Archive pour la catégorie ‘Antimafia’

Débat un monde en face de l’argent sale : poison de la finance

Réalisé par Nicolas Glimois et produit par Mano à Mano 
(consultant Fabrice Rizzoli)
Après la diffusion du documentaire, Carole Gaessler ouvre le débat avec deux invités : 
Fabrice Rizzoli, auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia
Eric Vernier, spécialiste du blanchiment d’argent

Mafias.fr à Neuchâtel

NeuchatelL’auteur du Petit docitionnaire énervé de la mafia en Suisse :

http://rinascita.ch/2012%20Ottobre/libera-neuchatel.pdf

Un sommet mafieux filmé : « de l’impuissance de la justice suisse »

 

Un grand personnage de l’Antimafia s’en va

Pier Luigi Vigna, Procureur antimafia

Pier Luigi Vigna

Pier Luigi Vigna, grand magistrat antimafia a succombé à une tumeur à l’âge de 79 ans.
Toscan et magistrat depuis 1959, il enquête sur les terrorismes et rencontre donc la mafia lors de l’attentat traiin « Rapide 904 Naples-Milan » qui fait le 23 décembre 1984 près de Florence 17 morts (de 4 à 67 ans) et 266 blessés! L’enquête met en cause l’extrême-droite associée des membres de la Camorra et de Cosa nostra en particulier le boss Pippo Calo de Porta Nuova référent de Dell’Utri (cf. Le lien organique du président du Conseil avec les organisations mafieuses)

Per Luigi Vigna devient procureur antimafia en Toscane et enquête sur des trafics d’arme et de drogue. En 1992, il recueille les informations du collaborateur de justice Gaspare Mutolo ce qui va donner donnant les clefs de lecture des attentats commis par Cosa nostra sicilienne à Milan, Rome et Florence de 1993.

Entre 1997 et 2005, Pier Luigi Vigna devient le procureur national antimafia coordonnant enquêtes contre les organisations criminelles qui a permis à un étudiant français dés 2002 de publier un article, certes mal écrit :), sur la réalitié des attentats de 1992-1993 et les complictés politico-administratives in « L’Etat italien face au terrorisme mafieux« , Etat et terrorisme, actes du colloque de Paris organisé par Démocraties, éditions Lavauzelles, 2002.

Mafias.fr rend hommage à ce grand personnage de l’antimafia sans qui la thèse Mafias italiennes et relations internationales n’aurait pas pu être aussi fournie.

Une pensée également pour ses proches.

Addio Pizzo chez Ethicando

Addio Pizzo

Addio Pizzo chez Ethicando

Venez découvrir la Sicile en disant NON à la mafia!

Mercredi 26 septembre

19:30

ETHICANDO

présente ADDIOPIZZO TRAVEL

une nouvelle façon de voyager en Sicile

Les jeunes de l’association ADDIOPIZZO TRAVEL nous emmènerons à la rencontre des lieux symboles du mouvement antimafia et de la rébellion anti racket.

Découvrez ces lieux en étant sûr de ne pas donner un sou à la mafia !
Hôtels, restaurants, bars, magasins qui ont eu le courage de dire NON à Cosa Nostra.

Saisissez l’occasion de rencontrez ces héros du quotidien!

Evènement en Suisse

antimafia en Suisse

Antimafia en Suisse

 

Un criminologue français vante l’Antimafia en Italie

 Quand un criminologue vante l’antimafia en Italie, il faut que les journalistes cassent le moral avec un titre négatif ; le voici

20 ans après l’opération « Mains propres », l’Italie s’embourbe toujours dans une vaine lutte contre les mafias

Non, on « s’embourbe » pas et non la lutte n’est pas « vaine ». Employer ce mot c’est alimenter le mythe de l’invincibilité de la mafia et donc renforcer son pouvoir cf.  Petit Dictionnaire énervé de la mafia 

 

L'Italie pays de l'Antimafia

SQ

Stéphane Quéré de Crimorg (cf. livre sur la mafia calabraise)

