Archive pour la catégorie ‘Antimafia’
Le dernier des juges
Les éditions de La contre allée, propose petit livre riche, dense inversement proportionnel au prix (7 euros) relatant un entretien avec Roberto Scarpinato (présent dans ce reportage Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?)
Roberto Scarpinato est « le dernier des juges », dernier survivant de la génération des juges Falcone et Borsellino, brutalement assassinés par la mafia en 1992 (cf. Bon anniversaire Giovanni). Il est l’un des procureurs du procès Andreotti (cf. Le divin Giulio Andreotti), et a instruit les plus importants procès menés contre la mafia et ses liens au sein du monde politique et institutionnel (cf. 12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993). Sous protection policière depuis plus de vingt ans, mémoire historique de la justice anti-mafia, Roberto Scarpinato balaie de ses réflexions les lieux communs sur la justice, le pouvoir et la religion (cf. Le Vatican et la mafia : le compte n’y est pas!). À travers le prisme d’une vie que la violence mafieuse a irrémédiablement bouleversée, il nous livre un entretien inédit, porté par une voix aussi vigoureuse qu’inspirée.
Cet entretien a été mené et traduit de l’italien par Anna Rizzello, qui fera la connaissance de Roberto Scarpinato à l’occasion d’une conférence donnée pour l’édition Citéphilo 2008, à Lille. Elle y sera son interprète. Depuis, les rencontres se succèdent, tissant une relation de confiance et d’estime mutuelles.
Letizia Battaglia est l’auteure de la photographie de couverture. En guise de conclusion à cet ouvrage, elle nous restitue l’histoire de ce portrait saisissant.
Toxic Somalia : au coeur de la problématique mafia entre illégalité et légalité
Durée : 54min. ( 20H41 – 21H35 )
Diffusion : Haute définition
Cryptage : En clair
Genre : Docu-info – Société
Origine : France
Année de réalisation : 2010
Télétexte : Sourds et malentendants
Réalisation : Paul Moreira
Rediffusion(s) : 09/06/2011 à 10:00 sur Arte
Déjà traité par la presse écrite (Enrico Porsia) et déjà démontré par des commission parlementaire en Italie, le cas de déchets toxiques déversés en Somalie est filmé par Paul Moreira mène l’enquête. Déverser une tonne de déchets toxiques le long des côtes somaliennes ne coûte que 2,50 dollars. C’est la décharge la moins chère du monde, et une source de bénéfices confortables pour les Occidentaux. Mais ces polluants anéantissent les ressources maritimes, provoquent des malformations génétiques et des cancers chez les enfants… Afin de protéger leurs côtes et tout simplement de survivre, les Somaliens ont abandonné la pêche et se sont tournés vers la piraterie. Parallèlement, les réseaux mafieux responsables des trafics d’armes et de déchets prospèrent…
Conférence samedi 4 juin : « mafias entre illégalité et légalité »
MAFIAS : ENTRE ILLEGALITÉ ET LEGALITE
Quelles perspectives législatives ? Quel rôle pour la société civile?
Dana VILLEGAS : Les cartels de la drogue et les interstices du droit
Michel KOKOREFF : Comment la prohibition des drogues produit la criminalité ?
Projection reportage, débat et
adresse : chez a ruche 84, quai de Jemmapes 75010
Après midi : table ronde : Lutte contre la fraude organisée : la réutilisation à des fins socio-culturelles des biens confisqués est-elle la solution ?
Modératrice : Maria Chiara PRODI
Jean de MAILLARD : Les marchés financiers, opportunité ou modèle pour l’économie criminelle ?
Nicolas GIANNAKOPOULOS : Suisse : Economie légale et illégale, la fin de la distinction ? Mario VAUDANO : Perspectives législatives contre la fraude à l’Union
Antonio MARUCCIA : Biens confisqués à la mafia : un exemple du retour à la légalité Francesco COSTAMAGNA : Confiscation et réutilisation des biens confisqués à l’échelle européenne
17h : Conclusions
Le programme complet :
Samedi 28 mai : resistere a mafiopoli
Samedi 28 mai · 11:00 – 14:00
Féderation du PS, 32 Rue A. Dumas 75011, ligne 9, Boulets
Un viaggio nell’impegno contro la mafia siciliana con le testimonianze dirette di
Giovanni Impastato è il fratello di Giuseppe detto Peppino. Quest’ultimo, nato all’interno di una famiglia dove la mafia era di casa, compie, nel corso della sua vita, un percorso che lo porta a ribellarsi utilizzando le «armi» dell’ironia, del dileggio e delle inchieste fino a giungere all’impegno politico. Morì ucciso dalla mafia, trentenne, il 9 maggio 1978 (cf. Coupe du monde : mafia 1 – Etat italien 0)
Franco Vassia è il coautore, insieme a Giovanni Impastato, del libro «Resistere a Mafiopoli» edito da Stampa Alternativa.
