Arrestation dans un bunker
Le 6 octobre 2012, la police a retrouvé Massimo De Caterino dans un bunker à l’arrière d’une salle d’eau dans une maison à Francolise, à 55 kilomètres au Nord de Naples. Il était armé et avait 10.000 euros en sa possession. La police était à sa rechercher depuis mars 2010. Les Casalesi forment un cartel de plusieurs familles au sein de la Camorra, la mafia napolitaine.
Mafias.fr en Corse
Inchiesta du 24/10/12 – « Violence, un mal corse »
L’assassinat d’Antoine Sollacaro est le 15ème de l’année en Corse. Ce drame a suscité d’importantes réactions dans le monde judiciaire, mais aussi politique dans l’île et sur le continent et ce jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Comment enrayer cette situation ? Les solutions proposées par le gouvernement sont-elles adaptées ? La Corse a-t-elle franchi un pas de plus vers la dérive mafieuse (cf.Corse : mafia ou pas mafia? That is the question!) ? Toutes ces questions seront abordées dans INCHIESTA sur la violence en Corse, une émission co-présentée par Sébastien Tieri et Antoine Albertini.
Invités :
– Jean-Sébastien de Casalta, avocat au barreau de Bastia
– Jacques Follorou, journaliste auteur « Les parrains corses«
– Fabrice Rizzoli, chercheur, auteur de mafias.fr et du « Petit dictionnaire énervé de la mafia« . En mars, il avait été linvité d’inchesta (cf.: la vidéo) puis au mois de mai du magazine Cuntrastu consacré aux mafias et à la lutte contre le crime organisé. Il représente aussi le réseau FLARE qui propose des solutions contre le crime organisé : L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués ou Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution
Cliquez ici pour voir l’émission : Inchiesta du 24 novembre 2012
La République peut-elle encore sauver la Corse de la spirale mafieuse dans laquelle elle s’enfonce?
Mardi, l’assassinat d’Antoine Sollacaro a pris tout le monde de court : personne ne s’attendait à ce que ce symbole du nationalisme corse puisse être pris pour cible. L’avocat, entre autres figures de l’île de Beauté, d’Yvan Colonna, était un lien direct entre les indépendantistes les plus radicaux et la justice.
Atlantico donne la parole pour la 4ème fois au représentant de FLARE en France :
Atlantico : Suite à l’assassinat d’Antoine Sollacaro, figure de l’indépendantisme corse et ancien avocat d’Yvan Colonna, l’avocat marseillais Dominique Mattei a évoqué une attaque contre un « symbole ». En quoi viser un avocat est-il un symbole et en quoi, celui-ci en particulier, peut être qualifié ainsi ?
Fabrice Rizzoli : C’est un homme de loi. Sans faire de hiérarchie absurde, sans être un préfet, un avocat reste un représentant de la loi. Les avocats sont les garants des libertés publiques, même lorsqu’ils défendent des gangsters. Les tuer, c’est tuer le droit. Il y a ici une attaque contre un symbole juridique. Par ailleurs, on tire ici contre l’ambulance ! Antoine Sollacaro ne défendait pas que des gangsters ou des nationalistes, mais il était régulièrement chargé de ces affaires. Habituellement, le crime organisé ne s’attaque pas à ceux qui pourraient un jour leur être utile. Il ne faut pas oublier que la justice assure à tous, même aux pires, d’avoir accès à une défense devant les tribunaux.
Les individus violents en Corse appartiennent-ils tous à un même groupe ? Nationalistes, réseaux mafieux, grand banditisme sont-ils des entités liées les unes aux autres ?
La théorie veut que le crime organisé n’ait rien à voir avec le nationalisme. Le nationalisme se rapproche plus du terrorisme. Il a des visées politiques et réclame l’autonomie de l’île. Le crime organisé, lui, n’a d’autre objectif que de faire du business. Peu lui importe le statut de la Corse… La Suite
Pas de collaborateur de justice : pas de lutte antimafia
Le mari, la mafia et la mamie
Cinq balles. Trois dans le corps, deux en pleine tête. Dont une tirée à bout portant dans la nuque. La marque d’un professionnel. Un contrat. À Paris ou à Marseille, cela n’aurait rien eu de vraiment surprenant. À Clermont-Ferrand, c’est autre chose. Surtout lorsque la victime est une femme. Françoise Ferreyrolles est abattue le 26 novembre 1991, peu après 7 heures du matin, sur le pas de sa porte, rue des Recollets. À deux pas de la cité administrative. Elle avait 43 ans. Elle était contrôleur à la direction départementale du Travail…
Elle voulait de l’argent, une prestation compensatoire, pour leur divorce. Lui, ne voulait pas payer. Alors, il a décidé de la supprimer. Et pour réussir le crime parfait, Bernard Rouhalde a invité la mafia italienne au fin fond de l’Auvergne !
