacité de maintenir encore des contacts avec l’association criminelle d’appartenance ». Une réforme s’impose. Celle-ci serait basée sur la dangerosité du personnage et non plus sur sa capacité a garder le contact avec son clan. On ne voit pas comment la majorité au pouvoir ferait cette réforme. En trois mois, elle vient de proposer :
– l’interdiction faite à la presse de publier les écoutes téléphoniques à disposition de la justice;
– l’immunité totale pour le président de la République, pour le président du Conseil constitutionel, pour les deux présidents du Parlement et pour le président du Conseil.
– la suspension de tous les procès en appel pour des délits punis par moins de 10 ans d’emprisonnement.


[1] Le Conseil constitutionnel n’a cessé de rogner sur les applications du 41 bis.

Témoignage

Chers lecteurs,
Aujourd’hui, je vous propose le témoignage d’un(e) expatrié(e) français(e) qui réagit à la lecture de ce site. »La Sicile est une île curieuse, je l’aime au point de la détester si souvent pour sa mafia par exemple. La mafia est omniprèsente et tolérée par les Siciliens. Pas un jour se passe sans qu’elle ne fasse la une des journaux locaux. C’est banal ! Qui n’a pas eu ou n’aura pas besoin un jour ou l’autre de lui demander un service, une recommnadation. C’est courant ici.

Je vis près de Catane, une petite ville dans le parc de l’Etna, ici on les connait, on les respecte, c’est assez étrange mais les Siciliens qui n’ont aucune confiance dans les institutions prèfèrent s’adresser directement au membre « d’une famille ». Pour les élections municipales de dimanche, un ami m’a confié voter pour une personne qui le lui a demandé uniquement parce qu’il aura besoin de sa « recommandation » dans une affaire familiale…. il y a a quelque semaine, un jeune homme d’un clan (Santapaola peut être, j’ai oublié) qui avait décidé de « repentir » a été assassiné par sa mère et sa soeur afin qu’il ne parle pas. Elles lui ont tendu un piège. Plutôt la mort que le déshonneur. Une vraie tragédie grecque. J’ai parlé de cela avec des Siciliens, qui sans justifier ce crime, le comprenait très bien... »

PS : La phrase clef de ce témoignage est « les Siciliens qui n’ont aucune confiance dans les instritutions »

Le « repenti » rétablit l’Etat de droit en Italie

Le 10 juin 2008, des tests ADN ont confirmé que la police a retrouvé les restes de Lino Spatola à Villagrazia di Carini (Palerme). Lino Spatola était un vieux chef de famille mafieuse du quartier de Tommaso Natale de Palerme. Au mois de septembre 2006, il est convoqué par le boss Lo Piccolo[1]. Depuis il était porté disparu. Lino Spatola a certainement été étranglé. Il a été, en réalité, assassiné à la manière dite de la « lupara biancha ». Les autorités n’étaient pas censées retrouver son corps.
La disparition mafieuse peut avoir cinq fonctions. La première est de ne pas laisser d’indices. Les forces de l’ordre résolvent plus facilement un cas d’homicide lorsqu’elles disposent d’un cadavre.
La deuxième fonction de la lupara biancha est de semer le doute au sein même de la mafia.
Personne ne sait qui a tué et tous s’accusent. Cela crée une division qui profite au clan qui a de l’avance, c’est-à-dire celui qui a procédé à l’assassinat.
Dans le cas où l’identité du commanditaire ne fait aucun doute, la lupara biancha a une vertu pédagogique. Le mafieux donneur d’ordre devient « tout puissant » aux yeux de la population. Il a tué sans même le montrer. Une telle action revêt un caractère métaphysique.
Enfin, ne pas rendre le corps à la famille du défunt constitue une punition de
plus : une double peine.
Les forces de l’ordre ont pu faire la lumière sur ce meurtre grâce à la collaboration du mafieux Gaspare Pulizzi, un soldat aux ordres de Salvatore Lo Piccolo. Les autorités italiennes ont donc rétabli l’état de droit grâce à un « repenti ».

