Archive pour la catégorie ‘Antimafia’
Les ressources humaines et la mafia : aucun rapport?
Mercredi 14 décembre au siège de la fédération des métiers du batiment pour évoquer les ressources humaines en entreprise et la mafia :
Aprés à une présentation du contexte qui fait dire à l’Onu qui le crime organisé est la principale menace pour l’ordre mondiale( cf. Figaro), il convient de justifier le choix de l’Italie pour évoquer ces questions. A partir du président du Conseil qui mitraille une journaliste, on rappelle que l’Italie est le pays de la mafia mais aussi de l’Antimafia, pays grâce auquel on a une définition du phénomène mafia, entités au 6 super pouvoirs (cf. Publication : la mafia vue par les sciences politiques ). Dans le cas du jour, il on doit s’arrêter sur un des pouvoirs de la mafia : l’accumulation du capitale.
Scindé en deux parties ; l’accumulation par des activités illégales puis l’infiltration dans l’économie légales, le coeur de l’exposé rend compte du pouvoir économique des mafias et leur symbiose dans la société économique :
- 2010 : 130 milliards accumulés à l’aides d’activités illégales dont 53 pour la drogues (cf. Contre les mafias : la régulation publique de la drogue)
- Pourquoi intégrer l’économie légale? BLANCHIR/Consensus social/Position d’intermédiaire (clients, fournisseurs, banques…)/Diversification/ Contrôle du territoire
Ex : les travaux publics (cf. Metromafia ), grandes surfaces (cf. Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation? )
Les RH : monitoring
- corruption des salariés et des cadres
- prédation
- risque pénale
- Emploie de salariés liés à la mafia
- INFORMATIONS confidentiels données à des tiers
Exemple avec l’opération de blanchiment de la mafia calabraise, clan Area de Capo Rizzuto (cf. Héraclès 2) soit 1,8 milliards d’euros blanchis à l’aide de fausses factures émises par des sociétés écrans liées à Telecom Italia et Fastweb avec la complicité d’un député (cf. LaRepubblica)
Ccl : Situation compliquée car l’économie moderne ne fait plus de distinction entre le légal et illégal mais des solutions existent : Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution et imaginer Ethicando (cf. Le cadeau de Noël qui tue la mafia) dans les grandes surfaces 🙂
Contre la violence programmée : la collaboration de Monica
Spéciale dédicace aux femmes (cf. Pas de femme, pas de mafia), en particulier aux Monica …
Monica Vitale, femme de l’homme d’honneur Gaspare Parisi du quartier de Borgo Vecchio de Palerme (carte à gauche), prélevait le pizzo pour le mandamento de Porta Nuova (cf. Sicile 2 : « Discipliner le territoire »).
Mais la machine mafieuse se grippe. Les capi-decine (chef de groupe de soldats) accusent Monica de ne pas avoir rapporté l’intégralité des sommes provenant du racket à l’échelle du canton mafieux (mandamento). Elle est sommée de rendre de l’argent. Elle peut devenir à tout moment un cadavre ambulant.. Elle le sait… La violence programmée est là, à chaque coin de rue. Elle la sent qui rode. Contrairement à une idée reçue, la mafia n’hésite pas à tuer les femmes (cf. Quitter le programme de protection : mauvaise idée!). La grande faucheuse rationnelle de la mafia se balade dans son quatrier. Sa vie dépend désormais des arbitrages que feront les chefs dans son dos.
Peut-être accusée à tort et face au risque élevé de mort, elle se rend chez les carabiniers en remplissant des dizaine de procès verbaux (cf. Histoires de femmes dans la mafia). Elle fait la lumière sur le monde clandestin de Cosa nostra (cf.Journée de la femme 2011 : le courage de collaborer avec la justice). Ici, sur la mort de l’avocat pénaliste ancien député d’extrême-droite Enzo Fragala, battu à mort le 23 février 2010 à la sortie de son cabinet dans le quartier Kalsa du Palais de justice (carte à droite). Grâce à Monica, on apprend Il s’agirait en fait d’un avertissement qui aurait mal tourné. L’avocat aurait manqué de respect à la femme d’un boss incarcéré et ce dernier, depuis la prison, aurait organisé ce pestaggio qui à la base ne devait être qu’une leçon.
