Les Pays Bas s’énervent
Voici une dépêche du Figaro avec les liens adéquats 🙂
Le parquet national néerlandais va ouvrir une enquête sur les activités de la mafia italienne aux Pays-Bas, a-t-on appris aujourd’hui. « Un groupe de travail va se rendre à Rome afin de discuter avec les autorités italiennes« , a indiqué un porte-parole du parquet, précisant que c’était « la première fois » qu’une telle enquête allait être ouverte (pourtant en lisant crimorg.com tous les matins… note d’auteur de mafias.fr). « Cela fait longtemps qu’il y avait des récits sur les activités de la mafia italienne aux Pays-Bas » (cf. (cf. ‘Ndrangheta export ), a-t-il souligné, refusant toutefois de donner de plus amples détails sur l’ampleur de l’enquête (comme d’hab… note d’auteur de mafias.fr).
Trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent
L’enquête va se concentrer sur le trafic de stupéfiants et le blanchiment d’argent, a affirmé le quotidien néerlandais NRC, selon lequel la justice italienne soupçonne de nombreuses collaborations entre des mafieux italiens et des criminels néerlandais (Flarenetwork). « Ces dernières années plus de vingt fugitifs de différents groupes de la mafia ont été arrêtés, sur indications de la justice italienne, et transférés en Italie », déclare le chef du parquet national, Gerrit van der Burg, cité par le journal.
Selon M. Van der Burg, les Pays-Bas sont régulièrement utilisés comme « cachette » par les mafieux. Entre novembre 2008 et août 2009, la police néerlandaise avait notamment arrêté trois membres de la mafia calabraise (cf.Fin de la faida de San Luca ) , la Ndrangheta, considérée comme la mafia la plus puissante et la plus violente d’Italie (cf. (cf. ‘Ndrangheta « mafia number one »). Ils étaient soupçonnés d’avoir été impliqués dans une tuerie mafieuse en Allemagne, de trafic de drogue et de meurtre (cf. De San Luca à Duisburg, la faida et la ‘Ndrangheta ).
Les ressources humaines et la mafia : aucun rapport?
Mercredi 14 décembre au siège de la fédération des métiers du batiment pour évoquer les ressources humaines en entreprise et la mafia :
Aprés à une présentation du contexte qui fait dire à l’Onu qui le crime organisé est la principale menace pour l’ordre mondiale( cf. Figaro), il convient de justifier le choix de l’Italie pour évoquer ces questions. A partir du président du Conseil qui mitraille une journaliste, on rappelle que l’Italie est le pays de la mafia mais aussi de l’Antimafia, pays grâce auquel on a une définition du phénomène mafia, entités au 6 super pouvoirs (cf. Publication : la mafia vue par les sciences politiques ). Dans le cas du jour, il on doit s’arrêter sur un des pouvoirs de la mafia : l’accumulation du capitale.
Scindé en deux parties ; l’accumulation par des activités illégales puis l’infiltration dans l’économie légales, le coeur de l’exposé rend compte du pouvoir économique des mafias et leur symbiose dans la société économique :
- 2010 : 130 milliards accumulés à l’aides d’activités illégales dont 53 pour la drogues (cf. Contre les mafias : la régulation publique de la drogue)
- Pourquoi intégrer l’économie légale? BLANCHIR/Consensus social/Position d’intermédiaire (clients, fournisseurs, banques…)/Diversification/ Contrôle du territoire
Ex : les travaux publics (cf. Metromafia ), grandes surfaces (cf. Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation? )
Les RH : monitoring
- corruption des salariés et des cadres
- prédation
- risque pénale
- Emploie de salariés liés à la mafia
- INFORMATIONS confidentiels données à des tiers
Exemple avec l’opération de blanchiment de la mafia calabraise, clan Area de Capo Rizzuto (cf. Héraclès 2) soit 1,8 milliards d’euros blanchis à l’aide de fausses factures émises par des sociétés écrans liées à Telecom Italia et Fastweb avec la complicité d’un député (cf. LaRepubblica)
Ccl : Situation compliquée car l’économie moderne ne fait plus de distinction entre le légal et illégal mais des solutions existent : Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution et imaginer Ethicando (cf. Le cadeau de Noël qui tue la mafia) dans les grandes surfaces 🙂
Arrestation de Zagaria : bunker et consensus social
Le 7 décembre 2011, la police a arrêté Michele Zagaria, un des derniers parrains du clan des Casalesi, un cartel de clans de la mafia napolitaine (cf. Une victoire de l’Etat contre les Casalesi ). Il vivait à Casapesenna qui jouxte San Cipriano d’Aversa dans la province de Caserta sur la carte à gauche.
