Archive pour la catégorie ‘Cosa nostra, mafia sicilienne’
Mort de Toto Riina : la fin d’une époque
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« Il est surtout celui qui a unifié les familles pendant une dizaine d’années. Il était le chef des chefs, une exception dans l’histoire de la mafia sicilienne. » Fabrice Rizzoli, auteur de La mafia de A à Z, décrit le rôle de Toto Riina, ancien parrain de la Cosa Nostra, mort d’un cancer à 87 ans.
Celui que l’on surnommait « la bête » a commandité plus de 150 homicides, ordonné l’assassinat de juges antimafia et coordonné les attentats de 1993 à Rome, à Milan et à Florence. « Il était connu pour une pratique de la violence extrêmement importante, surtout envers des personnalités telles que les magistrats, les policiers, les femmes et les enfants », explique M. Rizzoli.
Grâce à des outils juridiques uniques au monde, l’Italie a pu s’assurer que ce type de pratiques n’auraient plus lieu. L’expert de la mafia estime que les autres pays devraient s’en inspirer. « Les biens confisqués sont donnés à la société civile. La maison de Toto Riina à Corleone est aujourd’hui un endroit où l’on apprend l’agriculture, où l’on apprend un métier. Imaginez que le club-house des Hell’s Angels devienne un centre culturel, imaginez que les restaurants des Rizzuto deviennent des endroits où l’on apprend un métier. Ça, ce serait la révolution. »
Mort de Toto Riina : l’ancien parrain de la mafia était « totalement protégé » par la démocratie chrétienne
Invité de franceinfo, Fabrice Rizzoli, spécialiste du crime organisé, est revenu sur le parcours de l’ancien chef de la Cosa Nostra, mort vendredi, en prison. Il rappelle que « les mafieux italiens ne sont rien sans leurs complicités politiques ».
Salvatore Toto Riina est mort vendredi 17 novembre. L’ancien chef suprême de Cosa Nostra était emprisonné depuis son arrestation en janvier 1993. Invité de franceinfo vendredi 17 novembre, Fabrice Rizzoli, spécialiste de la mafia italienne et du crime organisé, revient sur le parcours de l’un des parrains les plus redoutés de l’histoire de la mafia sicilienne. Lire la suite de cette entrée »
Qui était Toto Riina, le boss de Cosa Nostra?
PORTRAIT Considéré comme l’un des plus redoutables parrains de la mafia, il est mort en prison ce vendredi…
20 Minutes Delphine Bancaud —
- L’homme est suspecté d’être à l’origine de 150 homicides.
- Malgré ses condamnations, il a réussi à conserver sa liberté pendant un quart de siècle.
- Il a intrigué et apeuré le grand public pendant toute sa vie.
Le « fauve » a rendu l’âme. L’ancien chef suprême de Cosa Nostra, Toto Riina, est mort ce vendredi en prison à l’âge de 87 ans. Il a été l’un des parrains les plus violents et les plus redoutés de l’histoire de la mafia sicilienne. 20 Minutes revient sur les aspects les plus marquants du personnage.
Il a tué ou fait tuer plus de 150 personnes
Ce fils d’un paysan pauvre n’a pas attendu longtemps avant d’avoir du sang sur les mains. Il rejoint la mafia à 18 ans et commet son premier meurtre à 19 ans. Il récidive un an après. Il fera ensuite régner la terreur pendant près de vingt ans en Sicile et au sein de Cosa Nostra, dont il avait pris le contrôle à partir des années 1970. Doué d’une intelligence machiavélique, « il a été un stratège pour prendre le pouvoir de la mafia sicilienne. Il a dynamité ses rivaux en créant des conflits au sein des groupes mafieux », décrit Fabrice Rizzoli, docteur en science politique, spécialiste des mafias italiennes.
Riina est accusé d’avoir été l’auteur ou d’avoir commandité plus de 150 homicides. « Il a tué certains « soldats » de ses mains, puis a délégué ses meurtres à partir des années 1980. Il a notamment fait exécuter des députés, des policiers, des magistrats », souligne Fabrice Rizzoli, Ses faits d’armes les plus connus restent les meurtres des juges antimafia Giovanni Falcone (1992) et Paolo Borsellino (1993). Il a également été l’un des cerveaux des attentats meurtriers de 1993 à Rome, Milan et Florence.
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Mafia sicilienne : après la mort de Toto Riina, que reste-t-il de Cosa Nostra ?
|| 17 novembre 2017, 16h35
Le Parisien
La célèbre organisation criminelle est affaiblie par la répression. Moins puissante que la ‘Ndrangheta calabraise, elle reste toutefois influente dans ses fiefs historiques.
La mort de Toto Riina clôt un chapitre particulièrement long et violent dans l’histoire de Cosa Nostra. Pour autant, la disparition du « parrain des parrains » ne signifie pas la fin de la légendaire mafia sicilienne. Grâce à son omerta et ses soutiens familiaux, cette organisation criminelle a su s’adapter à toutes les époques.
Sur le terrain, Cosa Nostra demeure puissante et influente dans ses fiefs historiques de Sicile, où les marchés publics et racket des entreprises (pizzo) continuent d’assurer de confortables rentrées de cash.
« Régulièrement, des mafieux sont arrêtés, explique au Parisien Fabrice Rizzoli*, docteur en sciences politiques, spécialiste de la mafia et du crime organisé. Mais ils continuent de racketter les petits commerçants au quotidien. Sans oublier que beaucoup de mafieux ont de l’argent de côté et des entreprises légales, dans les déchets, l’énergie ou le bâtiment ».
