Archive pour 2011
Le triomphe de l’omertà?
Dans la campagne de Varapodio (près de Reggio Calabre), iI est encore tôt ce matin du 28 septembre 2011 quand deux jeunes frères se rendent au champ. Encore sur leur tracteur, Francesco et Carmelo Donato âgés de 18 et 26 ans essuient des tirs de fusil calibre 12 et sont abattus.
En 2000, leur père, Saverio (proche du clan Barca de Varapodio), avait déjà été assassiné pour avoir commis un affront envers le clan Mammoliti (cf. Hypothèses du policier antimafia. L’auteur du meurtre avait alors été arrêté grâce au témoignage de Carmelo. Agé à l’époque de 15 ans, il avait assisté au meurtre de son père et avait témoigné avec courage.
Le meurtrier, Antonio Mammoliti, était le neveu de Saverio Mammoliti, boss de la ‘ndrine du même nom. Nul doute que le clan vient de se payer une double violence programmée afin de faire triompher la loi du silence. En assassinant 11 après le témoignage, le clan applique sa justice intemporelle qui le rend supérieur à celle de l’état de droit, faisant de l’omertà, une loi « cosmogonique » supérieur à celle des hommes.
La ‘ndrine en question avait des intérêts dans le centre commercial Auchan par l’intermédiaire du boss Rugolo : Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?
Ps : la vision des photos des deux jeunes victimes me font venir les larmes yeux
Le renseignement contre les mafias
Il y a peu de temps Fabrice Rizzoli (italiano) et moi-même, fûmes interviewés par Federico Lacche de Libera Radio. La radio antimafia de Bologne voulait connaitre notre point de vue sur le traitement de la question mafieuse par les institutions françaises. M. Rizzoli profitant de l’occasion qui lui était donnée, exprima son amertume quant à la difficulté de faire de la mafia un sujet de recherche et d’étude universitaire dans l’hexagone. Nous appelâmes lors de cette émission les pouvoirs publics nationaux et supra nationaux à considérer le danger que représente pour la démocratie les infiltrations mafieuses sur notre territoire et sur tous les territoires de l’Union (Fichier Mp3).
Pour ma part, je fis référence au livre blanc de la défense nationale en tentant de mettre en exergue dans son chapitre sur le renseignement le peu de place accordée à la lutte contre ce phénomène.
La criminalité organisée est le pré-requis à l’installation d’un système mafieux et doit donc être combattue comme une menace globale et non comme un danger sporadique. C’est pour répondre à cette menace, que le renseignement doit être intégré à l’arsenal permettant de lutter efficacement contre la criminalité organisée. Sans ce travail d’« intelligence », le risque que pourait connaitre nos sociétés est un saut qualitatif traversant les trois phases d’évolution des criminalités. La première peut être qualifiée de « dissociée », c’est-à-dire que le milieu criminel génère ses propres revenus qu’il tire d’activités illicites, le plus souvent : drogues, jeux, prostitution. La deuxième évolution d’un groupe criminel est une conséquence directe de la première, il s’agit de la phase« parasitaire ». Les richesses ne sont plus acquises uniquement en autarcie, le crime s’organise et s’alimente également du détournement de l’argent public. Le stade le plus aboutit de cette hiérarchie est la phase « osmotique ». Cette situation voit les frontières entre criminalité organisée et pouvoir public se confondre : c’est le système mafieux.
C’est pourquoi la récente création du Service d’Information et d’Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (SIRASCO) peut être saluée (cf. Figaro). En moins de deux ans, le service auto-qualifié « d’intelligence anti-criminelle », a non seulement remporté de nombreux succès, mais prend compte la diversité des renseignements nécessaires pour lutter efficacement contre l’enracinement des « cosche » «’ndrine » ou autres « triades ». (cf. Cr du colloque ANAJ-IHEDN)
Guillaume Origoni
Conférence : Sicile, mafia et antimafia en miroir
Le Télégramme du 27 octobre : cliquez
« Le comité de jumelage Plougastel-Ciminna a proposé une conférence «Un autre regard sur la Sicile», vendredi, à l’espace Avel-Vor. «Je veux aider à faire évoluer les mentalités. Je veux casser l’image des Siciliens, tous mafieux», explique le président du comité, Antonio Ciminna.