Le nouveau gouvernement vient de s’attaquer à limiter les écoutes téléphoniques dans la lutte contre la criminalité. Nul doute qu’il va bientôt faire de même avec les collaborateurs de justice.



[1] Dans l’univers mafieux, les convocations sentent la mort mais il est difficile de refuser car cela reviendrait à être exécuté de toute façon. On peut revoir la scène du film Donnie Brasco où Al Pacino croit qu’il va être tué et y va quand même.

[2] En effet, il était logique de penser que Nino Rotolo et non Salvatore Lo Picollo avait fait tuer Lino Sapatola.

« L’écharde mafieuse » au sein de la gauche italienne

Mirello Crisafulli, sénateur élu lors des dernières élections législatives, appartient au Parti Démocrate (PD), le parti de centre gauche italien désormais dirigé pas Walter Weltroni. En 2001, Mirello Crisafulli rencontre l’avocat mafieux Raffaele Bevilacqua dans un hotel de Pergusa, une ville de la province d’Enna en Sicile. Les carabiniers, qui surveillent Raffaele Bevilacqua, filment par hasard la réunion entre l’homme politique de gauche et le mafieux name= »sdfootnote1anc » href= »http://srv03.admin.over-blog.com/#sdfootnote1sym »>1. La vidéo est affligeante, les deux protagonistes s’embrassent sur la joue, parlent d’affaires et de politique, en particulier d’un campus universitaire à réaliser à Enna bassa. Le projet était évalué à 120 milliards de lire. « Si ce sont mes amis, ce sont aussi les tiens » dit le mafieux au politicien.

Pour avoir dialogué avec un mafieux, Mirello Crisafulli (dont on peut voir la photo à droite) a été poursuivi par la justice. Les magistrats instructeurs ont classé sans suite l’accusation de « concours externe en association mafieuse » au motif que cette rencontre n’a apporté aucun avantage à la mafia. Dans leur décision de classement, les magistrats on pris soin d’écrire «  Crisafulli a démontré sa disponibilité à maintenir les rapports avec l’avocat Bevilacqua ». Les magistrats insitent sur le fait que l’homme politique de gauche, Mirello Crisafulli, ne pouvait ignorer le caractère mafieux de son interlocuteur.

Pour conclure :

depuis que les forces de l’ordre utilisent la vidéo pour confondre les mafieux et leurs complices, il devient difficle, pour ces derniers, de nier leurs « contiguïtés mafieuses ». 

Le Parti Démocrate : un parti qui fait de la lutte contre la mafia un priorité, aurait dû refuser la candidature d’un homme politique qui partage les valeurs de la mafia.

1En 2001, l’avocat Raffaele Bevilacqua est le représentant de Bernardo Provenzano, le chef de la mafia sicilienne. Bevilacqua aurait participé à une réunion au sommet en 1991 lorsque la « coupole » a décidé les assassinats de Giovanni Falcone et Paolo Borsellino (assassinés en 1992). En 2006, Rafaelle Bevilacqua a été condamné pour association mafieuse.

Au mois de mai, on dit : merci « poulets »!

Bilan des saisies des biens mafieux par les forces de l’ordre au mois de mai 2008 :