Ce qui est drôle c’est que les journalistes passent d’une piste mafieuse (l’avocat en savait trop) à une piste « passionnelle » (La Repubbica). Le fait qu’un boss corrige un avocat pour manque de respect envers sa femme serait un mobile passionnel ! Il n’est n’est rien. Il s’agit de l’application de la violence programmée dans son expression la plus classique : le contrôle du territoire. Selon une typologie d’Umberto Santino, la mafia utilise, entre autre, la violence sytsémique pour défendre son ordre social animé par l’honneur et la vengeance. Que resterai-il du pouvoir d’un chef mafieux qui n’aurait pas vengé l’affront fait à son épouse?
Par ailleurs, le cabinet de l’avocat se situant dans un autre territoire que celui du mafieux concerné, le demande de passage à tabac a suivi la voie hiérarchique. Le mafieux déshonoré par l’avocat s’est plaint au capomandamento de Porta Nuova (carte à gauche), Tommaso Di Giovanni et l’a convaincu de procéder à l’application de la violence programmée. Seulement après accord du mandamento, les soldats ont donné une leçon à l’avocat.
Rien de passionnel ! Que du rationnel!
Notons que le boss Lo Presti (voulant remplacer le big boss Lo Piccolo après son arrestation en 2007), arrêté en 2008 et suicidé en prison (cf. Opération Persée, le dieu qui décapita la méduse… ), avait conseillé à Monica de quitter l’univers mafieux : « un milieux pas fait pour les femmes » cit.
Conclusion, on ne quitte la mafia vivant que d’une manière : en collaborant avec la justice (cf. (cf. MafiaS et trahisonS au regard des sciences sociales).
18 novembre : conférence crime & justice
FLARE France, OGC , Libera internationale et Ethicando
avec… Anticor, GRASCO, Démocrates Paris, Focus In, Fab. Nichi-Paris, Meetup Paris, Asso Carlo Giuliani, La Libreria de Paris, édition La Contre allée…
vous invitent le vendredi 18 novembre à 20h30
à la Maison de l’Amérique latine, 217 bd St germain, 7007 Paris
Magistrat antimafia auteur du « dernier des juges »
Jean de MAILLARD
Magistrat spécialiste de la criminalité financière auteur de « l’arnaque »
Anna RIZZELLO, traductrice et co-auteur du « dernier des juges »
Anne CRENIER, Modératrice, ancienne présidente du syndicat de la magistrature
ETHICANDO, produits issus des terres confisquées à la mafia
Radio : la globalisation des mafias
On a l’habitude de considérer la mafia comme un phénomène exclusivement italien, mais la réalité actuelle nous montre le contraire. Cosa nostra ce n’est plus seulement « notre chose », les italiens pourraient dire. Les mafieux ont rangé leur coppola et leur traditionnelle lupara et ils ont appris les bonnes manières et les lois de la finance.
C’est pourquoi, après l’édition de 2010 (cf. L’Antimafia à la radio parisienne), une émission en collaboration avec nos amis de l’association Survie Paris, Envie d’IIalie a décidé d’approfondir ce thème avec des invités qui essaient, à travers leur engagement et leur travail, de réveiller l’intérêt de la société civile sur cette problématique, en l’occurence :
Fabrice Rizzoli, secrétaire général de « l’Observatoire Géopolitique des Criminalités » et représentant de FLARE (Freedom Legality And Right in Europe) et Umberto Santino, sociologue et Président du Centro Siciliano di Documentazione « Giuseppe Impastato ». (cf. Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato
POUR ÉCOUTER OU RÉÉCOUTER L’ÉMISSION CLIQUEZ-ICI.
