Archive pour la catégorie ‘Antimafia’
Mafias.fr à Lille
Le Mercredi 10 décembre 2014, j’étais l’invité du Club du Millénaire, association étudiante très active à Sciences Po Lilles pour un des débats dont ils ont le secret.
Thème : « Les mafias : entre illégalité et légalité »
Puis le jeudi 11 décembre, avec le rédacteur du site Crimorg.com, nous animions une conférence aux Universités du Temps Libres
Ces conférences permettent à mafias.fr de développer une géopolitique critique des criminalités basée sur le couple « Légal/illégal »…. Non seulement la frontière entre « légal et « illégal » n’existe plus mais il semble que le « légal » produit de « l’illégal » 🙂
Enfin, quand on passe à Lille, on passe obligatoirement voir ses amis des éditions de la Contre Allée
CF. Mafia : entre illégalité et légalité…
Mafias.fr à Bordeaux : de l’infiltration mafieuse dans l’économie légale…
Conférence samedi 4 juin : « mafias entre illégalité et légalité »
« Inventons demain » sans paradis fiscaux
Toxic Somalia : au coeur de la problématique mafia entre illégalité et légalité
Sciences Po Paris : Mario Vaudano superstar
Paris Sciences Po dans le cours Géopolitique critique des criminalités : en 1980, Mario Vaudano, juge d’instruction à Turin met à jour une fraude gigantesque sur le pétrole qui a duré au moins pendant 6 ans (50 dépôts légaux en Italie, chaque dépôt sort illégalement 200 citernes par jour, 1 citerne + 40 000 litres) = 1 500 inculpés dont 50 généraux de la Garde des Finances… Tout cela pour alimenter entre autre les partis politiques… Enjoy le tableau
Mafias.fr à Bordeaux : de l’infiltration mafieuse dans l’économie légale…
Conférence samedi 4 juin : « mafias entre illégalité et légalité »
« Inventons demain » sans paradis fiscaux
Toxic Somalia : au coeur de la problématique mafia entre illégalité et légalité
Mafias.fr reçoit le prix Falcone 2014 des droits de l’homme
Au coeur du Forum Mondial de la Démocratie à Strasbourg
Remise du Prix Falcone à
– Sonia Alfano ; Commission européenne contre le crime organisé
– Jean François Gayraud : De La Cosa Nostra (LCN) : une mafia américaine!
– Alessandro Cobianchi : La caravane antimafia à Marseille
– Tareq Oubrou :
– Fabrice Rizzoli : pour son implication contre le crime organisé en défendant les droits fondamentaux
et en impliquant la société civile : ici en Corse
Le prix Falcone c’est quoi? Cliquez : http://prixfalcone.com/
Au mois de mai 2012 a eu lieu la commémoration des vingt ans de l’assassinat du Juge Giovanni Falcone par la mafia en Italie. A cette occasion le Prix Falcone a été créé. Il a été remis à Roberto Saviano, écrivain et lanceur d’alerte italien, dans le cadre du Forum Mondial de la Démocratie, au sein de l’hémicycle du Conseil de l’Europe.
Cette initiative citoyenne de deux associations de défense des droits de l’Homme, l’AFREDH et l’association Justice & Démocratie, a trouvé un écho favorable auprès des élus de la Ville de Strasbourg et des institutions européennes.
Dans un monde où les démocraties sont fragilisées par les sociétés criminelles et le terrorisme, il est essentiel d’honorer des professionnels et des personnes issues de la société civile engagés dans la lutte contre ces menaces criminelles, quelquefois au prix de leur vie.
Programme du Prix Giovanni Falcone
Les 4 et 5 novembre 2014
à Strasbourg
Mardi 4 novembre 2014
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12H00 Hôtel de la cathédrale, remise des clés des chambres réservées pour les lauréats et les accompagnants.
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13H00 Déjeuner officiel offert par le Maire de Strasbourg aux lauréats et aux accompagnants. Départ à partir de l’hôtel de la Cathédrale.
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19H00 Cérémonie de remise des Prix Giovanni Falcone au Pavillon Joséphine, Parc de l’Orangerie.
Mercredi 5 novembre 2014
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10H-12H, Cinéma Odyssée IMAGES ET DEBAT : Comment nos démocraties sont-elles menacées par les réseaux criminels internationaux ?
Rencontre du public avec les lauréats du Prix Falcone. Débat animé par Karim Baila, Journaliste d’investigation
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18H-20H, Débat citoyen avec David Brunat, auteur de « Le juge Falcone, seigneur de Sicile ». Débat animé par Laurent Hincker, avocat, co-fondateur du Prix Giovanni Falcone
Conférence prix Falcone le 11 septembre :-)
Soirée-débat 11 septembre 2014
20h30 – 22h30
Maison du Barreau au 2, rue de Harlay – 75001 Paris
Inscription sur internet ifrav.fr/soirée-falcone-paris ou par téléphone, au 06 76 66 20 59.