Le point sur la Cosa Nostra
«Les choses changent aujourd’hui dans le bon sens et notamment chez les jeunes, qui en ont ras-le-bol». Véritable référence en matière de crimes organisés, Fabrice Rizzoli a détaillé, point par point, les différents rouages d’une mécanique mafieuse bien huilée. Grâce à de nombreux documents, il a expliqué au public captivé les implications de la Cosa Nostra dans les différentes strates de la société jusqu’aux plus hautes instances politiques. Le docteur en science politique a aussi mis en avant les procès et les jugements qui montrent que la situation bouge dans le bon sens.
«Sentiment de rejet»
Selon le président du comité de jumelage, «l’omertà n’a plus d’existence. C’est la mort du juge Falcone, engagé dans la lutte anti-mafia et assassiné en 1992, qui a déclenché ce sentiment de rejet». Le comité de jumelage propose deux autres rendez-vous. Le19novembre, une soirée photo retracera le déplacement deplusieurs Plougastel en Sicile au printemps. Pour les nostalgiques, le célèbre film «Le guépard», de Luchino Visconti, sera projeté à la fin de cette année. La date reste encore à confirmer. »
Ps : notez que le journaliste du Télégramme n’a pu s’empêcher de prendre comme fond de photo le slide avec le Parrain… il y avait une trentaine de slide… les représentations ont la vie dure même quand on les démonte 🙂
Naples : les boss de la Camorra acclamé
Mafias.fr publishing adore les « récidivistes »
Guillaume Origoni remet ça (cf « La plage »)
L’article ci-dessous est une traduction/résumé du compte rendu de cette fête locale, paru dans « Il fatto quotidiano ». Mafias.fr a jugé bon de vous le faire partager car il illustre parfaitement le contrôle mafieux du territoire.
Fête des « Gigli »(Lys) dans le quartier Barra : les boss de la criminalité organisée arrivent à bord d’une Excalibur blanche dans une marée de ballons, de musique (the godfather version jazzy) et d’applaudissements. Par la suite les parrains invitent à une minute de silence pour « nos morts ». Les festivités se termineront par la bénédiction du prêtre (cf.Eglise et mafia)
C’est à 11 heures du matin que commence cette mémorable journée. La foule bat la mesure sur la musique du chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola qui relate la saga des Corléonais. La marée humaine se fend au passage de l’Excalibur blanche sur laquelle se déplacent les parrains. Liesse et applaudissements, calicots dégringolant des fenêtres, lâchés de ballons bleus et rouges. Nombreux sont ceux qui immortalisent le moment grâce aux Smartphones dernière génération. Les deux parrains descendent de l’auto et saluent les organisateurs des festivités qui appartiennent à la même famille. Une poignée de main, un baiser sur la bouche, l’aspect théâtral de la scène peut faire penser à un film hollywoodien, alors que c’est la réalité dans sa forme la plus crue.