Itv Planète investigation
Chaque semaine, Samira Ibrahim met le cap hors des frontières de l’Hexagone. «Planète investigation» aborde un thème de manière approfondie, avec un documentaire de 52 minutes suivi d’un grand reportage de 26 minutes. L’occasion de décrypter sous tous les angles, de l’intérieur puis avec du recul, des sujets passionnants. «Planète investigation» met le cap sur la Sicile avec la diffusion des documentaires «Cosa Nostra, autopsie d’une mafia» et «Buenaventura, l’escale interdite».
Le documentaire en question sur Cosa nostra sicilienne est réalisé par Agnès Gattegno, produit par : TAC PRESS en 2007. Retrouvez l’Itv de Fabrice Rizzoli qui se mélange un peu le pincaux avec les chiffres de collaborateur de justice.
En réalité, les collaborateurs de justice (« repentis ») était 791 en 2007. Voici, l’ultime source officielle à ce sujet (cliquez), ce qui fait un total de 3 000 personnes à protéger. I est vrai que le nombre de collaborateur de justice était plus important dans les années 90 soir plus de 1 000 par an. Le chiffre que je n’arrive pas obtenir est le nombre total de repentis que l’état italien a protégé depuis 1991. A la louche, je dirai 3 000 (en comptant les décés, les rechutes environ 5%, et les sorties du programme du à l’arrêt de menace). L’état aurait peut être protégé en tout 6 000 personnes (en tout cas pas 6 000 mafieux comme je le déclare dans le reportage) enjoy 🙂
Le renseignement contre les mafias
Il y a peu de temps Fabrice Rizzoli (italiano) et moi-même, fûmes interviewés par Federico Lacche de Libera Radio. La radio antimafia de Bologne voulait connaitre notre point de vue sur le traitement de la question mafieuse par les institutions françaises. M. Rizzoli profitant de l’occasion qui lui était donnée, exprima son amertume quant à la difficulté de faire de la mafia un sujet de recherche et d’étude universitaire dans l’hexagone. Nous appelâmes lors de cette émission les pouvoirs publics nationaux et supra nationaux à considérer le danger que représente pour la démocratie les infiltrations mafieuses sur notre territoire et sur tous les territoires de l’Union (Fichier Mp3).
Pour ma part, je fis référence au livre blanc de la défense nationale en tentant de mettre en exergue dans son chapitre sur le renseignement le peu de place accordée à la lutte contre ce phénomène.
La criminalité organisée est le pré-requis à l’installation d’un système mafieux et doit donc être combattue comme une menace globale et non comme un danger sporadique. C’est pour répondre à cette menace, que le renseignement doit être intégré à l’arsenal permettant de lutter efficacement contre la criminalité organisée. Sans ce travail d’« intelligence », le risque que pourait connaitre nos sociétés est un saut qualitatif traversant les trois phases d’évolution des criminalités. La première peut être qualifiée de « dissociée », c’est-à-dire que le milieu criminel génère ses propres revenus qu’il tire d’activités illicites, le plus souvent : drogues, jeux, prostitution. La deuxième évolution d’un groupe criminel est une conséquence directe de la première, il s’agit de la phase« parasitaire ». Les richesses ne sont plus acquises uniquement en autarcie, le crime s’organise et s’alimente également du détournement de l’argent public. Le stade le plus aboutit de cette hiérarchie est la phase « osmotique ». Cette situation voit les frontières entre criminalité organisée et pouvoir public se confondre : c’est le système mafieux.
C’est pourquoi la récente création du Service d’Information et d’Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (SIRASCO) peut être saluée (cf. Figaro). En moins de deux ans, le service auto-qualifié « d’intelligence anti-criminelle », a non seulement remporté de nombreux succès, mais prend compte la diversité des renseignements nécessaires pour lutter efficacement contre l’enracinement des « cosche » «’ndrine » ou autres « triades ». (cf. Cr du colloque ANAJ-IHEDN)
Guillaume Origoni
Conférence : Sicile, mafia et antimafia en miroir
Le Télégramme du 27 octobre : cliquez
« Le comité de jumelage Plougastel-Ciminna a proposé une conférence «Un autre regard sur la Sicile», vendredi, à l’espace Avel-Vor. «Je veux aider à faire évoluer les mentalités. Je veux casser l’image des Siciliens, tous mafieux», explique le président du comité, Antonio Ciminna.