« Organisations criminelles et Etats de droit : comment les Etats-Nations se mobilisent-ils pour lutter contre les sociétés criminelles internationales ?
Avec les deux lauréats du Prix Falcone 2013
Ouverture de la soirée avec un florilège des enquêtes TV de Karim Baïla Grand reporter de guerre agence Capa, (France 2 Envoyé spécial, Canal +)
· Karim Baïla : La route internationale de l’héroïne, l’organisation criminelle de la traite des femmes en Albanie, immersion d’un grand reporter ;
· Myriam Quéméner, avocat général CA Versailles, : le trafic d’êtres humains à l’ère du numérique
· Yves Charpenel, Premier procureur à la Cour de cassation de Paris, : la coordination internationale dans la lutte contre les organisations criminelles ;
· Laurent Hincker, avocat, co-fondateur du Prix Giovanni Falcone.: l’approche de la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg ;
· Christiane Feral-Schuhl, avocat, ancien bâtonnier de Paris, : Etat de droit et juridiction internationale, bilan et perspectives.
Dans un monde où les démocraties sont fragilisées par les sociétés criminelles et le terrorisme, il est essentiel d’honorer des professionnels et des personnes issues de la société civile engagés dans la lutte contre ces menaces criminelles, quelquefois au prix de leur vie.
Trois Prix Falcone sont délivrés chaque année par la ville de Strasbourg, pendant le Forum mondial de la démocratie du Conseil de l’Europe.
- le Prix Falcone pour la justice, attribué à un professionnel du droit (magistrat, avocat, policier, gendarme) ou une institution qui intervient dans le champ de la criminalité mafieuse ;
- le Prix Falcone pour la démocratie, attribué à un journaliste ou un militant de la société civile qui alerte l’opinion publique ;
- le Prix Falcone pour les droits de l’Homme à toute personne, institution ou ONG, qui défend les droits de l’Homme contre les dérives mafieuses et terroristes.
Au mois de mai 2012 a eu lieu la commémoration des 20 ans de l’assassinat du juge Giovanni Falcone par la mafia, en Italie. A cette occasion, le Prix Falcone a été créé. Il a été remis à Roberto Saviano, écrivain et lanceur d’alerte italien, dans le cadre du Forum mondial de la démocratie, au sein de l’hémicycle du Conseil de l’Europ (cf. Journée de la liberté de la presse : merci Roberto)
Cette initiative citoyenne de deux associations de défense des droits de l’Homme, l’AFREDH et l’association Justice & Démocratie, a trouvé un écho favorable auprès des élus de la Ville de Strasbourg et des institutions européennes.
http://ifrav.fr/page/eventinfo/150/Soire-Prix-Falcone-Paris-le-11-septembre-2014
« Inventons demain » sans paradis fiscaux
Quelles solutions économiques concrètes contre les paradis fiscaux?
Animé par Gabriel Zucman, économiste, disciple de Piketty, professeur à Berkeley et spécialiste des paradis fiscaux (cf. ses thèses, France 2, France Inter…)
– les commentaires de Paul Krugman et de Christian Chavagneux sur ses thèses
– Robert Zarader, PDG de l’agence Equancy&Co
– Serge Guérin, sociologue, conseiller régional EELV
– Fred Musa, « Fred », animateur de Planet Rap sur Skyrock, très impliqué dans les réseaux « politique de la ville »
– Fabrice Rizzoli, ancien secrétaire général de l’Observatoire Géopolitique des Criminalités et promoteur de la réutilisation des biens mal acquis confisqués.
Exemple aux organisations criminelles :
La redistribution à des fins sociales des biens confisqués aux mafias en Italie
Social redistribution of confiscated mafia assets in Italy: from mafia informal to civil formal
Et si on faisait pareil pour les paradis fiscaux, celui qui met son argent, on lui confisque et on fait un projet économique ou culturel gagnant : pour changer les mentalités
Amendement Convention Europe PS 2013:
Amendement 23 :
Page 21, après le premier paragraphe (« … et ses moyens renforcés. »),
ajouter :« Le système de redistribution sociale des biens confisqués doit être importé d’Italie et élargi à tous les biens mal acquis incluant les capitaux placés dans les paradis fiscaux. »
Explication des motifs :
Contre les biens mal acquis et les paradis fiscaux :
une Europe de la redistribution économique et sociale
La commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) déclare que « la criminalité organisée, les mafias et les systèmes criminels représentent une menace concrète pour la sécurité et la liberté des citoyens européens. C’est pourquoi le Parlement européen, en instituant cette commission, a inscrit la lutte contre ces phénomènes parmi les priorités de l’agenda de l’Union européenne et des États membres« . http://www.europarl.europa.eu/
L’Europe doit harmoniser ses régimes de confiscation et tendre vers un modèle de confiscation préventive administrative qui affecte les complices des criminels et des fraudeurs.