Au point de déclencher un témoignage déterminant…. Celui de Salvatore Caruso, qui se présente aux carabiniers en demandant à bénéficier de la loi sur les repentis (terme journalistique impropre)
Les tueurs ? Trois Calabrais. de Taurianova (cf. Tir aux pigeons ou violence programmée?) Rouhalde a demandé à une amie, une veuve au-dessus de tout soupçon, de les héberger dans son village de 300 habitants. Le temps de préparer et de commettre leur crime. Ce qu’il ignorait, c’est qu’un mafioso est parfois plus bavard qu’une « mamie » auvergnate !… la suite
PS : la chronique de Dominique Rizet porte sur le « repentis ». Ces informations sur les collaborateurs de justice sont très bonnes (sources). Je demande bien qui a pu lui fournir 🙂
Faites entrer l’accusé :
Le conseil municipal de Reggio en Calabre dissous
Le maire et les trente conseillers municipaux de Reggio de Calabre ont été démis de leur fonction pour enrayer la progression de la mafia dans ses rangs. Les conseils municipaux de plusieurs petites localités, essentiellement dans le sud, avaient déjà connus le même sort, mais le fait est sans précédent pour le chef-lieu d’une province. Reggio de Calabre compte quelque 180 000 habitants. L’initiative, attendue depuis plusieurs mois, a été prise sur la base des conclusions d’enquêteurs envoyés de Rome, qui ont fait état de liens avec la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise. La ville sera désormais administrée par un haut fonctionnaire nommé par le gouvernement jusqu’à la tenue de nouvelles élections, dans 18 mois.
Débat un monde en face de l’argent sale : poison de la finance
Eric Vernier, spécialiste du blanchiment d’argent
Mafias.fr à la journée d’étude de l’INHESJ
Mardi 16 octobre 2012 de 9h30 à 17h00
Amphithéâtre des Vallières École militaire
Dans le cadre du partenariat de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice avec le Comité d’Enquête de la Fédération de Russie (cf. Мафии Италии и международные отношения), le directeur de l’INHESJ a le plaisir de vous inviter au colloque franco-russe :
« LA CRIMINALITÉ ORGANISÉE DANS LA GRANDE EUROPE »
Allocutions de M. André-Michel VENTRE, directeur de l’INHESJ et de M. Alexandre I. BASTRYKINE, président du Comité d’enquête de la Fédération de Russie
9h30 – 12h30 ÉTAT DES LIEUX…
Le crime organisé : définition et enjeux
M. Christophe SOULLEZ, responsable de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales
Réalités de la criminalité organisée en France
M. Bernard PETIT, sous-directeur de la Lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière, Direction centrale de la Police judiciaire
Présences mafieuses en France : quelle réalité ?
M. Fabrice RIZZOLI, docteur en science politique et enseignant
L’impact de la criminalité organisée sur le citoyen
M. Jérôme PIERRAT, journaliste
La Russie et la criminalité transnationale
Intervenants russes
14h00 – 17H00 …RIPOSTES
Argent sale et économies légales
M. Jean-Baptiste CARPENTIER , directeur de la cellule Tracfin, ministère de l’économie et des finances
Crime organisé et Justice. Un chaînon méditerranéen
M. Christophe BARRET , procureur de la République adjoint près le TGI de Marseille
L’Europe judiciaire face aux criminalités organisées
Mme Sylvie PETIT LECLAIR, représentante de la France à Eurojust
Le combat de l’Union européenne contre les activités criminelles
Mme Nathalie PENSAERT , chef de la coopération policière et douanière au Secrétariat général du Conseil de l’Union européenne
L’action du Comité d’enquête de la Fédération de Russie
face à la criminalité organisée : un point de vue russe
Intervenants russes
Modérateur : M. Eric PELLETIER, journaliste à L’Express
colloque franco-russe-2 from Sic on Vimeo.
Mafias.fr à Neuchâtel
L’auteur du Petit docitionnaire énervé de la mafia en Suisse :
http://rinascita.ch/2012%20Ottobre/libera-neuchatel.pdf
Un sommet mafieux filmé : « de l’impuissance de la justice suisse »
Un grand personnage de l’Antimafia s’en va
Pier Luigi Vigna, grand magistrat antimafia a succombé à une tumeur à l’âge de 79 ans.
Toscan et magistrat depuis 1959, il enquête sur les terrorismes et rencontre donc la mafia lors de l’attentat traiin « Rapide 904 Naples-Milan » qui fait le 23 décembre 1984 près de Florence 17 morts (de 4 à 67 ans) et 266 blessés! L’enquête met en cause l’extrême-droite associée des membres de la Camorra et de Cosa nostra en particulier le boss Pippo Calo de Porta Nuova référent de Dell’Utri (cf. Le lien organique du président du Conseil avec les organisations mafieuses)
Per Luigi Vigna devient procureur antimafia en Toscane et enquête sur des trafics d’arme et de drogue. En 1992, il recueille les informations du collaborateur de justice Gaspare Mutolo ce qui va donner donnant les clefs de lecture des attentats commis par Cosa nostra sicilienne à Milan, Rome et Florence de 1993.
Entre 1997 et 2005, Pier Luigi Vigna devient le procureur national antimafia coordonnant enquêtes contre les organisations criminelles qui a permis à un étudiant français dés 2002 de publier un article, certes mal écrit :), sur la réalitié des attentats de 1992-1993 et les complictés politico-administratives in « L’Etat italien face au terrorisme mafieux« , Etat et terrorisme, actes du colloque de Paris organisé par Démocraties, éditions Lavauzelles, 2002.
Mafias.fr rend hommage à ce grand personnage de l’antimafia sans qui la thèse Mafias italiennes et relations internationales n’aurait pas pu être aussi fournie.
Une pensée également pour ses proches.