Tout ceci a bien eu lieu le dimanche 18 septembre à Naples au cours de la cérémonie d’ouverture de l’une des fêtes les plus populaires et les plus anciennes : la fête des « Gigli » de Barra dans la zone orientale de la ville. L’Espresso, avait fait état il y a un an, du pacte passé, toujours au cour de cette fête de quartier, entre le clan de Rione et les sécessionnistes sanguinaires de Secondigliano, entre Angelo Cuccaro et Arcangelo Abete. La direction du District Antimafia de Naples a lancé une enquête, mais rien n’a vraiment changé. Bien au contraire. Le symbole est fort et marque la prédominance du « Capo » et de ses hommes sur le territoire (…)
A Barra, la fête a duré jusqu’au cœur de la nuit. Personne n’oublia cependant « la minute de silence pour l’honneur de nos morts ». Peu après retentirent les notes d’une chanson qui ratifia le pacte de sang scellé entre Angelo Cuccaro et Andrea Andolfi, autre boss de la zone. Le titre est éloquent « Tu es grand » et laisse peu de place aux doutes « Je fus grand et maintenant je suis encore plus grand… »
Ainsi, une fête destinée avant tout au divertissement devient un vecteur de communication mafieuse, un message lancé aux rivaux. Pas de pizzini ( NDLR : messages écrits ou dactylographiés sur papier et pliés de façon à attirer le moins d’attention possible.Il capo di tutti i Capi Bernardo Provenzano communiqua de cette façon avec son entourage au cours de ses décennies de cavale cf.L’arrestation du chef de la mafia : une victoire à point nommé), tout se déroule à la lumière du jour. Le Boss prétend à ce qu’il y a de mieux : les hommes les plus forts, les meilleurs musiciens, la fête doit être la manifestation esthétique de sa domination totale du territoire. Car c’est lui, et lui seulement, qui a la possibilité matérielle d’apporter travail et bien-être, mais aussi de semer la mort et la désolation. Il peut doser les joies et les douleurs, autoriser ou interdire la fête à la manière d’un empereur. Tout le monde sait cela, et tout le monde sait aussi qu’aucun des prêtres du quartier ne s’est soustrait à la bénédiction de l’obélisque du clan sur la place principale. Voilà ce qu’il est possible de voir en pleine journée à Naples sans que personne ne juge nécessaire de devoir intervenir.
La vidéo :
Mafias.fr au Festival du cinéma italien à Annecy
Annecy Cinéma Italien a tenu sa première édition en 1983 et, depuis, la manifestation présente chaque année le meilleur de la production cinématographique italienne contemporaine. La 29ème édition Annecy cinéma italien se déroulera du 2 septembre au 4 octobre 2011. Du 28 septembre au samedi 1 octobre, mafias.fr participera au débat suivant la projection d’une vie une vie traquille, (Bellissima film), un film qui ne traite absolument pas de la mafia…
Sauf que Rosario Russo, un restaurateur de cinquante ans, installé depuis douze ans en Allemagne, mène une vie paisible entouré de sa femme Renate, de son fils Mathias et de son ami Claudio. La vie tranquille de Rosario va prendre un tournant dramatique le jour où̀ deux jeunes italiens arrivent sans prévenir dans son restaurant. L’un d’eux, Diego, n’est autre que le premier fils de Rosario, qu’il avait abandonné quinze années auparavant pour fuir un passé qu’il aurait préféré oublier. Rosario s’appelait alors Antonio De Martino, il était l’un des plus féroces et des plus puissants camorristes de la région de Caserta… (page facebook).
Si seulement, il avait choisi de devenir un collaborateur de justice (cf. Quitter le programme de protection : mauvaise idée!), il serait devenu un citoyen!
Peut-être débattrons nous de cela après les séances de mercredi à Samedi 🙂 voir sur le programme ci-dessous :
Violence programmée à Palerme et à Veracruz
En ce 19 septembre, Giuseppe Calascibetta, 60 ans sort de chez lui dans le quartier Oreto à Palerme. Il s’agit du boss régent du mandamento de Santa Maria di Gesu (cf.Un nouveau collaborateur de justice pour l’Etat italien). Condamné à une peine de 10 ans d’emprisonnement pour association mafieuse. et libéré, il fut impliqué dans le procès concernant le massacre de la via d’Amelio où a été assassiné le magistrat Paolo Borsellino (cf. Sicile 1 : Spatuzza est un collaborateur de justice fiable). Le magistrat connut un attentat à la bombe tant en raison de son imposante escorte qui le protégeait qu’en raison d’un message envoyé par la mafia à l’Etat : le terrorisme étant le stade ultime de la violence politique. Avec les bombes la mafia parle à l’Etat.
