Archive pour la catégorie ‘Antimafia’

Le pape en danger de mort?

… à condition que la mafia ne soit pas seule à vouloir sa mort…

Dans une interview du Fatto quotidiano (cf. Mafias.fr dans « Il Fatto » ) repris dans le Point sans jamais citer la source (ici), le procureur antimafia, Nicola Graterri (photo du bureau et cf. United of colors of dealers) affirme que la mafia calabraise est prête à faire un « croche-pied » au pape.

« Le Pape est-il menacé par la mafia ? Le procureur de Reggio de Calabre, tout au sud de l’Italie, met en garde :
 « Le Pape François veut nettoyer les institutions financières du Vatican. Les mafieux qui recyclent l’argent de la criminalité grâce à des connivences de l’église s’inquiètent. J’ignore si les parrains ont les moyens de faire quelque chose contre le pape mais je sais qu’ils y pensent. Le danger est réel. »
Et les 3 minutes du journal de D8 :

Le cinéma antimafia à Paris

cinemovel_logo-eng2CONTRE LES MAFIAS. La caravane de cinéma itinérant dépasse encore une fois les frontières nationales pour souligner combien les mafias sont désormais un problème international. La Fondation Cinemovel, sous la présidence honoraire d’Ettore Scola, et de LIBERA – Associations, noms et chiffres contre les mafias, dirigé par Don Luigi Ciotti, ont donné vie à Cinéma Libre sur les Terres Libérées en 2006 pour contribuer, par le biais du cinéma itinérant, à l’engagement des acteurs qui investissent sur l’avenir des territoires conquis par la criminalité organisée et promouvoir la légalité en opposition à la violence mafieuse. Après Bruxelles, Gênes, Corleone, Polistena, Casal di Principe et de nombreuses autres étapes, Cinéma Libre sur les Terres Libérées revient à Paris avec la projection de « La nave dolce » de Daniele Vicari (10 Octobre, 20h30), en présence du réalisateur et de « El impénétrable» de Daniele Incalcaterra (11 Octobre, 20h30). Toutes les projections et les rencontres auront lieux aux Ateliers Varan. Fondation Unipolis est Partenaire institutionnel de la Fondation Cinemovel. Ils soutiennent le festival: BNL Groupe BNP Paribas; Coop. Adriatica Région Emilie Romagne – Assemblée législative, Europe Direct – coordination Émilie-Romagne, Rimini municipalité; Hera Groupe ; pour la France, en collaboration avec Ateliers Varan, Libera France, FLARE France, Ethicando, Italia in rete. Media Partner : Focus-In.

Les précedentes éditions : Le cinéma antimafia arrive à Paris

 

La mafia de Trapani se rebiffe

Procureur de Trapani

Les mafieux avaient placé des micro-espion à côté d’une porte du Tribunal de Trapani (province occidentale de l’île). Il s’agit d’une entrée est réservée aux magistrats, dans une zone fermée au public et surveillée par des caméras (cf. . Mais le micro ne disposait pas de circuits pour la transmission du signal radio. Il s’agirait donc d’un acte d’intimidation.

La mafia de trapani n’apprécie pas que la magistrature face une politique Terre brûlée autour du boss Matteo Messina Denaro. Dés débats ont lieu au sein de Cosa nostra pour reprendre la politique de la dynamique (cf.12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993 ). C’est Matteo Messina Denaro, le boss de Trapani influent sur toute la Sicile qui aurait mis son véto à la reprise du terrorisme mafieux (cf. Le cercle se ressère autour de Matteo Messina Denaro). Les clans appliquent donc la leçon numéro 1 du manuel mafieux en matière de la violence programmée : la menace.

Au mois d’août, un procureur de Trapani a reçu une lettre avec des menaces de mort et une balle de 9mm. Le mois d’avant, des soldats avaient écrit des menaces de mort dans un ascenseur d’un immeuble de Palerme, immeuble où le magistrat possède un appartement. La police a renforcé les mesures de sécurité autour des magistrats menacés.

Mais la meilleur protection est la puissance de l’Etat et de la société civile.