Le point sur la Cosa Nostra
«Les choses changent aujourd’hui dans le bon sens et notamment chez les jeunes, qui en ont ras-le-bol». Véritable référence en matière de crimes organisés, Fabrice Rizzoli a détaillé, point par point, les différents rouages d’une mécanique mafieuse bien huilée. Grâce à de nombreux documents, il a expliqué au public captivé les implications de la Cosa Nostra dans les différentes strates de la société jusqu’aux plus hautes instances politiques. Le docteur en science politique a aussi mis en avant les procès et les jugements qui montrent que la situation bouge dans le bon sens.
«Sentiment de rejet»
Selon le président du comité de jumelage, «l’omertà n’a plus d’existence. C’est la mort du juge Falcone, engagé dans la lutte anti-mafia et assassiné en 1992, qui a déclenché ce sentiment de rejet». Le comité de jumelage propose deux autres rendez-vous. Le19novembre, une soirée photo retracera le déplacement deplusieurs Plougastel en Sicile au printemps. Pour les nostalgiques, le célèbre film «Le guépard», de Luchino Visconti, sera projeté à la fin de cette année. La date reste encore à confirmer. »
Ps : notez que le journaliste du Télégramme n’a pu s’empêcher de prendre comme fond de photo le slide avec le Parrain… il y avait une trentaine de slide… les représentations ont la vie dure même quand on les démonte 🙂
Metromafia
A la fin du mois de juin, la magistrature antimafia a annoncé enquêter les conditions d’attribution des appels d’offre pour la construction du métro à Palerme, un marché qui représente 623 millions d’euros (cf. Piratage d’appels d’offre). Comme souvent, il s’agit pour les entreprises de la mafia de s’imposer dans les marchés de la sous-traitance (terrassement…) et de fourniture de matériaux (béton…) cf.Un chantier de travaux publics saisi en Calabre. Au cœur du dispositif se trouveraient un entrepreneur de Cinisi, des d’élus locaux et des fonctionnaires dont le président de régionSicile et des conseillers régionaux (cf.Bourgeoisie politico-mafieuse) confirmant le rôle centrale de la politique dans la pérennité du phénomène mafieux (cf. Article mafia et politique). Validant une fois de plus que la « Bourgeoise mafieuse » est le concept qui permet de comprendre le phénomène mafieux dans sa complexité.
Enfin, l’entrepreneur de Cinisi se nomme Andrea Impastato (cf. Coupe du monde : mafia 1 – Etat italien 0)…. un nom symbole de mafia à Cinisi mais surtout d’antimafia (cf. Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato), preuve que mafia et antimafia ne cessent de se refléter en miroir sur une terre aux contradictions exacerbées.
Sicile 6 : le cinéma antimafia
En ce jeudi 13 juillet 2011, alors qu’en France on assiste à des feux d’artifices, à Siculiana, petite ville côtière du sud de la Sicile, l’équipe de Cinemovel déployait leur armes celle du cinéma, le cinéma antimafia. Pourquoi ?
Parce que de Siculiana, un bourg de 5 000 habitants, sont partis les fondateurs d’un des plus grand cartel de la drogue : les Caruana-Cuntrera.
Parce que Siculiana n’avait pas, il y a encore un an ,de maire puisque le conseil municipal avait été dissous pour infiltration mafieuse (cf.Tir aux pigeons ou violence programmée? La rencontre avec le nouveau maire fut passionnante (article)
Parce qu’au mois de juin 2011 s’est tenue une messe rassemblant une centaine de personne pour commémorer la mort du boss tué au Canada (cf. Montréal : opération « extermination »).
