Un super autorité administrative contre la corruption… et donc contre la mafia…
« Nommé il y a six mois par Matteo Renzi, Raffaele Cantone est à la tête de l’administration anti-corruption italienne (ANAC). Avec un budget de 600 millions d’euro, il veut démanteler les réseaux mafieux qui gangrènent son pays, mais aussi changer les mentalités des habitants.«
Ce reportage de Yaël Goujon comporte deux arguments très bien traités.
– Il s’agit d’une autorité administrative. Souvenez vous du rôle important du droit administrative pour lutter contre le crime organisé. Par exemple, la confiscation préventive ou sans condamnation pénale du propriétaire est de régime administratif en Italie. Elle est d’une efficacité redoutable et redoutée des mafieux.(cf. Ce n’est pas parce que la mafia existe toujours qu’il faut douter des moyens antimafias italiens).
Son rôle de cette autorité administrative anti-corruption : assainir les marchés publics! Donc lutter contre la « bourgeoise mafieuse » 🙂
– La lutte contre la corruption comme un phénomène culturel. Le magistrat italien qui vient de l’Antimafia est très clair : des lois techniques ne remplaceront pas les changements de mentalité.
Il est bien dommage que ni l’Italie ni la France n’est prévue l’utilisation sociale des biens confisqués aux corrompus. Une pétition d’un million de signatures a pourtant été menée en 2011 (cf. Pétition pour la réutilisation des biens confisqués aux corrompus)
La maison de Cahuzac en Corse doit devenir une école hôtelière:)
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