Nicolas Robin est un récidiviste (cf. Orange, GAP : conférences). En collaboration avec le Lycée Saint Jean-Baptiste de le Salle, la séance du jeudi 6 décembre à 20h00 sera suivie d’une rencontre avec Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques, fin connaisseur de l’Italie, spécialiste de la criminalité organisée et très partiellement de la stratégie de la tension (cf. Les services de renseignement italien et les mafias).
PIAZZA FONTANA
Marco Tullio GIORDANA – Italie 2012 2h VOSTF – avec Valerio Mastandrea, Pierfrancesco Favino, Michela Cescon, Laura Chiatti… Scénario de Marto Tullio Giordana, Sandro Petraglia et Stefano Rulli.
Du 28/11/12 au 18/12/12
PIAZZA FONTANA C’est un voyage fascinant et inquiétant dans les zones grises de l’histoire récente, dans un monde où la démocratie pactisa avec le fascisme, dans un monde où les méchants et les terroristes n’étaient pas forcément ceux que l’on désignait à la vindicte populaire, dans un monde où la peur servait à gouverner. Retour en 1969 en Italie, au début de ce que l’on appellera les années de plomb. Nous sommes en pleine guerre froide, alors que la contestation contre l’impérialisme américain, embourbé dans sa guerre au Vietnam, est à son comble. Certains pensent à tort ou à raison que l’Italie, pays a priori neutre et dirigé par un gouvernement démocrate-chrétien plus que bienveillant envers le camp occidental, peut basculer de l’autre côté, dans cette période où le parti communiste est extrêmement fort. Les manifestations spectaculaires se multiplient, en même temps que des attentats, de petite envergure certes mais suffisants pour créer un climat de tension qui incite la droite à demander des lois d’exception. Attentats attribués aux anarchistes, nombreux dans le pays également, l’action directe, après les mouvements de 68, étant une option considérée par certains comme légitime.
Le 12 décembre, un événement fait tout basculer : un attentat à une heure d’affluence à la Banque nationale d’Agriculture fait quatorze victimes innocentes et plusieurs mutilés. L’émotion publique est à son comble. On arrête très vite, sans preuves formelles, Valpreda, un illuminé anarchiste exclu de son groupe pour dérive violente. De nombreuses voix s’élèvent pour demander une répression féroce contre les anarchistes. Mais les funérailles nationales des victimes, dans la cathédrale de Milan, sont dignes, la tyrannie de la peur n’ayant pas fonctionné. Et si Valpreda n’était qu’un bouc émissaire rêvé qui arrangerait tout le monde ? La suite