Une fois les biens illégalement acquis confisqués, chaque état européen doit se doter d’une loi, sur le modèle italien et serbe, de recyclage des biens mal acquis au profit de la population en privilégiant le secteur de et l’économie sociale et solidaire : les maisons des criminelles professionnelles peuvent être par exemple transformées en centres culturels ou d’apprentissage, en établissements de soins pour les toxicomanes ou en lieux d’hébergement pour les immigrés clandestins. Les exploitations agricoles peuvent également devenir des coopératives. Le bien peut-être utilisé par les institutions, par les collectivités territoriales et par les associations d’intérêt publics. Ils ne peuvent être vendus ou loués. Quand il s’agit d’une entreprise, elle peut être louée, vendue ou liquidée si l’intérêt public est en jeu, par exemple pour dédommager les victimes.
La réutilisation à des fins culturelles des biens saisis a une très forte valeur symbolique pédagogique et culturelle car elle permet de détruire le capital social du crime organisé et et confère à l’État son autorité auprès des populations qui se rapproprie le bien fruit du trafic.
Le système de redistribution sociale des biens confisqués doit être élargie à tous les biens mal acquis incluant les capitaux placés dans des paradis fiscaux.
Une loi à l’échelle européenne visant à récupérer les capitaux illégalement placés à l’étranger permettra d’investir ses capitaux dans l’économie réelle.
Il s’agira de mette en place une présomption de culpabilité pour les citoyens ou entreprise qui utilisent un paradis fiscal. Si l’utilisateur n’arrive pas à démontrer qu’il a utilise le paradis fiscal à des fins légal, c’est capitaux seront gelés puis réutilisé dans l’économie production en particulier dans l’économie sociale et solidaire.
Ainsi, le citoyen européen pourra expérimenter l’adage que pour une fois « la fraude ne paie pas »
Le pouvoir de dire « non »… à la télévision
«Je ne suis pas fou, je n’aime pas payer. Je ne partage pas les valeurs des mafieux.«
C’est avec ces mots que le 11 avril 1991 en directe à la télévision que Libero Grassi, le propriétaire d’une entreprise de textile à Palerme, raconte son histoire d’entrepreneur qui refuse de payer le pizzo, le racket : une pratique qui fonde le pouvoir mafieux (cf. « Babbo natale » était un carabinier).
Le 29 août de la même année, les sicaires des Corléonnais l’assassinent froidement selon les règles de la violence programmée (définition). Libero Grassi représente un «mauvais exemple» pour d’autres entrepreneurs car en plus de refuser de payer, il communique son refus par le média de masse, une atteinte intolérable au consensus social. A noter que Libero Grassi a été victime de l’indifférence de ses collègues comme des institutions de l’époque.
A l’époque, seul le centre Impastato l’accompagne (cf. Contre la mafia : le Centre Impastato) . Aujourd’hui, on peut mieux faire : Le restaurateur contre le racket ou Contre la violence programmée : la collaboration de Monica)
Pizzo Addio ! Comment faire du tourisme en Sicile sans verser un centime à la Mafia
Juillet à Marseille
Mafias.fr adore Marseille (cf.Mafias.fr dans un lycée de Marseille et lors de la caravane antimafia de 2011 et revient sur le mois de juillet du milieux marseillais pour mieux proposer ses solutions
Franck Sanchez, 34 ans a été retrouvé le 11 juillet dans le coffre d’un véhicule incendié dans les quartiers nord de Marseille. Alors que celui-ci se trouvait dans la cité Le Mail, il a été abordé par deux individus à bord d’une C3. Au terme d’une brève dispute, ceux-ci ont tiré plusieurs coups de feu avant de placer la dépouille de leur victime dans le coffre d’une 207, incendiée quelques minutes plus tard.
Le 17 juillet, 2 hommes en scooter ont fait feu à 3 reprises sur Karim Regaoui qui marchait le long de l’avenue Saint-Antoine dans le quartier saint Antoine du 15ème arrondissement de Marseille. L’homme, connu pour contrefaçon de cartes bancaires, a été touché à la tête et au dos et est mort sur place. Il est le frère de Farid Regaoui, abattu le 10 janvier 2006 de 8 balles de pistolet-mitrailleur. Connu pour recel et violences, Farid Regaoui était soupçonné d’alimenter en stupéfiants la Cité de la Solidarité (15ème arrondissement). Il était également soupçonné du meurtre.