La Direction des enquêtes contre les mafias (DIA) de Reggio a saisi des biens dont la valeur avoisine 50 millions d’euros. Ils étaient de
la propriété d’un chef d’entreprise, âgé de 75 ans, installé à Cesena dans le Centre de l’Italie. Ce dernier, originaire de Calabre, était en réalité le « trésorier » du mammasantissima Pasquale Condello arrêté au mois de mars dernier (
art. 9).
La DIA a fait de même (pour un million d’euros) à la famille Crea de Rizziconi (reportage Arte). Parmi les biens figure un appartement de luxe à Rome.
Déjà au mois de juillet 2007, la magistrature avait saisi pour 47 millions d’euros de valeurs à cette même ‘ndrine.
La DIA de Reggio a confisqué définitivement les biens (2 750 000 euros) de deux affiliés de la ‘ndrine Libri qui domine le quartier de San Giorgio Extra de Reggio en Calabre.
Le tribunal de Catanzaro a fait saisir pour 6 millions de biens à la ‘ndrine calabraise La Rosa qui sévit à Tropea. La gardes des finances a, par exemple, mis sous séquestre une structure hôtelière de plus de 6000 mètres carrés.
La DIA a confisqué de manière définitive des biens évalués à plus d’un million et demi d’euros à l’avocat Raffaele Bevilacqua, capomafia d’Enna en Sicile (art. 60).
Enfin, les carabiniers ont procédé à la saisie de 2 millions de biens au clan Telegrafo. Ce clan, de la Sacra corona unita, sévit à Bari dans la région des Pouilles. Au mois de février dernier, la police a arrêté 24 membres du clan Telegrafo suite à des écoutes téléphoniques. Les jeunes recrues faisaient état de leur volonté de faire « les kamikazes pour sauvegarder le clan » ! Les forces de l’ordre étaient contraintes à intervenir.

A peine 3% des biens appartenant à des mafieux sont confisqués définitivement par l’Etat italien. On
peut saluer la ténacité des policers et des magistrats. A l’image de cet article, leur métier, répétifif, semble sans fin.

Pourquoi Renato Schifani est-il président du Sénat?

Schifani mafia

Napoletano et Schifani

Le nouveau gouvernement Berlusconi a nommé Renato Schifani président du Sénat, une des plus hautes charges de l’Etat italien.
Renato Schifani, palermitain et avocat de profession, est sénateur de Forza Italia depuis 1995.
En 1978, il fonde la société«Sicula brokers» avec Nino Mandala et de nombreux entrepreneurs qui seront condamnés par la suite pour association mafieuse !
Nino Mandala est le capomandamento de Villabate. Il est donc le chef de plusieurs familles mafieuses de la banlieue de Palerme ! Nino Mandala et son fils Nicola, ont assuré la « cavale » de Bernardo Provenzano, le chef de la mafia sicilienne de 1993 à 2006. Les Mandala, père et fils ont organisé, en 2003, le voyage de Provenzano dans une clinique à Marseille.
En 1995, Nino Mandala a des responsabilités au sein la section provinciale du parti Forza Italia. Au même moment, la commune de Villabate demandait conseil à Renato Schifani en matière d’urbanisme. En réalité, il s’agissait d’un projet de construction d’une très grande surface avec des fonds mafieux. En 2004, devant la troisième section pénale du tribunal de Palerme, Renato Schifani a reconnu avoir été en affaires avec Nino Mandala. Jamais la bourgeoisie mafieuse sicilienne n’était arrivée aussi haut dans la hiérarchie de l’Etat italien.

Antimafia de droite

Angela Napoli mafia

Angela Napoli

La députée Angela Napoli, du parti « Alliance Nationale », un mouvement néofasciste, soutient toutes les initiatives visant à éradiquer la criminalité en Italie. Angela Napoli est membre de la commission parlementaire antimafia. Récemment, elle a interpellé le ministre de la justice sur les révocations de l’article 41 bis. L’article 41 bis du code procédure pénale prévoit un régime carcéral strict pour les chefs mafieux. Cet isolement de la société permet de limiter l’influence des chefs sur leur famille. D’après la députée Napoli, de nombreux mafieux ont bénéficié de la révocation de cette mesure et sont désormais en mesure de communiquer avec leurs soldats.
Elle prend l’exemple du boss de Cosenza Franco Penna et de son bras droit Gianfranco Ruà. Dans le cadre du procès « missing », le capobastone est accusé de 12 homicides mafieux. Surtout, il a déjà été condamné à la prison à vie ! Pourtant, le tribunal de l’application des peines a révoqué les mesures d’isolement strict à l’encontre de ces deux chefs de ‘ndrine (la famille mafieuse en Calabre). Ces révocations s’ajoutent aux libérations des chefs mafieux quand les délais de leur détention provisoire sont dépassés (art.14). Ces décisions ridiculisent l’Etat italien. La conséquence réside dans le fait que les citoyens ne peuvent collaborer avec l’ Etat jugé faible contre des mafias qui ont beaucoup de pouvoir. La députée demande un contrôle de l’application des meures rendues par les tribunaux d’application des peines.
En Italie, il existe bien une tradition antimafia de droite. Le juge Falcone était de gauche et son meilleur allié était le magistrat Paolo Borsellino dont les sensibilités politiques étaient identiques à celles de la député d’Alliance Nationale (droite radicale). Cependant, les hommes politiques de droite « antimafias » sont généralement étouffés par les affairistes, par les « transformistes » (ceux qui changent de camps) et par les complices directs de la mafia. Ces trois catégories de politiciens forment une majorité au sein de la droite italienne. La députée Napoli est l’exception qui vient confirmer la règle.