Arrestations anti-mafia massives dans la province de Palerme le 16 mars
Dans la nuit du 15 au 16 mars, le Ros (Groupe d’opérations spéciales) et la brigade de carabiniers de Monreale ont procédé à l’arrestation de 62 cadres de la « nouvelle » Cosa nostra dans la province de Palerme, en Sicile. Parmi les prévenus figurent tout particulièrement Mario Marchese et Gregorio Agrigento, deux « parrains » octogénaires rivaux fidèles de Toto Riina dans les années 1980 maintenant à la tête de la Cosa nostra dans la province, ou encore Alfredo Giordano, directeur de la salle du théâtre Massimo de Palerme.
Bien que ce dernier n’affirme entretenir que des relations d’amitié de longue date avec les autres prévenus, cette opération met l’accent sur une réalité toujours bien présente : celle d’une bourgeoisie mafieuse qui conditionne le tissu commercial et entrepreneurial sicilien, et force un consensus social par le biais d’investissements dans l’économie locale, du racket, et de la menace.
A l’issue de cette opération, les autorités ont saisi des terrains et locaux commerciaux détenus par la famille mafieuse des Pullarà, l’entreprise Di Marco Marmi appartenant à Francesco di Marco, ou encore quatre entreprises de bâtiment dont la valeur atteint 600 mille Euros.
En août 2015, les autorités avaient déjà arrêté 11 personnes qui avaient l’habitude de communiquer avec Matteo Denaro, le chef de la Cosa nostra.
Un livre sur Giovanni Falcone
Un grand merci à l’auteur qui a offert ce livre à mafias.fr, vainqueur du prix Falcone 2014. Au début, je n’étais pas à l’aise avec le style du livre. C’est trés bien écrit mais j’étais géné.
J’ai compris que l’auteur faisait parler un martyre de la lutte antimafia. Je m’y suis fait.
Au fil de la lecture, cela s’est dissipé. J’ai réussi à rentrer dans ce livre qui magnifie le magistrat Giovanni Falcone (cf.23 mai 1992 : la mafia tue Giovanni Falcone).
L’auteur s’est fortement documenté et il n’y a aucune approximation hsitorique. Une oeuvre utile comme ce Rap Antimafia
ou ce livre Les derniers mots de Falcone et Borsellino
Fiche de lecture : « Dalla mafia alle mafie »
Dans le cadre de mon enseignement à Sciences Pos Paris « Géopolitique critique des criminalités » au semestre d’automne 2014-2015. des étudiants avaient des fiches une lecture à faire.
Daniela Ristic choisit : Dalla Mafia Alle Mafie de : Umberto Santino, aux éditions : Rubbettino (cf. Contre la mafia : le Centre Impastato).
La qualité de cette fiche de lecture oblige mafias.fr a publié des extraits :
« Pour commencer, quelques mots sur l’auteur. Umberto Santino est le fondateur et directeur du centre sicilien « Giuseppe Impastato« . Depuis de nombreuses années, il est l’un des militants anti-mafia le plus engagé. Ses études sur les pouvoirs criminels, les marchés illégaux et les relations entre la politique, l’économie et la criminalité ont une portée internationale et reconnue.
Son ouvrage, « Dalla Mafia Alle Mafie », est un recueil rigoureux de tous les aspects paradigmatiques et recherches scientifiques effectués au sujet des mafias. Il met en perspective les différentes études afin d’en déconstruire les stéréotypes, les dérives culturalistes et les généralisations hâtives. Son fil conducteur est justement celui de souligner la complexité du phénomène mafieux.
Dans le premier chapitre, « Les sociologues et les mafias », Santino montre de quelle manière, à partir des années 60…
D’autre part, il expose les différentes visions de la « violence mafieuse », qui constitue, un des « super pouvoirs » dont disposent les organisations mafieuses… (cf.Publication : la mafia vue par les sciences politiques)
Certains chercheurs parlent de « l’industrie de la violence » pour qualifier l’agir mafieux. Pour sa part, Santino, ….
Dans les cinq chapitres qui suivent, Santino confronte les points de vues de plusieurs disciplines par rapport à la mafia. …
Le sixième chapitre s’intéresse aux liens entre phénomènes mafieux et religion... (cf.Itv Francetv : Eglise et mafia)
Pour conclure, Santino va insister sur l’importance d’établir un « paradigme de la complexité » pour fonder une tradition de recherche débarrassée de tous ces stéréotypes autour des organisations mafieuses (cf.« Bourgeoisie mafieuse » : définition)
Personnellement, j’ai trouvé ce livre très complet, car il fait office de vaste catalogue de recherches effectuées à ce sujet. L’auteur confronte habilement les différentes visions et est dans une claire optique de déconstruction des lieux communs. Je pense en effet, qu’il est fondamental de mettre en évidence la complexité des phénomènes que l’on étudie. Tous les acteurs qu’il a analysé ont tendance, d’une manière ou d’une autre, à offrir des visions englobantes afin de proposer des théories générales. Mais, comme nous l’a montré Santino dans cet ouvrage, si une théorie générale sur les mafias existe, elle ne peut être lue qu’à travers la complexité.«
Criminalité et Pouvoir : Italie versus France
MeetUpParis
la Maison de l’Italie et mafias.fr présentent :
Les Nouveaux Monstres 1978-2014
Présentation du dernier livre de
Simonetta Greggio
Paris, le 6 Mai 2015, 19h00
Maison de l’Italie
Cité Universitaire de Paris
7A rue Boulevard Jourdan, 75014 PARIS
(RER B – Cité Universitaire)
Fabrice Rizzoli de FLARE présentera le rencontre
Dans « Les nouveaux monstres », paru en septembre 2014 chez Stock, Simonetta Greggio enquête sur l’Italie des trois dernières décennies. Un roman de la construction du pouvoir et de la collusion de l’Etat et de la mafia.
La vidéo d’Independenza TV :