« Selon des repentis, Cosa Nostra aurait négocié avec une frange de l’Etat : arrêt de la stratégie terroriste contre des concessions (abandon des lois spéciales antimafia). Le juge Borsellino se serait résolument opposé à ces tractations : peut-être le mobile de son assassinat ? Ces attentats ont mis à bas la Démocratie-Chrétienne (accusée de connivence avec la mafia, notamment via Giulio Andreotti), entraînant l’émergence d’une nouvelle classe politique italienne, comme Forza Italia (devenu « Peuple Des Libertés »). Dans son aventure politique, Silvio Berlusconi est poussé par son bras-droit de toujours, Marcello Dell’Utri, accusé d’avoir été la courroie de transmission entre Cosa Nostra et les nouveaux dirigeants de l’Italie (et condamné comme tel). Malgré cette nouvelle donne et l’hostilité systématique de Berlusconi et de ses alliés contre les magistrats, la lutte antimafia marque des points.

Les magistrats bénéficient d’outils efficaces contre les organisations mafieuses. Ainsi, la détention renforcée pour les grands chefs mafieux les empêche de diriger leurs clans depuis leur cellule. Une situation qui entraîne l’apparition de « parrains » mafieux d’un nouveau genre : les femmes, sœurs ou mères des boss incarcérés.

La procédure de saisie des biens mafieux est également un outil primordial contre Cosa Nostra. Elle a un double intérêt. Opérationnel d’abord : les mafieux sont privés de leur patrimoineSymbolique aussi : leurs biens, synonymes de puissance, sont réattribués à la collectivité. Ils deviennent des écoles, des centres d’aide aux toxicomanes, aux femmes battues, aux séropositifs, etc. Les associations anti-mafia en font leur siège pour promouvoir « l’éducation à la légalité ». Si le système n’est pas parfait (lenteur des procédures), les autorités italiennes ont tout de même saisi, de 2006 à 2009, 425 millions d’euros de biens à Cosa Nostra, 189 millions d’euros à la Camorra ou encore 90 millions à la ‘Ndrangheta.

La possibilité de dissoudre des conseils municipaux semble également de plus en plus utilisée : 220 dissolutions depuis la loi de 1991, avec des communes concernées de plus en plus situées dans le nord du pays, parfois tout prêt de la frontière française… Preuve que les organisations mafieuses du sud du pays s’implantent de plus en plus dans le Nord industriel. La suite « 

Mafias.fr à Lille

Petit dictionnaire énervé mafia

Tout savoir sur la mafia et l'Antimafia pour 12,90 euros

Reconversion de territoires 2

Jeudi 20/09/2012 – 19:00 / 22:00

L’Espace du 57 | 57 rue de Flers | 59000 Lille | France

Les soirées Reconversion de territoires sont des moments d’échanges autour de la reconversion de territoires pour leur donner une autre vocation. Pour cette deuxième session, il s’agira de la réutilisation des biens mafieux et notamment des terres confisquées.

Invités : Fabrice Rizzoli & Caterina Avanza

Modérateur : Anna Rizzello

Fabrice Rizzoli, est représentant du réseau Flare en France (Freedom, Legality and Rights in Europe) et milite activement à la redistribution à l’échelle européenne des biens confisqués à la mafia. Docteur en science politique, Secrétaire général de l’Observatoire Géopolitique des Criminalités, il intervient régulièrement comme expert sur ces thèmes. Il est l’auteur du Petit Dictionnaire énervé de la mafia (éd. de l’Opportun).

Ethicando est une vitrine pour les coopératives sociales italiennes qui se développent sur ces terres confisquées. Nouvellement inauguré à Paris par Ludovica Guerreri et Caterina Avanza, ce lieu, à la fois épicerie, boutique et café, conjugue solidarité et création à travers une sélection de marques et de produits bio fabriqués en Italie par ces coopératives.

