La mafia de A à Z : le livre « vendetta »
18 mois après la sortie du Petit dictionnaire, il n’y avait déjà plus d’exemplaires… encore plus énervé -:)
Voilà la vendetta de mafias.fr, une revanche non violente 🙂
La mafia de A à Z
162 définitions
De A comme « Accumulation du capital » à Z comme « Zoomafia »
Un nouveau livre avec Tim Buctu éditions
Pour se le procurer :
– Dans vos librairies à commander
– Paris : la Librairia 89 rue du Faubourg Poissonière 75009 Paris
– Avec dédicace : chèque de 18 euros (frais de port inclus) : écrire un mail pour avoir l’adresse postale
Cliquez : adresse mail
– Sur Paypal en cliquant sur le lien suivant :
Opération « Guéant rends l’appartement »
Samedi 9 décembre 2017, Crim’HALT, Anticor, Deputy Watch, Paradis Fiscaux & Judiciaires et Metamorphosis, menaient l’Opération « Guéant rends l’appartement » afin de demander la mise à disposition de l’appartement de l’ancien ministre de l’intérieur à une association d’aide aux migrants!
Mort de Toto Riina : la fin d’une époque
Publié le
« Il est surtout celui qui a unifié les familles pendant une dizaine d’années. Il était le chef des chefs, une exception dans l’histoire de la mafia sicilienne. » Fabrice Rizzoli, auteur de La mafia de A à Z, décrit le rôle de Toto Riina, ancien parrain de la Cosa Nostra, mort d’un cancer à 87 ans.
Celui que l’on surnommait « la bête » a commandité plus de 150 homicides, ordonné l’assassinat de juges antimafia et coordonné les attentats de 1993 à Rome, à Milan et à Florence. « Il était connu pour une pratique de la violence extrêmement importante, surtout envers des personnalités telles que les magistrats, les policiers, les femmes et les enfants », explique M. Rizzoli.
Grâce à des outils juridiques uniques au monde, l’Italie a pu s’assurer que ce type de pratiques n’auraient plus lieu. L’expert de la mafia estime que les autres pays devraient s’en inspirer. « Les biens confisqués sont donnés à la société civile. La maison de Toto Riina à Corleone est aujourd’hui un endroit où l’on apprend l’agriculture, où l’on apprend un métier. Imaginez que le club-house des Hell’s Angels devienne un centre culturel, imaginez que les restaurants des Rizzuto deviennent des endroits où l’on apprend un métier. Ça, ce serait la révolution. »
Expliquez-nous… Les mafias italiennes
Alors que « Toto » Riina, ancien parrain puissant et redouté de la mafia sicilienne, est mort, à 87 ans, à Parme, franceinfo dresse un panorama des mafias italiennes hier et aujourd’hui
La mafia, une notion dont les contours ont évolué
Le mot mafia apparait et se généralise en Italie au XIXème siècle et désigne, depuis, une organisation criminelle structurée, reposant sur des rapports hiérarchiques, la soumission à un ordre supérieur, parfois familial, avec l’objectif de contrôler un territoire.
On peut y ajouter la définition juridique -introduite par la loi antimafia de 1982 dans le code pénal italien- et qui évoque le fait de se servir de la force d’intimidation et de la condition d’assujetissement et d’omerta qui en dérive pour commettre des délits, acquérir de façon directe ou indirecte la gestion ou le contrôle des activités économiques, réaliser des profits, obtenir des avantages injustes ou gêner le libre exercice du vote.
Des mafias qui se distinguent par leurs implantations et modes de fonctionnement
Il existe, toujours aujourd’hui, plusieurs grands groupes mafieux en Italie:
– Cosa Nostra, qu’a dirigé « Toto » Riina, en Sicile. Elle s’est développée sur l’île au XIXème siècle, est organisée de manière hiérarchisée et pyramidale. Elle était au départ basée sur le contrôle de grandes propriétés agraires, avant de se rabattre sur le trafic de drogues
– La ‘Ndrangheta calabraise. Elle s’est fait connaitre par ses terribles enlèvements, est impliquée dans des affaires financières, le trafic de drogues, la contrebande, le racket. Elle s’est développée simultanément au niveau national et international et est en lien, entre autres, aujourd’hui avec des cartels de drogue latinoaméricains.
– La Camorra napolitaine: mafia urbaine, caractérisée par des clans fonctionnant de manière autonome et par la diversité de ses activités -extorsion, racket, trafic d’armes et de stupéfiants, de cigarettes, d’oeuvres d’art, voire trafic de déchets-
– Ou les plus récentes Stidda -composée en partie de transfuges de Cosa Nostra- Et la Sacra Corona Unita: implantée dans les Pouilles et dont les activités -contrebande de tabac, trafic de stupéfiants, trafic d’armes ou d’immigrés clandestins- s’étendent en Europe de l’Est.
Des réseaux toujours actifs et qui deviennent transnationaux
Les réseaux mafieux restent présents au niveau local, national et international.
Fabrice Rizzoli, spécialise de la mafia italienne, évoquait sur franceinfo concernant Cosa Nostra, une stratégie récente de « l’immersion« , la fin des meurtres à grande échelle sur fond d’actions de l’Etat -délits d’association mafieuse, confiscation de biens, collaborateurs de justice- n’empêchant pas, pour autant, la poursuite d’activités plus discrètes, via des entreprises légales, ou en utilisant la corruption.
L’affaiblissement des organisations mafieuses, en Italie même, a par ailleurs conduit à des alliances transnationales, sur fond de globalisation économique et financière.