Le 18 juillet, un homme de 24 ans en scooter dans le quartier Sainte-Marthe du 14ème arrondissement de Marseille a été renversé par une voirure. Puis Zakary Remadnia a été fini à la kalachnikov (cf. Kalachnikov à 400 euros : « Un petit investissement pour un gros business…« . La victime était soupçonnée de trafic dans la cité de Font-Vert (également 14ème arrondissement). Il serait aussi impliqué dans des règlements de comptes à Marseille, par exemple celui à l’encontre de Mehdi Berrebouh, assassiné le 14 avril 2014 (cf. Règlements de compte sur l’autoroute) mais aussi en région parisienne. Zakary Remadnia est le neveu de Nora Preziosi, adjointe à la jeunesse à la Mairie de Marseille. Elle avait déjà perdu un neveu dans un règlement de comptes en avril 2012 : Ilès « Jojo » Remadnia, cousin de Zakary.
Fraude, corruption, blanchiment. L’Europe braquée en permanence.
Compte rendu du colloque de l’année : Journées d’étude : citoyens contre criminalité économique
15 juillet 2014 | Par Bernard Leon – Mediapart.fr
La situation en matière d’évasion fiscale, de fraude et de criminalité financière en Europe, des mots qui recouvrent une réalité à plusieurs facettes, vous semblait, bien que lointaine, alarmante. Elle est en fait catastrophique. C’est l’avis des nombreux spécialistes qui se sont réunis à Paris à l’invitation d’Alternatives Européennes, une association qui travaille pour l’innovation des pratiques démocratiques, dans le cadre du projet « Tackling Illegal Economy ».
Les risques sont sérieux pour la démocratie, la santé des Etats, l’avenir des échanges économiques.
Cela tient, comme l’a rappelé le Magistrat Jean de Maillard, Vice-président du TGI de Paris et auteur de « L’arnaque », publié chez Gallimard, au fait qu’une criminalité différente des maffias est désormais ancrée au coeur du système économique mondialisé, dont elle est devenue la variable d’ajustement et de régulation. Et ceci, il ne faut pas se le cacher, avec la complicité, ou au mieux l’indifférence, des gouvernements.
Plus l’économie va mal, moins les gouvernements ont les moyens d’agir. « Quand le système devient compliqué, le politique se retire et la finance prend le relais. Et plus la finance s’étend, plus la fraude prospère. Mais si la fraude devient systémique les institutions ne peuvent plus réagir. Et on en arrive à ce que les banques soient au dessus des normes, au dessus de la loi ». Trop grandes pour faire faillite, comme on dit. Trop grandes pour aller en prison également. Too big to jail.
Ce n’est pas une raison a dit Fabrice Rizzoli, (FLARE France), auteur du « Dictionnaire énervé des mafias », de parler du problème de manière fataliste, car il est possible, les italiens nous l’ont prouvé ces dernières années, de réagir.
Il prône donc au niveau européen ce qui a été réussi en Italie, la confiscation des patrimoines criminels au bénéfice de la communauté. (cf. Mucchielli)
Le voyage du Pape en Calabre a d’ailleurs mis en lumière la chose, puisque sa dénonciation de la maffia a permis de mettre les projecteurs sur Don Panizza, un prêtre qui a osé reprendre en 2002, à la demande du préfet, un immeuble de 3 étages confisqué par l’Etat à un clan familial de la maffia. Il en a fait un centre d’accueil pour mineurs en difficulté et adultes handicapés.
Voir reportage ci-dessous :
Mais il y a bien d’autres exemples, comme ces coopératives agricoles en Sicile exploitant les biens confisqués à la maffia dans le cadre de la loi de 1996.
Voir reportage ci-dessous
Une confiscation qui s’applique également aux complices des condamnés, ou encore à des personnes en possession de biens dont le caractère illicite des processus d’acquisition est avéré.
Voir reportage ci-dessous :
Fabrice Rizzoli rêve d’ailleurs tout haut de tenir une conférence sur le sujet dans la maison de Cahuzac en corse ou dans la villa de Ziad Takieddine. (Oui, celle avec la piscine là où se baignait J.F. Copé).
Un cancer au cœur de l’Europe.
Mais en amont des poursuites et des saisies il faut pouvoir enquêter en Europe. « Sauf qu’il manque toujours un parquet européen », dit Vittorio Agnoletto (Ancien membre du parlement européen). D’où la difficulté à poursuivre ceux qui fraudent ou qui sont complices de ces fraudes. Ce peut être un fonctionnaire européen, un fonctionnaire d’un des 27 pays membres gérant un fond structurel, ou encore une organisation criminelle de fraude. Sur la TVA ou les cotas de CO2 par exemple. Le trésor Français aurait perdu sur ces derniers 1,6 milliards d’euros, et l’Europe verrait s’envoler 100 milliards d’euros par an pour cause de fraude à la TVA.