Documentaire « argent sale » sur France 5

Le Monde en face

…. de l’argent sale : poison de la finance

Mardi 11 septembre 2012 à 20.35 France 5

Rediffusion le Samedi 6 octobre 2012 à 00:45

Réalisé par Nicolas Glimois et produit par Mano à Mano (consultant Fabrice Rizzoli )

Après la diffusion du documentaire Carole Gaessler ouvre le débat avec deux invités : 

Fabrice Rizzoli, auteur PETIT DICTIONNAIRE ÉNERVÉ DE LA MAFIA

Eric Vernier, spécialiste du blanchiment d’argent

argent sale mafia, mafia, Petit dictionnaire énervé de la mafia

Argent sale, mafia, économie criminelle...

Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias américano-italienne, albanophone, turque, nigériane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-américains… le crime organisé étend sa toile. Qu’il provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, l’argent de ses trafics prospère, atteignant des sommes colossales : pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles n’hésitent plus à injecter des milliards dans l’économie légale partout sur la planète. « Nous parlons d’une menace pour l’humanité. Un poids économique si grand qu’une question se pose : où cela va-t-il nous mener ? » s’alarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro
(cf.Le port-conteneur de la ‘Ndranghetason enquête sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois décortique les mécanismes qui, depuis les années 1980, permettent à l’industrie du crime de blanchir en toute impunité son argent sale. Un exercice pédagogique alimenté par les interventions de nombreuses personnalités, parmi lesquelles des élus comme le député calabrais Francesco Forgione (cf.Mafia export) et le maire de Naples Luigi de Magistris (cf.Lobbying antimafia à Bruxelles) ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud (cf.De La Cosa Nostra (LCN) : une mafia américaine!) et Xavier Raufer ; des « activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spécialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma (cf.Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?, Jean de Maillard (cf.L’Arnaque) et Eric de Montgolfier. « Est-ce que le crime est devenu l’un des principaux éléments du moteur économique ? s’interroge ce dernier. Car, si c’est cela, prévient-il, cette criminelle organisation n’est pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, à terme, elle nous emportera. »…

PS : Un grand merci a tous ceux qui ont participé mais qui ne sont pas dans le documentaire 🙁

3 septembre : Carlo Alberto Dalla Chiesa

Général Dalla ChiesaLe 3 septembre 1982, des sicaires envoyés par la « commission » de Palerme  (cf. Opération Persée, le dieu qui décapita la méduse… ) ont assassiné le préfet Carlo Alberto Dalla Chiesa  (en  photo + Wiki biographie). Les auteurs et le scommanditaires mafieux ont été condamnés par la justice ilalienne. Mais comme dans le cas l’assassinat du juge Falcone en 1992 (cf. Bon anniversaire Giovanni), il est fort probable que des personnes extérieures à la mafia aient commandité ce meurtre.
En effet, pourquoi Salvatore Riina, le nouveau chef de Cosa nostra aurait-il fait tuer un préfet débarqué à Palerme depuis trois mois? Les thèses s’affrontent. Riina (cf. Leçon de communication mafieuse par Toto Riina), en guerre contre d’autres familles mafieuses aurait agi pour montrer sa puissance à ses rivaux. Ou alors, les enquêtes et le travail auprès de la population de la part du préfet mettaient en danger l’organisation mafieuse. Ces mobiles sont importants mais ils ne suffisent pas à expliquer la prise d’une telle décision. En réalité, Riina avait déjà presque terminé « l’extermination » des familles mafieuses rivales et n’avaient donc pas besoin d’assoir son autorité avec un tel geste.
Certes, les actions du préfet était efficaces (arrestation au sein de la bourgeoisie mafieuse et sensibillisation envers les jeunes afin de diminuer le consensus social mafieux cf. Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social ). Dans la vidéo ci-dessous, on peut voit une scène du Général qui illustre ce travail dans un cniéma puis au milieux des ouvriers dans un chantier naval.
Corleone capital de l'Antimafia