Les images de France 2 montrent la joies de citoyens, le bunker (cf. 1. « Dessine moi un bunker ») mais aussi une étrange interview d’un citoyen qui glorifie le clan. Cette scène illustre le consensus social dont bénficie les mafias (cf. Arrestation du « boss » Tegano et du consensus social ) : un des pouvoirs de la maifa (cf. Publication : la mafia vue par les sciences politique ou bientôt dans le petit dictionnaire énervé 🙂
La vidéo en français :
Voilà la raison :-)
Ces derniers temps, je n’arrive plus à publier sur mafias.fr. J’en suis désolé mais il y a une raison à cette démisison que j’espère provisoire : le temps consacré à lancer un site qui sensibilie le public français au phénomène du crime organisé et au rôle de la société civile face à ce défi majeur.
Le site : http://flarenetworkfrance.blogspot.com/
Mais l’autre raison la plus prenante est la rédaction du petit dictionnaire énervé de la mafia 🙂
Sortie en janvier ou mars…
Lyon : conférence sur les zones grises en Amérique latine
Vendredi 25 novembre 10h30 salle du conseil de la Faculté des langues
Organisée par LCE/CETIAL de l’université de Lyon 2 avec le soutien de l’Institut Cervantes et en collaboration avec l’Observatoire Géopolitique des Criminalités
Les zones grises concentrent de nombreuses menaces identifiées contre les régimes démocratiques contemporains en Amérique latine et figurent parmi les principaux défis opérationnels pour les États, dont les réactions classiques sont obsolètes face aux implications géopolitiques de l’émergence de pouvoirs locaux affranchis du cadre institutionnel en principe normatif.
Cette journée d’étude s’attachera à analyser la façon dont ces derniers exercent leur mainmise sur un espace, ainsi que les diverses politiques visant à remédier à cette marque, souvent violente, de la fragmentation du pouvoir étatique, le programme :
Contre la violence programmée : la collaboration de Monica
Spéciale dédicace aux femmes (cf. Pas de femme, pas de mafia), en particulier aux Monica …
Monica Vitale, femme de l’homme d’honneur Gaspare Parisi du quartier de Borgo Vecchio de Palerme (carte à gauche), prélevait le pizzo pour le mandamento de Porta Nuova (cf. Sicile 2 : « Discipliner le territoire »).
Mais la machine mafieuse se grippe. Les capi-decine (chef de groupe de soldats) accusent Monica de ne pas avoir rapporté l’intégralité des sommes provenant du racket à l’échelle du canton mafieux (mandamento). Elle est sommée de rendre de l’argent. Elle peut devenir à tout moment un cadavre ambulant.. Elle le sait… La violence programmée est là, à chaque coin de rue. Elle la sent qui rode. Contrairement à une idée reçue, la mafia n’hésite pas à tuer les femmes (cf. Quitter le programme de protection : mauvaise idée!). La grande faucheuse rationnelle de la mafia se balade dans son quatrier. Sa vie dépend désormais des arbitrages que feront les chefs dans son dos.
Peut-être accusée à tort et face au risque élevé de mort, elle se rend chez les carabiniers en remplissant des dizaine de procès verbaux (cf. Histoires de femmes dans la mafia). Elle fait la lumière sur le monde clandestin de Cosa nostra (cf.Journée de la femme 2011 : le courage de collaborer avec la justice). Ici, sur la mort de l’avocat pénaliste ancien député d’extrême-droite Enzo Fragala, battu à mort le 23 février 2010 à la sortie de son cabinet dans le quartier Kalsa du Palais de justice (carte à droite). Grâce à Monica, on apprend Il s’agirait en fait d’un avertissement qui aurait mal tourné. L’avocat aurait manqué de respect à la femme d’un boss incarcéré et ce dernier, depuis la prison, aurait organisé ce pestaggio qui à la base ne devait être qu’une leçon.