La fondation Cinemovel est une association de cinéma itinérant. Il s’agit d’un groupe de saltimbanques modernes qui apporte le cinéma et sa magie là où il n’y en a pas ; où il n’y en a jamais eu comme en Afrique par exemple. Cinemovel, dans le cadre du programme « Libre cénéma sur une terre de liberté » a projeté des films sur territoire où se trouvent des biens confisqués aux mafias (cf. L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués). Dans le cadre d’une voyage privé en Sicile, le représentant de FLARE en France a rencontré l’équipe de Cinemovel à Siculiana et expliqué lors d’une petite interview en italien l’expérience de FLARE en France :
Sicile 1 : Spatuzza est un collaborateur de justice fiable
Le 1er juillet 2011, le tribunal administratif vient de donner raison à Gaspare Spatuzza et donne tort à l’administration qui lui avait, en 2010, refusé une protection policière. Gaspare Spatuzza est un mafieux qui a décidé de collaborer très tardivement. Arrêté en 1997, il décide de collaborer en 2008. Il s’accuse de nombreux meurtres dont celui du père Puglisi en 1993 et d’avoir volé la voiture qui sera rempli d’explosifs pour le juge Borsellino (cf.12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993).
Spatuzza doté de certaines qualités intellectuelles accompli un chemin religieux qui le conduit à se repentir au sens propre et à collaborer avec la justice (cf. Le Vatican et la mafia : le compte n’y est pas!). Le problème de Spatuzza c’est sa femme. Il avait déjà montré des velléités de collaboration ma sa tendre épouse lui avait fait les yeux noirs (cf. Journée de la femme 2011 : le courage de collaborer avec la justice). Sans le soutien de sa famille biologique, il est bien difficile de collaborer avec l’Etat. Quitter sa famille et sa « famille » : cela fait beaucoup en même temps.
Pour freiner le phénomène des « repentis », les parlementaires de tout bord ont en 2001 pondu une loi qui oblige les collaborateurs de justice à tout dire en 6 mois. Il s’agit d’un délais totalement insuffisant pour un mafieux qui doit raconter 10 ou 20 ans de carrière, soit une quarantaine de meurtres dans le cas de Spatuzza.
Le sort de Saptuzza n’est pas encore définitif car il doit repasser devant la commission des collaborateurs de justice du ministère de l’intérieur ; le sous secrétaire d’état à l’intérieur Alfredo Mantovano s’empressant de désapprouver la décision du tribunal administratif qui contredit la loi de 2001.
Pour l’instant, la décision du tribunal administratif est une excellente nouvelle pour les mafieux qui voudraient évoquer les rapports politico-mafieux, ce qui est le cas de Spatuzza. En gros, il soutien que des mafieux négociaient l’arrêt des attentats avec des personnes proches de Silvio Berlusconi (cf.Le bras droit du président du Conseil condamné en appel)
Rien de vraiment nouveau car (in Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien) :
Le 14 novembre 1998, le juge des enquêtes préliminaires, Giuseppe Soresina, en charge des attentats de Florence, Milan et Rome, a démontré que Silvio Berlusconi et Marcello Dell’Utri avaient « entretenu des rapports soutenus avec des individus criminels liés à la programmation des attentats »1. Les hommes forts de la « seconde République » étaient en contact avec le clan des Corléonais au moment des attentats. Le magistrat développe « il existe une convergence objective entre les intérêts politiques de Cosa nostra et certaines parties du programme de la nouvelle formation [Forza Italia, nda] »2. Le programme du parti de Silvio Berlusconi propose la surpression de l’article 41 bis, l’encadrement de la législation sur les collaborateurs de justice, le rétablissement des garanties judiciaires volontairement négligées par la législation précédente. Au cours de l’instruction, « l’implication de Silvio Berlusconi et celle de Marcello Dell Utri est apparue plausible »3.
1 Ordonnance de classement disponible sur de nombreux sites internet : Gianni Vattimo – news – bErlUsconi