En juillet dernier, la police italienne avait mené une opération d’envergure contre la mafia calabraise. 116 membres avaient été arrêtés. Ce qui avait mis au jour les nouvelles structures de celle qui est aujourd’hui considérée comme l’organisation mafieuse la plus puissante. La ‘Ndrangheta est soupçonnée de compter plusieurs centaines de clans et d’être active dans une trentaine de pays. Lire la suite
Mort de Toto Riina : l’ancien parrain de la mafia était « totalement protégé » par la démocratie chrétienne
Invité de franceinfo, Fabrice Rizzoli, spécialiste du crime organisé, est revenu sur le parcours de l’ancien chef de la Cosa Nostra, mort vendredi, en prison. Il rappelle que « les mafieux italiens ne sont rien sans leurs complicités politiques ».
Salvatore Toto Riina est mort vendredi 17 novembre. L’ancien chef suprême de Cosa Nostra était emprisonné depuis son arrestation en janvier 1993. Invité de franceinfo vendredi 17 novembre, Fabrice Rizzoli, spécialiste de la mafia italienne et du crime organisé, revient sur le parcours de l’un des parrains les plus redoutés de l’histoire de la mafia sicilienne. Lire la suite de cette entrée »
Qui était Toto Riina, le boss de Cosa Nostra?
PORTRAIT Considéré comme l’un des plus redoutables parrains de la mafia, il est mort en prison ce vendredi…
20 Minutes Delphine Bancaud —
- L’homme est suspecté d’être à l’origine de 150 homicides.
- Malgré ses condamnations, il a réussi à conserver sa liberté pendant un quart de siècle.
- Il a intrigué et apeuré le grand public pendant toute sa vie.
Le « fauve » a rendu l’âme. L’ancien chef suprême de Cosa Nostra, Toto Riina, est mort ce vendredi en prison à l’âge de 87 ans. Il a été l’un des parrains les plus violents et les plus redoutés de l’histoire de la mafia sicilienne. 20 Minutes revient sur les aspects les plus marquants du personnage.
Il a tué ou fait tuer plus de 150 personnes
Ce fils d’un paysan pauvre n’a pas attendu longtemps avant d’avoir du sang sur les mains. Il rejoint la mafia à 18 ans et commet son premier meurtre à 19 ans. Il récidive un an après. Il fera ensuite régner la terreur pendant près de vingt ans en Sicile et au sein de Cosa Nostra, dont il avait pris le contrôle à partir des années 1970. Doué d’une intelligence machiavélique, « il a été un stratège pour prendre le pouvoir de la mafia sicilienne. Il a dynamité ses rivaux en créant des conflits au sein des groupes mafieux », décrit Fabrice Rizzoli, docteur en science politique, spécialiste des mafias italiennes.
Riina est accusé d’avoir été l’auteur ou d’avoir commandité plus de 150 homicides. « Il a tué certains « soldats » de ses mains, puis a délégué ses meurtres à partir des années 1980. Il a notamment fait exécuter des députés, des policiers, des magistrats », souligne Fabrice Rizzoli, Ses faits d’armes les plus connus restent les meurtres des juges antimafia Giovanni Falcone (1992) et Paolo Borsellino (1993). Il a également été l’un des cerveaux des attentats meurtriers de 1993 à Rome, Milan et Florence.
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Mafia sicilienne : après la mort de Toto Riina, que reste-t-il de Cosa Nostra ?
|| 17 novembre 2017, 16h35
Le Parisien
La célèbre organisation criminelle est affaiblie par la répression. Moins puissante que la ‘Ndrangheta calabraise, elle reste toutefois influente dans ses fiefs historiques.
La mort de Toto Riina clôt un chapitre particulièrement long et violent dans l’histoire de Cosa Nostra. Pour autant, la disparition du « parrain des parrains » ne signifie pas la fin de la légendaire mafia sicilienne. Grâce à son omerta et ses soutiens familiaux, cette organisation criminelle a su s’adapter à toutes les époques.
Sur le terrain, Cosa Nostra demeure puissante et influente dans ses fiefs historiques de Sicile, où les marchés publics et racket des entreprises (pizzo) continuent d’assurer de confortables rentrées de cash.
« Régulièrement, des mafieux sont arrêtés, explique au Parisien Fabrice Rizzoli*, docteur en sciences politiques, spécialiste de la mafia et du crime organisé. Mais ils continuent de racketter les petits commerçants au quotidien. Sans oublier que beaucoup de mafieux ont de l’argent de côté et des entreprises légales, dans les déchets, l’énergie ou le bâtiment ».
Décès de Toto Riina : « La mafia continue de racketter les commerçants »
Fabrice Rizzoli, spécialiste du crime organisé, explique comment opère encore la mafia en Sicile, alors que le système s’essouffle.
Malgré le décès de Toto Riina, la mafia sicilienne existe toujours. « La mafia continue de racketter les commerçants. 80% d’entre eux à Palerme paieraient le racket, avec de petites sommes. Elle est très présente dans l’économie légale, comme les services, le textile, le bâtiment, les déchets, détaille Fabrice Rizzoli, spécialiste du crime organisé et auteur de La mafia de A à Z (éditions Tim Buctu), invité sur Soir 3. La différence, c’est qu’aujourd’hui, 20% des commerçants disent non au racket. Avant, ce n’était pas possible. Cela est dû au progrès de l’antimafia. »
Mafia, la France dans le déni ?
Dans l’imaginaire collectif, la mafia reste l’apanage des contrées reculées d’Italie du Sud : avec ses parrains, ses complots et ses intrigues, le monde mafieux fascine autant qu’il terrifie. Mais la mafia existe-t-elle sous d’autres formes ? Et surtout, est-elle seulement présente en Italie ? En Corse, dans le sud-est de la France, les règlements de comptes dans le «Milieu » sont monnaie courante. Mais s’agit-il vraiment d’une mafia et l’État français prend-il la mesure du phénomène ?