Ce qui est drôle c’est que les journalistes passent d’une piste mafieuse (l’avocat en savait trop) à une piste « passionnelle » (La Repubbica). Le fait qu’un boss corrige un avocat pour manque de respect envers sa femme serait un mobile passionnel ! Il n’est n’est rien. Il s’agit de l’application de la violence programmée dans son expression la plus classique : le contrôle du territoire. Selon une typologie d’Umberto Santino, la mafia utilise, entre autre, la violence sytsémique pour défendre son ordre social animé par l’honneur et la vengeance. Que resterai-il du pouvoir d’un chef mafieux qui n’aurait pas vengé l’affront fait à son épouse?
Par ailleurs, le cabinet de l’avocat se situant dans un autre territoire que celui du mafieux concerné, le demande de passage à tabac a suivi la voie hiérarchique. Le mafieux déshonoré par l’avocat s’est plaint au capomandamento de Porta Nuova (carte à gauche), Tommaso Di Giovanni et l’a convaincu de procéder à l’application de la violence programmée. Seulement après accord du mandamento, les soldats ont donné une leçon à l’avocat.
Rien de passionnel ! Que du rationnel!
Notons que le boss Lo Presti (voulant remplacer le big boss Lo Piccolo après son arrestation en 2007), arrêté en 2008 et suicidé en prison (cf. Opération Persée, le dieu qui décapita la méduse… ), avait conseillé à Monica de quitter l’univers mafieux : « un milieux pas fait pour les femmes » cit.
Conclusion, on ne quitte la mafia vivant que d’une manière : en collaborant avec la justice (cf. (cf. MafiaS et trahisonS au regard des sciences sociales).
Berlusconi : le sommet de la bourgeoisie mafieuse
Chaque 1er avril, Mafias.fr annonce démission du président du Conseil en vain… Puis en ce mardi 8 novembre 2012, Sivio Berlusconi annonce sa démission ; pour quitter ce pays de merde?. La crise économique aura eu raison de sa carrière. Jamais en revanche son lien organique avec les organisations mafieuses n’aura provoquer le début d’un soupçon de déstabilisation (cf. Biographie Berlusconi )
Ni quand on révèle que le mafieux Vittorio Magano vivait dans sa maison
Ni quand son bras droit est condamné en appel pour complicité d’association mafieuse
Ni quand le président du Conseil a « mitraillé » une journaliste
Ni quand il perdu trois référendum (cf. Berlusconi : lapsus contre référundum)
Ou Jeunesse et hérédité de Silvio Berlusconi ….
On espère que la presse va désormais insister d’avantage sur cet aspect de sa carrière politique (C dans mafias.fr), un carrière paradigmatique de la Bourgeoise mafieuse (Umberto Santino) , vidéo :
18 novembre : conférence crime & justice
FLARE France, OGC , Libera internationale et Ethicando
avec… Anticor, GRASCO, Démocrates Paris, Focus In, Fab. Nichi-Paris, Meetup Paris, Asso Carlo Giuliani, La Libreria de Paris, édition La Contre allée…
vous invitent le vendredi 18 novembre à 20h30
à la Maison de l’Amérique latine, 217 bd St germain, 7007 Paris
Magistrat antimafia auteur du « dernier des juges »
Jean de MAILLARD
Magistrat spécialiste de la criminalité financière auteur de « l’arnaque »
Anna RIZZELLO, traductrice et co-auteur du « dernier des juges »
Anne CRENIER, Modératrice, ancienne présidente du syndicat de la magistrature
ETHICANDO, produits issus des terres confisquées à la mafia
Radio : la globalisation des mafias
On a l’habitude de considérer la mafia comme un phénomène exclusivement italien, mais la réalité actuelle nous montre le contraire. Cosa nostra ce n’est plus seulement « notre chose », les italiens pourraient dire. Les mafieux ont rangé leur coppola et leur traditionnelle lupara et ils ont appris les bonnes manières et les lois de la finance.
C’est pourquoi, après l’édition de 2010 (cf. L’Antimafia à la radio parisienne), une émission en collaboration avec nos amis de l’association Survie Paris, Envie d’IIalie a décidé d’approfondir ce thème avec des invités qui essaient, à travers leur engagement et leur travail, de réveiller l’intérêt de la société civile sur cette problématique, en l’occurence :
Fabrice Rizzoli, secrétaire général de « l’Observatoire Géopolitique des Criminalités » et représentant de FLARE (Freedom Legality And Right in Europe) et Umberto Santino, sociologue et Président du Centro Siciliano di Documentazione « Giuseppe Impastato ». (cf. Sicile 5 : contre la mafia le Centre Impastato
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