Le premier « cadavre exquis » des « ecomafias »
Dimanche 1er juin 2008, Michele Orsi, 47 ans, sort d’un bar à Casal di principe, dans l’arrière pays napolitain. Deux tueurs s’approchent et tirent plusieurs coups de pistolet. Michele Orsi, chef d’entreprise lié au clan des Casalesi, décède sur le coup (photo à gauche). Avec son frère, il gérait les sociétés de ramassage et de traitement des ordures. Leur société, la « Eco 4″, avait remporté un appel d’offre pour dix-huit communes de la région. Depuis des mois, le chef d’entreprise collaborait avec les magistra ts pour dévoiler le système politico-mafieux qui se cache derrière la crise des déchets à Naples. La victime n’était pas à proprement parler un « repenti ». Il devait être entendu comme témoin jeudi prochain dans le cadre d’un procès concernant le problème des « écomafias », ces activités mafieuses qui portent atteinte à l’environnement.
Naples possède le taux de policiers (par rapport au nombre d’habitants) le plus élevé d’Europe. Pourquoi, une patrouille de police ne surveillait pas les déplacements de ce témoin
important ?
L’assassinat de Michele Orsi est peut-être le premier « écomeurtre » d’une longue série à venir.