Corleone


Pour autant, la mafia sicilienne, riche et puissante ne semblait pas destabilisée au point de commettre un geste de cette gravité qui ne manquerai d’avoir des conséquences nefastes pour l’organisaiton mafieuse. A l’issu de cet assassinat, le Parlement vota la loi instituant le délit d’association mafieuse et celle mettant en place la confiscation administrative des biens saisis à la mafia (cf. La confiscation : enjeu politique majeur).
Les motivations sont éminament politiques. Le Général Dalla Chiesa, combattant de la seconde guerre mondiale, avait vaincu le banditisme en 1950. Il connaissait bien la mafia. Il opérait déjà dans les années cinquante à Corleone (cf. Antimafia à Paris : le 22 mai hommage à Giovanni Falcone). Il avait aussi gagné la guerre contre les brigades rouges. Dans le cadre de ses activités, il avait travaillé sur les dossiers les plus sensibles de l’histoire de la première République (1948-1992) :
Affiche Cent jours à Palerme

Cent jours à Palerme

– Le crash suspect, en 1962, de l’avion d’Enrico Mattei (Président de la compagnie des hydrocarbures),

– Le meurtre du journaliste Mauro de Mauro en 1970 et celui de Mimo Pecorelli en 1979,

– L’enlèvement et le meurtre du Président de la Démocratie Chrétienne Aldo Moro en 1978,

– L’implication de la loge clandestine P2 dans la vie politique

De là à penser que le chef de la mafia sicilienne a rendu un service aux politiciens corrompus  (cf. Il Divo) en échange de l’impunité, il n’y a qu’un pas.

Dans la Croix : l’Italie poursuit sa lutte anti-mafia

La Croix le journal

Voir "Eglise" dans le petit dictionnaire énervé de la mafia

Dans La Croix par MARIE VERDIER

Plus de 2 000 mafieux ont été arrêtés, et des biens estimés à 4 milliards d’euros ont été saisis en 2011.

Dans les régions mafieuses, les tribunaux ne seront pas affectés par le programme de réduction des dépenses.

Le ministère italien de l’intérieur a dressé mercredi 15 août le bilan de la traque aux pratiques mafieuses l’an dernier. Dans la péninsule, 2 041 mafieux ont été arrêtés dont 18 criminels particulièrement dangereux. 

Et 12 139 biens, entreprises, hôtels, exploitations agricoles, yachts, voitures de luxe, etc., ont été saisis pour une valeur totale estimée à 4 milliards d’euros. « L’Italie, c’est certes le pays de la mafia, mais c’est aussi le pays de la lutte contre la mafia qui a élaboré un dispositif unique au monde », résume Fabrice Rizzoli, secrétaire général de l’Observatoire géopolitique des criminalités (de 2008 à 2012) et auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia  (1).

Une grande partie des biens saisis (42 %) l’ont été en Sicile. La Campanie (région de Naples) et la Calabre concentrent l’essentiel des autres saisies (respectivement 26,6 % et 18,6 %). 

DES BIENS RÉAFFECTÉS À DES FINS SOCIALES 

Cependant les régions de Rome, ou plus au nord, de Milan ne sont pas épargnées. « D’ailleurs l’agence nationale chargée de l’administration et de l’affectation des biens saisis à la criminalité organisée vient d’ouvrir une antenne pour le nord de l’Italie à Milan », précise Fabrice Rizzoli.

Cette agence créée début 2010 gère le devenir de plus de 10 600 biens immobiliers et 1 600 exploitations agricoles, les produits de luxe étant, eux, revendus. Ces biens ont vocation à être réaffectés à des fins sociales et confiés, pour ce faire, à des associations ou des collectivités territoriales.« Cela n’est pas toujours possible, certains biens dépérissent, mais il y a quantité d’exemples réussis, d’anciennes villas de luxe devenues des centres culturels ou des écoles de la deuxième chance et des terres agricoles transformées en coopératives », ajoute Fabrice Rizzoli.

Pour ne pas affaiblir la lutte contre la mafia, la réduction du nombre de tribunaux décidée la semaine dernière dans le cadre du programme de réduction des dépenses publiques n’affectera pas les régions à implantation mafieuse.

Pour plus d’info sur la confiscation :

La mafia de A à Z
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