Le décret sur les « coopérateurs de justice » enfin signé?

Le gouvernement va signer le décret sur les « coopérateurs » de justice. Libération
Attention, ne pas employer terme « repentis ».
Les repentis n’existent pa
s
. On est pas à l’Eglise! 
Attention à ne pas utiliser le terme de « collaborateur » de justice car l’emploi du mot « collaboration » en France fait perdre la bataille des idées. 
Il faudra dire « coopérateur » de justice si on veut faire accepter ce dispositif qui comporte trois avantages majeurs : 

1. Une meilleure connaissance d’un phénomène clandestin. Or, ne ne combat que ce qu’on connaît. 

2. La réduction de l’impunité face au crime de sang commis par des professionnel. Pas de témoignages de sicaires : pas de règlements de compte résolus. 

3. Le renforcement de l’Etat de droit qui va protéger des criminels professionnels en rupture avec leur milieu et promis à une mort certaine. Si la vie d’un homme à de la valeur. l’Etat de droit se doit de protéger tout citoyen (et sa famille) qui décide de respecter les règles communes sous certaines conditions. 

En Italie, la mise en place d’un statut de « collaborateur de justice » a donné des résultats exceptionnels avec 3 000 mafieux sorti du système de 1991 à nos jours.

Il faudra aussi créer un statut pour les témoins innocents et la réutilisation sociale des biens confisqués. Sans l’implication de la société civile, la lutte contre le crime organisé est voué à l’échec

Dans cette vidéo : pas de collaborateur de justice italien : pas de résolution du meurtre en France :

Mafias.fr dans la Revue Politique et Parlementaire

Le 18 juin 2010, l’Office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) déclare que le crime organisé constitue une menace pour l’ordre mondial.
Pour la première fois, une instance de cet acabit évalue le crime organisé à sa juste valeur….

Retrouvez un article de Fabrice Rizzoli dans la Revue Politique et Parlementaire, 2ème semestre 2013

1. Contre le crime organisé en Europe : une justice audacieuse

2. La nécessaire implication de la société civile dans l’exécution d’une prérogative régalienne

 

 

Marseille : Mafias.fr fait don de ses solutions

Marseille : des idées pour lutter contre la « mafia »

Fabrice Rizzoli |Docteur en sciences politiques, Fabrice Rizzoli enseigne dans plusieurs établissements universitaires et anime le site Les Mafias, analyse au quotidien d’un phénomène complexe.,
Il représente en France le réseau Flare (Freedom legality and rights in Europe) contre la criminalité organisée transnationale, qui milite pour la réutilisation à des fins sociales des biens confisqués au crime organisé
Auteur du « Petit dictionnaire énervé de la mafia » (éd. de l’Opportun, 2012). Rue89

Avec treize règlements de comptes en 2013, les Bouches-du-Rhône occuperaient la tête du classement en France, avec une brusque accélération ces dernières années. On désigne le trafic de stupéfiants mais le manque de repères est visible à tous les échelons du pouvoir.

La réponse de l’Etat est souvent la même : un déplacement et une promesse d’effectifs policiers supplémentaires. A l’échelle locale, les élus demandent une militarisation du territoire (intervention de l’armée, doublement des effectifs ou des pistolets pour policiers municipaux).

A mettre au crédit du gouvernement de gauche : une vision moins caricaturale des quartiers populaires, ce qui l’amène à proposer une « approche globale » qui inclut un contrôle du territoire (CRS à l’entrée des cités), un peu de prévention (enlèvement des carcasses de voitures) et la tentative d’améliorer la situation socio-économique de ces quartiers.

Mais une contradiction demeure insurmontable. Pour la première fois, le politique parle de « mafia » en Corse et à Marseille mais ne propose aucun moyen antimafias.

Face à un problème structurel – le crime organisé – l’Etat pourrait expérimenter des outils qui ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pays ; à condition de rompre avec une vision jacobine et prohibitionniste d’un autre temps.

« Sous-développement organisé »

Les données socio-économiques de Marseille dressent le portrait d’une ville pauvre, avec des quartiers nord touchés par l’échec scolaire et le chômage, malgré un arrière-pays très riche.