Giuseppe Calascibetta a pour sa part reçu 4 ou 5 balles dans la tête avec semble-t-il un coup de grâce,. Du travail propre sauf que son assassinat intervient trois jours après la réouverture d’un procès pour les faits de la via d’Amelio….
La violence programmée sicilienne reste cependant mesurée comparée à celle des cartels mexicains. La police a retrouvé 35 corps sous un pont de Boca del Rio, banlieue de Veracruz (photo à droite). Les victimes 23 hommes et 12 femmes sont liés au cartel des Zetas. Le cartel du Golf a semble-t-il laissé un message explicite. Comme si la violence utilisée comme un langage ne suffisait pas (cf. Leçon de communication mafieuse par Toto Riina). Les cartels manqueraient-ils de confiance en eux comparés aux mafias italiennes?
Suite de l’opération Crimine : le vote des handicapés
Depuis juillet 2010 et l’arrestation de 300 membres de la bourgeoise mafieuse dans le Nord de l’Italie (cf. 300 arrestations : voir article du Figaro), on découvre depuis l’ampleur du système politico-mafieux (un des pouvoirs mafieux) mis en place par la ‘Ndrangheta dans une des région les plus riche d’Europe. Il s’agissait par exemple de faire élire un directeur sanitaire de la prison de Monza. Comment ?
Un boss de la mafia du Nord qui gérait les affaires des clans de Melito Porto Salvo en Lombardie propose au directeur de la prison de le faire élire ou la bannière du MEDA. (Movimentto europeo Diversamente Abili), une association qui défend les droit des handicapés et qui peut devenir un parti politique.
Lors d’un sommet mafieux dans la banlieue de Milan (cf.Le sommet mafieux dans le Nord de l’Italie : la vidéo), un représentant du MEDA ,un médecin pour changer, (cf. Vasa Vasa en prison ) parle du directeur de prison : « il est docteur et dirigeant en prison, il devrait aussi prendre en main la santé [au niveau régionale ndr] » (cf.L’assassinat du vice-président de la régio calabraise : un meurtre politico-mafieux). Le boss répond « le docteur est un ami à moi [pas un ami à nous… nda], on mange ensemble, si je lui dis que cette hôpital, il faut qu’on prenne en main tel service de nettoyage ou d’entretien... » (infiltration dans l’économie légale : autre pouvoir mafieux). Après cette rencontre, les deux personnes (le mafieux et le dirigeant d’association) auront de bons rapports puisque le boss lui enverra des ouvriers lui faire des travaux dans sa maison.
Au cours de la conversation, le directeur de l’association évoque alors le plan pour faire élire le directeur de prison : le vote des handicapés ! Avant de faire une liste des handicapés utiles… celui en chaise roulant, l’handicapé mental, celui qui a perdu son travail et qui a trois enfants à nourrir… « qui vit de tels problème sociaux qu’elle est aussi handicapé à sa la manière » (ici concept du « sous-développement organisé » qui profite à la bourgeoisie mafieuse cf.Restons « ZEN »). Évidement, le directeur de prison pourrait aussi obtenir des voix des détenus en leur accordant des faveurs!
Les magistrats ont nommé cette enquête dans l’enquête « capital social de la ‘Ndranghetà » (le consensus social étant un troisième pouvoir mafieux cf.Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social) mais n’ont pas encore lancé de poursuites judiciaires contre les protagonistes. Le boss calabrais s’est fait assassiné en 2008 au nom de la violence programmée (définition-premier pouvoir mafieux).
Pour la mafia aux supers pouvoirs : Publication : la mafia vue par les sciences politiques
Pays de merde?
«Tra qualche mese me ne vado, vado via da questo paese di merda… di cui… sono nauseato… punto e basta»
Par ces quelques mots, le président du Conseil qui possède un lien organique avec les organisations mafieuses par l’intermédiaire de son bras droit condamné en appel annonce un départ imminent et pense que l’Italie est un « pays de merde ».