Le jeux des sept erreurs mafieuses

Jouez avec moi. Trouvez l’erreur au sein des multiples arrestations :

  • Le 07 avril 2008, la police a arrêté neuf personnes proches du clan Santapaola de Catane. Ces personnes sont accusées d’extorsion de fonds et d’usure. Elles ont prêté 25 000 euros à un commerçant qui devait rembourser cette somme à des taux d’intérêt variant entre 72 et 120% par an. Parmi les personnes arrêtées, figure un policier de 46 ans qui serait intervenu en faveur de son frère impliqué dans les opérations d’usure de la cosca, la famille mafieuse en question.
  • Le 8 avril 2008, la police a arrêté une avocate accusée d’avoir favorisé le boss Giuseppe Falsone. Ce dernier, en fuite, serait le chef de la mafia d’Agrigento.
  • Le 16 avril 2008, la direction antimafia a arrêté un géomètre de 53 ans. Ce fonctionnaire du conseil général de Caltanissetta est accusé de corruption, de concussion et extorsion de fonds contre trois entreprises du bâtiment. Il recevait de l’argent et du matériel en échange de d’attribution de travaux sur les routes départementales. Les enquêteurs le pensent lié à une cosca de la zone.
  • Vendredi 18 avril 2008, la police a arrêté Luigi Distatefano, 34 ans, présumé chef de la puissante cosca Santapaola de Catane.
  • Le 22 avril 2008, un entrepreneur d’Agrigento a dénoncé la personne qui lui demandait le pizzo, l’impôt mafieux. Le racketteur, âgé de 31 ans , appartiendrait à la cosca de Porto empedocle dirigée par le boss Gerlandino Messina. Ce dernier est latitante, en cavale. Le racketteur est lui-même entrepreneur et il était conseiller municipal de la ville de Realmonte.
  • Le 23 avril 2008, un entrepreneur de Palerme a dénoncé son extorqueur. Ce dernier était chef d’entreprise. Les complices de cet entrepreneur avaient déjà été arrêtés parce qu’ils figuraient sur des pizzini de Salvatore Lo Piccolo.
  • Le 23 avril 2008, la police de Caserta en Campanie a arrêté une vingtaine de personne proches du clan Belfiore. Ce clan de la Camorra contrôle la ville de Marcianise et les communes avoisinantes. Parmi les complices du clan, il y aurait des medecins, des agents de la police pénitenciaire ainsi que deux femmes.

    L’erreur est au chapitre 4 (à la ligne 17). La personne arrêtée est seulement un mafieux… Pour les autres opérations, les personnes arrêtées sont des entrepreneurs voir des fonctionaires ou bien ils exercent des professions libérales. Sans ces complices, la mafia n’est rien. C’est pourquoi les mafieux et leur complices forme un corp social : « la bourgeoisie mafieuse » (U. Santino Csd). Pour comprendre ce concept, vous pouvez lire les articles suivants (art. 8. 1621.25. 33. 43.44).
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