Les inégalités sociales visibles génèrent d’importantes frustrations et mis à part la perspective d’un emploi public, la population de Marseille souffre d’un manque de services et de projet politique. Non loin des villas avec piscine et des yachts, il s’est mis en place, dans les quartiers populaires, une « économie de la pauvreté ».

Les caïds y trouvent une main-d’œuvre disponible pour occuper les fonctions de guetteur et de vendeur, souvent mineure, ainsi que des « nourrices » qui cachent les stupéfiants dans leur appartement.

Un crime organisé trés puissant

A Marseille, il y a le grand crime organisé et les aspirants.

Les « grands » du milieu utilisent parfois la violence, comme dans la tuerie des marronniers ou l’élimination de Roland Gaben, mais avec parcimonie. Et pour cause, les grands ont un pied dans la légalité, comme en témoignent les affaires Campanella-Baresi, la fraude à la taxe carbone ou les trafics internationaux.

Le grand banditisme français, basé en Espagne, bénéficie d’une large impunité. Il se contente de distribuer la drogue à des semi-grossistes, contrôle les débits de boisson où l’on vend de la drogue, perçoit une quote-part sur les bénéfices et a abandonné le secteur du cannabis aux cités.

Les dealers du bas de l’échelle s’entretiennent avec des places de ventes, des dettes de cannabis et des « carottages ». La violence est parfois trompeuse. L’éclat à la kalachnikov n’est pas toujours en relation avec la puissance économique.

L’Etat français ne fait pas sa part

La lutte contre les grands caïds n’est pas efficace. En dépit des saisies et des arrestations, le cycle continue. Pourquoi un jeune de Marseille ne tenterait pas sa chance par tous les moyens ? Il sait que l’Etat ne fait pas sa part. Parmi les insuffisances à déplorer :

  • une absence d’indépendance à tous les échelons de l’enquête (procureurs, officiers de police judiciaire) qui entraîne peu de procès complexes ;
  • le manque de témoignages de l’intérieur, en raison de l’absence d’un statut de coopérateur de justice – prévu par la loi Perben, mais sans décret d’application ;
  • une protection des témoins inexistante (pour les témoins criminels comme pour les témoins victimes, comme les commerçants rackettés) ;

En Italie, la coopération du criminel ou du témoin avec l’Etat est encadrée par la loi et sous la seule responsabilité d’un procureur indépendant : quelle leçon de démocratie ! L’Etat français ne fait pas sa part en matière de justice car il ne condamne presque jamais ses élites corrompues.

Pour un Cannabis social club à Marseille

A Marseille comme ailleurs, le cannabis est la drogue la plus consommée. La plupart des usagers ne consomment que ce produit mais sont obligés de l’acheter à des trafiquants, ce qui enrichit ces derniers et leur donne une place légitime dans la société.

Le trafiquant marseillais est celui qui répare une injustice : celle d’un Etat qui réprime la consommation d’une substance pourtant disponible (qui existe en grande quantité) et accessible (facile à trouver), et ce en dépit d’une prohibition féroce (sanction pénale la plus élevée d’Europe).

A Marseille comme à Anvers ou aux Pays-Bas, les citoyens consommateurs doivent pouvoir faire partie d’une association à but non lucratif déclarée en préfecture et passer un contrat avec un producteur local de cannabis pour consommer. Un Cannabis social clubà Marseille améliorerait la santé publique et la vie sociale des usagers, financerait la prévention, l’éducation sanitaire et l’assistance en cas d’abus.

Enfin et surtout, il limiterait le poids des organisations criminelles dans la production et la distribution. Mais l’avantage le plus important d’une telle régulation est la séparation entre l’usage de drogue et le trafiquant, mettant fin ainsi à une symbiose néfaste pour l’application de l’ordre public.

Confisquer et réutiliser les biens du crime

En France, on confisque les biens du crime organisé de manière incomplète, en raison d’un cadre restrictif qui contraint les magistrats à prouver le lien entre le bien saisi et l’infraction.