Il n’en est pas à son premier dérapage (cf.Le président du Conseil mitraille une journaliste) ou : lapsus « j’ai payé des magistrats.
Pour ce qui est du qualificatif de l’Italie, si tant est qu’on puisse résumer ce magnifique pays par cette grossièreté, peut-être a t-il une part de responsabilité comme en témoigne sa Biographie.
Metromafia
A la fin du mois de juin, la magistrature antimafia a annoncé enquêter les conditions d’attribution des appels d’offre pour la construction du métro à Palerme, un marché qui représente 623 millions d’euros (cf. Piratage d’appels d’offre). Comme souvent, il s’agit pour les entreprises de la mafia de s’imposer dans les marchés de la sous-traitance (terrassement…) et de fourniture de matériaux (béton…) cf.Un chantier de travaux publics saisi en Calabre. Au cœur du dispositif se trouveraient un entrepreneur de Cinisi, des d’élus locaux et des fonctionnaires dont le président de régionSicile et des conseillers régionaux (cf.Bourgeoisie politico-mafieuse) confirmant le rôle centrale de la politique dans la pérennité du phénomène mafieux (cf. Article mafia et politique). Validant une fois de plus que la « Bourgeoise mafieuse » est le concept qui permet de comprendre le phénomène mafieux dans sa complexité.
Enfin, l’entrepreneur de Cinisi se nomme Andrea Impastato (cf. Coupe du monde : mafia 1 – Etat italien 0)…. un nom symbole de mafia à Cinisi mais surtout d’antimafia (cf. Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato), preuve que mafia et antimafia ne cessent de se refléter en miroir sur une terre aux contradictions exacerbées.
Cannavaro… et la Camorra
Dans le cadre d’une enquête d’association de 40 malfaiteurs pour usure et blanchiment, la magistrature italienne s’intéresse de près à Fabio Cannavaro, un ancien joueur de Football, ballon d’or avec l’Italie 4 fois champions du monde… (cf. SMS mafieux au pays du Calcio). Il n’est pas personnellement sous le coup d’une enquête mais dont la magistrature a saisi des participations à des sociétés. « Les enquêtes ont mis en évidence, peut-on lire dans les documents judiciaires – que le célèbre footballeur – est depuis plusieurs années l’associé de Marco Ioro avec une part de 10% de la plus grande partie des sociétés gérées par la famille Iorio » in Fatto Qotidianno. Fabio Cannavaro a expliqué aux magistrats qu’il voulait diversifier ses affaires et cela représentait seulement 150.000 ou 200.000 euros sans bien savoir précisément.
Mais qui l’associé de Cannavaro ? Marco Ioro et la famille Potenza possède de très nombreuses activités économiques comme par exemple la chaîne de restauration Regina Margherita. Marco Ioro, entrepreneur, est défini l’organisateur de l’association de malfaiteur et le responsable du recyclage de l’argent d’un clan Lo Russo de la Camorra. Il a reçu de l’argent « provenant de la contrebande, de l’usure et 2.000.000 euros de Salvatore Lo Russo, chef du clan » ; tout cela par le biais de prêts-noms pour éviter la confiscation. Mais la justice a déjà saisi 100 millions euros….
En l’état de l’enquête, rien ne permet encore de prouver le lien organique de Fabio Cannavaro avec le clan et mais ces nombreuses déclarations sur l’affaire de la Juventus (cf. Les dirigeants de la Juventus comme la mafia…) ou sur Gomorra « qui ne fait pas du bien à l’Italie » et autres faits divers (pris en photo avec le boss) témoignent de sa proximité avec les arguments mafieux. Toujours dans le dénie et la justification, le langage de Fabio Cannavaro trahit son « consensus social »(un des pouvoirs de la mafia) envers les comportements déviants. Avec sa participation financière, il entre dans la bourgeoisie mafieuse (cf.« Bourgeoise mafieuse » ?