Il existe bien depuis 1999 un Office européen de lutte antifraude, l’OLAF, pour enquêter. Mais le manque de coopération que cet office rencontre dans ses enquêtes, au sein des 27, et les failles juridiques nationales, constituent une entrave à son travail. Il ne lui est pas possible d’enquêter en Allemagne sur les fraudes à la TVA, par exemple.
Comme l’a dit Fabrice Rizzoli, on est aussi face à un flou sémantique ou administratif sur les notions de « légal » et « illégal ». D’ou parfois une difficulté à poursuivre efficacement.
Un rapport du Sénateur Eric Bocquet de 2012 n’a-t-il pas pointé que « la fraude fiscale des entreprises françaises était principalement sanctionnée chez de petits entrepreneurs, alors que les enjeux financiers étaient plutôt du coté des grandes entreprises ». Mais ces dernières, entourées de cabinets conseils, jouent sur toutes les failles que leur offrent les réglementations des Etats, et échappent facilement aux taxes et à l’impôt.
Une voie pour la réutilisation sociale : l’ESS.
Relayant l’intervention de Darina Zalmova, de l’université de Thrace (Roumanie), qui a montré que la corruption devait être combattue par la reconstruction d’une pensée collective et des pratiques sociales, Marcel Hipszman, ancien adjoint au Délégué interministériel à l’économie sociale, a mis en lumière, tout comme elle, la possibilité pour l’économie Sociale et Solidaire d’être un outil anti corruption en se voyant confié la gestion des biens saisis à la criminalité financière. Un vrai recyclage au profit de la population, sous forme de musées, coopératives, centres d’apprentissage, établissements de soins, accueils des immigrés, etc.
Voir reportage suivant :
Il a rappelé les opportunités ouvertes par la récente directive européenne du mois d’avril sur le gel et la confiscation des produits de la criminalité transfrontière organisée. Tout en regrettant que les applications de cette directive en matière d’utilisation sociale des biens confisqués ne soient pas obligatoires et laissées à la volonté des Etats.
A l’heure où la loi sur l’économie sociale est votée en France, l’idée est à creuser.
Il a également rappelé que la France possède une « Agence de gestion et recouvrement des avoirs saisis », regrettant aussi que le gouvernement ait annoncé que la question de la réutilisation à but social des biens confisqués serait discutée ultérieurement. Comme quoi on peut être un gouvernement de gauche et timide sur l’innovation juridique et sociale en matière de lutte contre la criminalité financière.
Un combat politique, social et culturel.
En fait, les intervenants l’ont tous dit, c’est bien là, sur le terrain politique, que doit être menée la vraie lutte citoyenne d’innovation démocratique. Un combat également culturel.
Ce qu’a bien montré le débat sur la presse d’investigation, réunissant plusieurs journalistes européens, dont Dan Israel de Médiapart.
Si les choses semblent évoluer positivement, notamment grâce à la presse sur internet, les journalistes, s’ils sont confrontés à plusieurs difficultés, dont celles consistant à faire le tri des acteurs et des documents, doivent aussi faire face à la difficulté à vendre leur sujet contre la criminalité financière. En dehors de quelques affaires phares, il est plus facile pour un media de dramatiser un fait divers que de dérouler dans ses colonnes ou ses journaux télévisés les cheminements tortueux d’une fraude à la TVA, dont les montants sont pourtant vertigineux et lèsent les citoyens directement. Il faut donner du temps aux journalistes d’investigation. Les enquêtes sont longues, le recoupement des témoignages et la consultation d’experts nécessaires chronophages.
Mais la première difficulté vient, il ne faut pas avoir peur de le dire, des institutions, notamment bancaires. C’est par les banques que passe l’argent de la criminalité maffieuse, rapporte Marius Frunza (Université Paris 1).
L’exemple de la banque anglaise HSBC qui a payé près de 2 milliards de dollars afin d’échapper à des poursuites aux Etats-Unis pour avoir blanchi l’argent des cartels de la drogue entre 2003 et 2010 en témoigne. En notant au passage que le patron de la banque pour la période incriminée est devenu en 2010 ministre de David Cameron. Humour anglais. Isn’t it ?
Alors que faire ? Les réponses ne peuvent être qu’internationales. Mais que fera l’Europe, présidée sous peu par l’ancien premier ministre d’un paradis fiscal, le Luxembourg ? Que fera le Parlement européen ?
Restent aux citoyens à faire pression. Au travers d’associations comme Euroalter, ou Libera en Italie, dont le but est clairement de s’insurger et d’agir contre les maffieux, et qui regroupe 1600 associations locales et internationales.