En attendant de nous mettre au niveau de l’Italie (nombreuses confiscations sans condamnation pénale du propriétaire), il faudrait voter au plus vite une loi de réutilisation sociale de ces biens.

Au lieu de vendre aux enchères la villa du trafiquant de drogue, elle doit revenir à l’intérêt général. Certes, certains biens issus du trafic de stupéfiants sont parfois réaffectés vers les forces de l’ordre. Mais moderniser le parc automobile de la police grâce à la confiscation ne permet pas de lutter contre le consensus social des gangsters.

Une loi permettrait de recycler ces biens au profit de la population et d’animer l’économie sociale et solidaire : les maisons des criminels pourraient être transformées en centres culturels ou d’apprentissage, en établissements de soins pour les toxicomanes ou en lieux d’hébergement pour les immigrés.

Le patron d’une grande brasserie d’Aix-en-Provence est accusé de blanchiment pour le compte du clan Barresi-Campanella. L’établissement doit être confisqué pour y accueillir les jeunes des quartiers aux universités d’été de la lutte contre la corruption.

La réutilisation à des fins culturelles des biens saisis aurait une très forte valeur symbolique et pédagogique. Elle permet de détruire le capital social du crime organisé et confère à l’Etat son autorité auprès des populations qui se réapproprient le fruit du trafic. Dans sa ville, le citoyen qui passe devant le bien devenu utile peut se dire : « Pour une fois, le crime ne paie pas. » C’est, enfin, la seule manière d’impliquer la société civile dans une prérogative régalienne.

Après un an de travaux, la Commission européenne contre le crime organisé, la corruption et le blanchiment (Crim) a rendu ses premières conclusions. En mai, la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures de l’UE a demandé aux Etats membres de faciliter la confiscation des avoirs criminels. Elle leur a aussi conseillé de réutiliser les avoirs confisqués pour des projets d’utilité sociale. Qu’attend le gouvernement français ?

Le reportage (France 2, le13h15) sur l’infiltration mafieuse en France

confiscopolisRetrouvez la totalité du reportage de France 2, le 13h15 diffusé pour la première fois le samedi 12 mai 2012, sur la mafia calabraise en cliquant 13h15 (youtube) ou juste les 7 minutes sur la France en cliquant sur Menton (images réalisé grâce aux réseaux Anticor à Menton 06).
Au mois d’avril 2010, alors que la caravane antimafia se rendait sur la Côte d’Azur, Nice matin révélait qu’un société détenue par des mafieux avait construit l’immeuble Royal Plaza qui abrite la Communauté d’agglomération de la Riviera Française (cf. La Riviera « infiltrée » par la mafia calabraise.)
Après enquête, il s’avère que l’entreprise incriminée et dont les associés sont en procès à San Remo (cf. Il secolo XIX) a « seulement » fait les travaux de terrassement pour un promoteur privé. Contrairement à ce qui est dit dans le reportage, les marchés publiques ne sont pas concernés mais il est regrettable qu’après deux commissions parlementaires (cf. CP 1992 et 2000) et de nombreux signalements, il n’est pas été mis en place les outils pour éviter l’infiltration mafieuse dans l’économie légale).
En attendant, FLARE en a profité pour jouer à Confiscopolis dans les rues de Menton : succès garanti auprès des jeunes…

Les remerciements de France 2 à FLARE

Voir "France" et "Côte d'azur" dans le petit dictionnaire énervé de la mafia
Merci FLARE et ANTICOR

Ce n’est pas parce que la mafia existe toujours qu’il faut douter des moyens antimafias italiens

Voir confiscation dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia

La maison du Jazz à Rome ancienne maison d'un gangster romain

Un commentaire souvent fait : « vous militez pour des outils antimafias italiens mais la mafia existe toujours en Italie » :

Réponse : « Vous avez raison de douter mais la confiscation administrative commence en Sicile en 1982.

30 ans après, la mafia sicilienne ne tue plus.

1 800 morts entre 1978 et 1982 et aujourd’hui rien.

Certes, la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise, est encore puissante mais est-elle plus ou moins puissante depuis que la villa du boss Mazzaferro de Gioia Tauro est une caserne de Garde des finances (cf. Antimafia redistributive)?