Rosario Crocetta (cf. obsession de la mafia) è attualmente parlamentare europeo del Partito Democratico.
Incontro organizzato da Musica Italiana in collaborazione con : Democratici Parigi, Fabbrica di Nichi Parigi, Circolo Carlo Giuliani Parigi, Italia dei Valori, Focus In, ANPI Parigi, Collettivo 5.12, Libera, FLARE, Ethicando, Altritaliani.net
Journée de la liberté de la presse : merci Roberto
Aprés Rosaria Capacchione, Roberto Saviano vit sous ecorte pour avoir dénonçer la main mise des clans dans la province de Caserte. En ce jour de la liberté de la presse, rappelons que le crime organisé est le premier prédateur de journalistes (cf.“Crime organisé, main basse sur l’information”) et retour sur un reportage pas présent sur toile jusqu’ici :
Ben Laden mort : le 11 septembre va t-il continuer à profiter aux mafieux?
Ben Laden est mort, les Etats-Unis vont pouvoir concentrer leur efforts sur le crime organisé, la corruption, le blanchiment et la fraude…
Retour sur ce 11 septembre qui profitent aux mafieux. Dans un billet précédent (cf. La Cosa Nostra se porte bien), on pouvait noter que la mafia italo-américaine était une mafia dynamique. Une des raisons de son pouvoir serait la focalisation (excessive?) des services de sécurité américains sur le terrorisme au détriment de la lutte contre le crime organisé. Dans un autre billet, (cf. Mafias : ancrage local, pouvoir transnational), une chercheuse faisait aussi le même constat notamment depuis le 11 septembre (une théorie soutenue aussi par Jean François Gayraud). Effectivement, depuis le 11 septembre 2001, les effectifs destinés à la lutte contre le crime organisé au profit de la lutte anti-terrrorisme ont fondu comme neige au soleil.
Le pire serait de se rendre compte que la menace terroriste, en particulier celle d’Al Quaida ne serait celle qu’on croit. Je ne peux résister à vous proposer cette vidéo de 8 minutes montrant l’expert Alain Chouet (ancien de la DGSE et spécialiste du Moyen Orient) exprimer avec verve sa version des faits devant le Sénat : un bijou.
Ex-chef de la DGSE: "Al Qaida est mort en 2002"… par ReOpen911
Catturandi contre latitanza : état de droit contre impunité
Un très bon reportage de Marc Dana sur l’équipe des Catturandi (le livre) qui traque les mafieux en cavale. Mettre fin à la latitanza des mafieux est très important il fait baissé le niveau d’impunité. En outre, chaque jour passé en dehors d’une prison permet aux mafieux d’accroitre leur consensus social (cf. Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social). Les soldats se baladent dans les cafés et disent « regardez ces idiots de flics pas capables d’attraper un homme seul de 60 ans… et qui n’a rien fait… » La plus longue latitanza est celle de Bernardo Provenzano, 43 ans, (cf.L’arrestation du chef de la mafia : une victoire à point nommé). Dans cette vidéo, on peut voir l’arrestation de Francesco di Fresco (cf.Le cercle se ressère autour de Matteo Messina Denaro).
PS : Encore bravo Marc mais cela fait 10 fois que je te répète qu’on dit pas La Cosa Nostra (mafia italo-américaine) mais Cosa nostra sans article défini 🙂
Bon visionnage:
Quitter le programme de protection : mauvaise idée!
« Monsieur le juge, vous savez que je devais vous assassiner«
Vincenzo Calcara au juge Borsellino en 1991
Au mois de mars 2011, deux hommes, âgés d’une quarantaine d’années frappent à la porte d’une petit maison du Piemont. Une femme ouvre et les deux hommes en dialecte sicilien lui disent : « Où est Vincenzo ? » ; « Dis lui de rester muet »… Ils viennent dans le plus pur style mafieux de menacer Vincenzo Calcara, homme d’honneur de la famille de Matteo Messina Denaro (cf. La mafia et les énergies renouvelables). Vincenzo Calcara devait assassiner le juge Paolo Borsellino mais il a préféré rencontrer le juge et collaborer avec la justice de 1991 à 1998 ; un peu comme Rita Atria (cf. La Sicilienne rebelle).
Vincenzo, aprés avoir témoigné et fait son temps de prison, sorti du programme de protection des « repentis » un lourd à supporter. Il n’en empêche, le lieu d’habitat devait quand même rester secrêt. Soit, il y a eu une fuite au sein des services protection, soit les mafieux l’on suivit aprés une des apparitions car Vincenzo multiplie les interventions publiques pour dénoncer la Mafia. En décembre dernier, il était dans son village de Castelvetrano pour faire un débat avec les lycéens mais le proviseur avait refusé de faire venir les élèves (cf. Salle vide pour Borsellino au pays du boss). Aucun élève ne s’est présenté et c’est finalement avec l’ancien maire de la commune, connu pour ses acquaintances, que Calcara avait affrontait (cf vidéo en italien) .