Itv Francetv : Eglise et mafia
Eglise et mafias : le pape François face à 150 ans de liaisons dangereuses
Le souverain pontife l’a dit en juin : les mafieux n’ont pas leur place à l’Eglise. Des propos forts en Italie, où les liens entre religion et crime organisé restent étroits, et n’ont pas toujours été dénoncés avec la même virulence par le Vatican.
« Ceux qui, dans leur vie, ont choisi cette voie du mal, comme les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu, ils sont excommuniés. » Ces propos prononcés le 21 juin par le pape sont sans doute les plus durs jamais tenus par l’Eglise à l’adresse des mafias.
Pour la messe finale de sa première visite en Calabre, une région du sud de l’Italie, François s’est adressé à une foule de 100 000 personnes, en plein cœur du fief de la plus puissante mafia d’Italie, et de façon très offensive : « La ‘Ndrangheta est adoration du mal et mépris du bien commun. Ce mal doit être combattu, chassé. »
Une rupture dans un pays où l’existence même du crime organisé a été un tabou pour le Vatican jusqu’aux années 90 ; ans un pays où les actes de résistance des mafieux, après ce discours du souverain pontife, ont scandalisé l’opinion publique et rappelé l’ampleur de la tâche.
Eglise et mafia, un siècle et demi d’histoire commune
Le péché originel de l’Eglise italienne remonte à l’unification de l’Italie. Les Etats pontificaux, qui s’étendaient de Rome à Bologne, sont progressivement réduits au simple Vatican. En représailles, le pape Pie IX interdit, en 1870, aux catholiques italiens de voter et de participer à la vie politique, coupant le clergé du pouvoir – l’interdiction prend fin en 1904.
Comme le raconte le journaliste spécialiste de la mafia John Dickie dans son livre Mafia Republic : Italy’s Criminal Curse, les prêtres et les évêques du sud de l’Italie se tournent alors vers d’autres sources d’autorité, qui partagent leurs principes conservateurs : les mafias émergentes que sont la Camorra à Naples, la Cosa Nostra en Sicile ou la ‘Ndrangheta en Calabre.
Les boss des mafias locales prennent l’habitude de défiler en tête des processions qui célèbrent les saints patrons de chaque village, une coutume qui perdure aujourd’hui. La complicité de l’Eglise leur permet d’afficher leur pouvoir au grand jour tout en se drapant dans les habits d’hommes pieux et respectables. Après la seconde guerre mondiale, la mafia devient également l’appui du parti La Démocratie chrétienne, au pouvoir : ils sont unis dans leur rejet des communistes. Pendant un siècle et demi, le Vatican ne mentionne pas une fois la mafia.
Une omerta brisée par Jean-Paul II
« La fin de la menace communiste est le point de bascule« , note Fabrice Rizzoli, spécialiste des mafias et auteur du Petit Dictionnaire énervé de la mafia, contacté par francetvinfo. Au début des années 90, les mafias sont mises en cause par l’opération mains propres, une série d’enquêtes sur le financement illicite des partis politiques qui fait disparaître plusieurs formations historiques, dont La Démocratie chrétienne. En retour, la violence des actions des mafias s’intensifie, culminant en 1992 avec le spectaculaire attentat qui tue le juge Falcone, leur plus grand adversaire parmi les magistrats.
Le pape Jean-Paul II se rend alors en Sicile, et prononce, le 9 juin 1993, un discours resté dans les mémoires pour sa violente dénonciation des mafias. « Ses mots étaient durs, mais surtout la manière dont il l’a dit était très forte, et a marqué », se rappelle Renaud Bernard, le correspondant de France 2 à Rome. « Je pense qu’il ne se sent plus lié à la mafia par la lutte contre les communistes, et se sent pousser des ailes, analyse Fabrice Rizzoli. Donc il dit : ‘Mafieux, vous êtes la culture de la mort, repentissez-vous.' » Sur les images, sa passion est palpable.
Ce changement de position de l’Eglise provoque des représailles des Siciliens de la Cosa Nostra. Des bombes explosent – sans faire de victimes – devant deux églises romaines, dont la basilique Saint-Jean-de-Latran, fief de l’évêque de Rome, c’est-à-dire le pape. A Palerme, un prêtre engagé contre le recrutement des jeunes par les mafias, Don Giuseppe Puglisi, est assassiné en pleine rue. Il sera béatifié en 2013, sur demande de Benoît XVI. A l’exception d’un autre assassinat de prêtre en 1994, les attaques directes contre l’Eglise et ses représentants se sont fait rares depuis.
Dans le Sud, les mafieux résistent déjà
Le dernier discours du pape François n’est donc pas un choc : il s’inscrit « dans la ligne de ses prédécesseurs » et a moins fait parler en Italie que celui de Jean-Paul II, observe Renaud Bernard, même si François est le premier à évoquer l’idée d’excommunication.