La mafia calabraise est-elle plus au moins puissante que depuis que le café de Paris à Rome n’est plus au main du clan Alvaro? (cf. Antimafia redistributive )

La mafia calabraise est-elle plus ou moins puissante depuis qu’il y a une coopérative agricole sur les terre de la ‘ndrine Mammolitti (cf Antimafia redistributive)?

Est-elle plus au moins puissante depuis qu’il y un atelier de mode antimafia en Calabre avec un show room à Milan (immeuble confisqué à une clan cf. Antimafia redistributive ?)

Enfin, est-elle plus ou moins puissante depuis qu’il y a un centre handicapés dans la villa du clan Torcasio de Lamezia terme (cf. Antimafia redistributive )

Alors, la mafia est plus puissante avant ou après les mesures antimafias?

Mafias.fr dans le nouvel Obs

Le PDE mafia dans le nouvel OBS au sujet des 

Commissions d’enquête : l’impuissance française

L’audition de Jérôme Cahuzac s’est heurtée aux prérogatives limitées de la commission de l’Assemblée. Qu’en est-il chez nos voisins ?

Je ne peux pas vous répondre », oppose à plusieurs reprises Jérôme Cahuzac, imperturbable. Face aux membres de la commission d’enquête parlementaire qui le pressent de questions, mercredi 26 juin, sur le scandale qui a causé sa chute, l’ex-ministre esquive, se retranche derrière « l’information judiciaire en cours ». L’argument est imparable : la loi française – via l’ordonnance du 17 novembre 1958 – empêche les commissions parlementaires d’enquêter sur « des faits ayant donné lieu à des poursuites judiciaires, aussi longtemps que ces poursuites sont en cours », en vertu du principe de séparation des pouvoirs.

« Un vrai pouvoir d’enquête »

Une muraille légale bien française ? Le grand oral de Cahuzac aurait-il été aussi stérile, s’il avait eu lieu en Italie ? Sans doute non. De l’autre côté des Alpes, la constitution précise que les commissions d’enquête « procèdent aux investigations et aux examens avec les mêmes pouvoirs et les mêmes limites que l’autorité judiciaire ». Là-bas, « elles sont terribles, disposent d’un vrai pouvoir d’enquête », explique le chercheur Fabrice Rizzoli (*), spécialiste de la criminalité organisée. Le pays, fort d’une tradition des commissions amorcée dès le XIXe siècle, dispose selon lui de l’un des dispositifs les plus efficaces d’un point de vue européen : « C’est grâce aux commissions parlementaires antimafia que l’on peut dire que l’entourage de Berlusconi était en contact téléphonique, en 1992 et 1993, avec des mafieux qui posaient des bombes pour déstabiliser le pays et voir émerger un nouveau régime ». Encore par leur biais qu’un rapport démontrera la corruption des institutions, et en particuliers des carabiniers, dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Peppino Impastato, en 1978.

La suite

Mazal Tov : Berlusconi condamné définitivement

Dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia

 Berlusconi (Silvio)
« Il cavaliere » à cheval sur une organisation mafieuse

Voir "négociation" et "terrorisme" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaLa rumeur veut que Silvio Berlusconi, l’un des hommes
les plus riches d’Italie et trois fois nommé président du
Conseil, soit un mafieux. Dans les faits, il est peu proba-
ble qu’il appartienne à une organisation mafieuse et qu’il
ait subi un rite d’affiliation. En revanche, Silvio Berlusconi
naît en Lombardie dans un milieu économico-mafieux et
semble ne s’en être jamais affranchi….  Après s’être inscrit à la
loge subversive P2 (cf. Massomafia), de 1978 à 1983, il fonde
37 sociétés holdings de Fininvest et des sociétés fiduciaires
suisses encore plus obscures qui reçoivent 500 milliards
de lires en valeur actuelle, dont 113 milliards en liquide
(300 millions d’euros)…

Sans appartenir à l’organisation,
Silvio Berlusconi est un allié objectif des mafieux et le fruit
d’un système plus complexe : la bourgeoisie mafieuse.

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