La femme et le fils de Calcara ont été rapidement pris en charge par les forces de l’ordre et envoyés dans un autre endroit. L’enquête est en cours pour déterminer comment le lieu de résidence a été identifié.
Sortir du progrmame de protection des collaborateurs de justice est déconseillé (cf. Le jeune Castello échappe à une mort certaine). L’Etat italien a protégé environ 6 000 mafieux depuis 1991 (je n’arrive pas à avoir le chiffre exacte 🙂 ) et aucun d’entre eux n’a été assassiné (cf. Un nouveau collaborateur de justice pour l’Etat italien). En revanche, ceux qui quittent le programme… lLannée dernière, une jeune femme ne supportant plus de voir son enfant est retrourné voir son « ex » membre de la ‘Ndrangheta « mafia number one » et avec ces complices, ile compagno l’a assassiné et dissous son corps dans l’acide (cliquez).
La caravane passe et la mafia trépasse
La caravane antiamafia partie d’Italie passe en France sous la direction du festival transméditéranée, à Bastia (Corse Matin), à Grasse et à Marseille puis se rendra en Suisse...
A Marseille, samedi 16 avril, le programme suivant
Centre Culturel Louis Aragon
Septême les Vallons
9h30 Ouverture Paul EUZIERE, Président du Festival TransMéditerranéeTable ronde 1 : l’expérience française et italienne
Modérateur Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques, secrétaire général de « l’Observatoire Géopolitique des Criminalités » et représentant de FLARE (Freedom Legality And Right in Europe)
Maria Ferrucci, maire de Corsico dans la province de Milan Mario Vaudano, Fonctionnaire de l’OLAF Office de la Lutte Anti Fraude de la Commission Européenne, ancien magistrat italien
Alessandro Cobianchi, juriste, ARCI
Déjeuner
Table ronde 2 : Le renforcement des contrôles, le rôle des élus, les perspectives, l’éducation à la citoyenneté »
Fabrice Rizzoli, FLARE-OGC « le phénomène des infiltrations mafieuses au sein des collectivités territoriales et la loi sur la dissolution »
Pierpaolo Romani, Coordinateur National d’Avviso Pubblico
Paul Euzière, Président du FTM, auteur, collaborateur à « La Pensée » et « Recherches Internationales »
Conclusion
20h30 Projection Débat de « Fortapacs » de Marco Risi
Puis départ pour la Suisse :
Lundi 4 avril à Paris : soirée de la mémoire, des victimes et de la mobilisation face au crime organisé
Le 4 avril 2011
20h Ageca 177 rue de Charonne 75011
Métro : lignes 2 et 9
la société civile est avec vous!
En Italie, le 21 mars de chaque année, depuis 16 ans, Libera « l’association des associations » antimafias organise une journée de la mémoire pour commémorer les victimes des mafias et leur engagement dans la lutte pour la légalité (cf. Milan 2010).
FLARE, le premier réseau européen de la société civile contre le crime organisé, Libera international, Association Démocrates Paris et Mafia? Nein, danke! (association antimafia à Berlin) répondent à l’événement italien pour évoquer le travail de la société civile aux cotés des victimes de la criminalité organisée, pour écouter leur histoire et débattre avec elles ;
Le 4 avril à Paris : la parole aux victimes
Le 4 avril à Paris : la parole à la société civile
Maria Chiara Prodi et Fabrice Rizzoli présenteront Libera et FLARE.
Laura Garavini députée Parti Démocrate et membre de la Commission antimafia à l’Assemblée nationale, racontera l’expérience Mafia Nein Danke… créée après la tuerie de Duisburg : la société civile avec les victimes de racket et contre la principale menace de l’ordre mondial (ONU).
En présence de George Pau Langevin, députée, vice Présidente chargée des affaires de Justice au groupe socialiste.
Les convives pourront déguster, grâce à Ethicando, des produits de Libera terra fabriqués sur des terres confisquées à la mafia et selon un adage :
Dés 19h pour l’apéritif et les journalistes voulant rencontrer les invités
Ageca 177 rue de Charonne 75011 Paris
Évènement organisé en collaboration avec la Maison des Journalistes, Reporters Sans Frontières, l’A.N.P.I, Collettivo 5.12, Associazione Carlo Giuliani, Inca-CGIL, Italia dei Valori, Amici di Beppe Grillo, Focus In, ACLI
« Où vit la culture, la violence recule »