Mais quel effet concret peut avoir la parole du pape sur les activités d’organisations criminelles, aussi pieux soient leurs membres ? Le 2 juillet, une procession religieuse d’un petit village calabrais se prosterne devant la maison du boss de la mafia locale, provoquant l’indignation du ministre de l’Intérieur italien, et une enquête au sein de l’Eglise. Le dimanche suivant, 200 détenus ‘ndranghetistes boudent la messe en prison pour protester contre l’interdiction qui leur est faite de communier.
Pour Fabrice Rizzoli, le discours du pape a des limites. « Je n’entends pas encore : ‘Mafieux, je vous invite à faire repentance, mais aussi, dans un deuxième temps, à collaborer avec l’Etat.' » Pour le spécialiste de la mafia, passer devant un juge pour avouer ses crimes, comme l’ont fait 3 000 mafieux en Italie depuis les années 90, est le seul moyen de sortir réellement de la spirale du crime organisé.
Pour l’instant, le discours du Vatican se limite aux questions religieuses. En revanche, les mots du pape sont aussi un encouragement pour « ces prêtres sociaux » qui luttent sur le terrain contre les mafias « et subissent constamment des menaces ». Dans les régions très pieuses du sud de l’Italie, la voix de ces hommes d’église est un atout indispensable.
La transparence, l’arme secrète du Vatican
Mais selon Fabrice Rizzoli, le geste le plus fort du pape François dans sa lutte contre le crime organisé reste son effort de transparence sans précédent dans les finances du Vatican. Les nombreuses banques de la Cité-Etat sont en effet soupçonnées de servir à blanchir l’argent des mafias. L’Institut pour les œuvres de religion, principale institution financière du Saint-Siège, était notamment le premier actionnaire de la banque Ambrosiano, dont la faillite fit scandale en 1982, quand il fut révélé qu’une grande partie des sommes d’argent envolées appartenaient à des mafias. Son principal responsable fut retrouvé pendu à un pont de Londres, un « suicide » qui reste suspect.
« Il y a beaucoup de fantasmes, peut-être, dans les rumeurs sur les finances du Vatican, mais elles persistent aussi parce que l’opacité est totale », explique Fabrice Rizzoli. Un peu moins depuis 2013, quand le souverain pontife a chargé le cabinet Ernst & Young de réaliser un audit financier de l’institution. Pour la première fois, des étrangers au Saint-Siège mettaient leur nez dans les comptes. Objectif déclaré : mettre les institutions administratives et financières du Vatican aux normes internationales anticorruption et antiblanchiment. Ce qui pourrait porter un grand coup aux mafias et marquer une vraie rupture entre l’Eglise et le crime organisé.
Faut-il, dans ce cas, craindre des représailles ? Le procureur de Reggio, la plus grande ville de Calabre, avertissait d’un « grand danger » que la ‘Ndrangheta ferait peser sur le pape. Pour Fabrice Rizzoli, il n’a pas à s’inquiéter pour sa vie. Les mafias « ne tuent plus » ou presque. Et le spécialiste d’avancer le chiffre de « 8 personnes par an en Sicile » contre « 3 000 entre 1978 et 1982 ». Et elles ne seraient pas en position d’assassiner des hommes d’Eglise ou de poser des bombes devant des lieux de culte.
En revanche, il juge plus crédible la possibilité que les mafias tentent de « faire un croche-patte » au pape. « Lancer des rumeurs, des campagnes de diffamation, sortir des dossiers pour atteindre des personnes à la périphérie du pape. Cela, les mafias savent bien le faire. » Le Vatican est prévenu : on ne tourne pas si facilement le dos aux mafias.
Journées d’étude : citoyens contre criminalité économique
Communications en français et anglais avec traduction
09-10 Juillet 2014
MAS, Paris, 10/18 rue des terres au curé
75013 Paris (Porte d’Ivry / Olympiades)
Évasion fiscale et criminalité financière en Europe
Nouvelles formes de fraude, nouvelles luttes sociales
L’évasion fiscale est estimée en France entre 30 et 50 milliards d’euros de coût par an pour la France (rapport du Sénat 2014). Alors que M. Juncker, ancien premier Ministre d’un paradis fiscal prospère, le Luxembourg, est entré dans la course pour la présidence de la Commission européenne, l’Union européenne pèche par son retrait sur les questions de lutte contre l’évasion fiscale et plus globalement de lutte contre la criminalité financière.
Les réponses doivent impliquer la société civile et de manière transnationales pour être réellement efficaces.
. « La réutilisation à des fins sociales des biens mal acquis en Italie : de l’informel mafieux au formel citoyen«
Engligh version : Social redistribution of confiscated mafia assets in Italy: from mafia informal to civil formal
Les 9 et 10 juillet, des experts de toute l’Europe, académiques, praticiens et militants, se réuniront à Paris pour discuter de l’évasion fiscale et de la criminalité financière en Europe, mais surtout des moyens d’actions à explorer et à mettre en place pour mieux s’y opposer.
FLARE France2 : Confiscopolis à Menton contre la mafia
Cet événement fait partie du projet « Tackling Illegal Economy (TIE) » dont le but est de promouvoir la confiscation et le recouvrement des produits du crime, un des outils transnationaux les plus importants pour la lutte contre le crime financier et économique.
Tribune Le Monde : Avec la confiscation, le crime ne paie(rait) plus en Corse
Le projet rassemble des organisations de la société civile afin d’identifier, promouvoir et disséminer les meilleures pratiques sur la réutilisation des avoirs illicites.
Syndicat de la magistrature : Des armes à l’italienne contre le crime organisé et plus si affinités
JOUR 1 – mercredi 9 juillet
13.00 – 14.00 Inscription des participants et rafraîchissements de bienvenue.
14.00 – 15.30 Introduction. Nouvelles étapes du développement de la criminalité financière
Modération : Rosen Dimov (Alternatives Européennes)
– Marco Genovese (LIBERA)
– Vittorio Agnoletto (ancien membre du Parlement européen)
– Mario Vaudano (Observatoire Géopolitique des Criminalités, ancien membre de l’OLAF et magistrat)
15.30 – 16.00 Pause café
16.00 – 17.15 Criminalité financière en Europe
Modération : Elena Dalibot (Alternatives Européennes)
– Fabrice Rizzoli (FLARE France) : « Légal / Illégal » : la fin d’une distinction. Comment lutter contre la criminalité financière en Europe
– Marius Frunza (Schwarzthal Kapital, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : la fraude à la TVA en Europe
17.15 – 18.45 Les formes particulières de criminalité financière – ateliers :
Méthode du “World Café” – 2 sessions de 45 minutes
1. Évasion fiscale par le biais des paradis fiscaux et des multinationales, avec Lucie Watrinet (CCFD)
2. Fraude sur la taxe carbone, avec Aline Robert (EurActiv.fr)
3. TAFTA et ses effets sur l’évasion fiscale, avec Paulina Petrova (BIBO)
4. Le blanchiment de capitaux en Russie, Allemagne, Italie et Espagne, avec Sarah Mazzenzana (Mafia? Nein Danke!)
5. Aide au développement comme véhicule pour les biens non imposables et blanchiment de capitaux, avec Dotun Oloko (lanceur d’alerte)
18.45 – 19.00 Présentations des résultats et fin du premier jour
JOUR 2 – jeudi 10 juillet
9.30-10.30 Jean de Maillard (magistrat) Comment la fraude financière est-elle devenue un outil de gestion de la finance, de l’économie et des crises ?
10.30 – 11.00 : Pause café
11:00 – 12:30 : Prévention de la criminalité financière et la réutilisation sociale de biens illégaux.
Modération : Maria Chiara Prodi (LIBERA France)
– Noel Hatch (Alternatives Européennes) : Impliquer les citoyens dans la réutilisation des biens des communautés
– Ass. Prof. Dr. Darina Zaimova (Université Thrakia) : Créer l’état d’esprit pour l’entreprenariat social : d’une vision globale à une compréhension et action locales
– Marcel Hipszman (ex adjoint au délégué interministériel à l’économie sociale) : le role de l’économie sociale dans la lutte contre la criminalité organisée et la réutilisation sociale
12.30 – 13.30 Déjeuner – buffet et nourriture produite dans des lieux confisqués à la mafia réutilisés à but social (LIBERA Terra)
13.30 – 15.30 L’investigation de la fraude fiscale
Modération : Sandro Mattioli (Mafia? Nein Danke!)
– Alessia Cerantola (Projet de rapport d’enquête, Italie) : l’investigation de la corruption et du crime in Italie. Le projet « Expoleaks »
– Aline Robert (EurActiv.fr) : Les tabous de la TVA, première ressource des Etats européens : quand l’impôt finance le crime organisé
– Bo Elkjær (Journalisten.dk) : coopération internationale dans le travail d’investigation concernant le crime financier
– Dan Israel (Mediapart) : Sources et lanceurs d’alerte dans l’univers bancaire : Qui croire ? Comment vérifier ?
15.30 – 16.00 Pause café
16.00-17.00 Discussion ouverte et échanges des meilleures pratiques entre participants.
Modération : Rosen Dimov (Alternatives Européennes)
17.00 – 17.30 Prochaines étapes et conclusion.
INSCRIPTIONS
Le séminaire est ouvert à tous et gratuit. Les places sont limitées et nous vous recommandons vivement de réserver avant le 8 juillet. Pour vous inscrire, veuillez écrire à paris@euroalter.com (précisez-nous si vous parler anglais, français ou les deux).