Attilio Bolzoni da Ethicando lundi 18 fevrier
FLARE France, Mafias.fr et Ethicando vous propose une rencontre exceptionnelle avec un super journaliste ;
en italien
Lundi 18 febbraio alle 20H
Ethicando, 6 rue de la grange aux Belles 75010 Paris
1992/2013 : vent’anni dopo la stagione delle bombe : dov’è la seconda Repubblica?
Con Fabrice Rizzoli auteur du “Petit dictionnaire énervé de la mafia”, dottore in science politiche e specialista in mafie italiane Autore di LE MAFIE ITALIANE E LA FINE DEL MONDO BIPOLARE : Relazioni « politico-mafiose » e attività criminali nelle relazioni internazionali.
La diffusione eccessiva della parola « mafia » impedisce un approccio scientifico del fenomeno mafioso che ricopre o riguarda realtà eterogenee. La mafia è un soggetto politico organizzato che si adatta ai cambiamenti sociali ed economici.
La mafia esercita una sovranità su un territorio circoscritto. A partire da questo feudo territoriale, la mafia struttura e perpetua un sistema basato sulla violenza e l’illegalità. La mafia gestisce una vasta e ramificata rete di complicità. Anima un codice culturale con radici profonde ma anche flessibile per adattarsi ai cambiamenti. Inoltre essa gode di consenso sociale da parte della popolazione. In Italia, quattro organizzazioni costituiscono un importante oggetto di studi scientifici.
L’analisi delle mafie nel contesto della storia d’Italia dimostra che le mafie sono uno strumento di « governance » a disposizione dello stato italiano. Durante la guerra fredda, i clan mafiosi furono usati come forze di containment contro il comunismo. In cambio, essi beneficiarano di una forte impunità. Con la fine della minaccia comunista, le relazioni politico-mafiose entrarono in una nuova fase. Pressata dall’offensiva dei magistrati, la mafia siciliana scelse una strategia terrorista il cui obiettivo era di trovare dei nuovi referenti politici.
Con la fine dell’antagonismo tra i due blocchi, le mafie diventarono più sofisticate in modo di resistere alle azioni repressive delle forze dell’ordine.Controllano il loro territorio e hanno una forte dimensione trasnazionale. Incarnano questo movimento, al di là delle frontiere, informazione, soldi e personne cui attori sempre meno degli attori dello stato. Adesso le mafie sono tra i protagonisti dell’economia mondiale integrata e sono l’immagine di questa nuova distribuzione geopolitica. Infine, lo studio delle mafie dimostra che vi sono dei fenomeni strutturali e sistemici connessi alla mondializzazione. Parole chiave : geopolitica, Italia, Stato, « governance », controllo del territorio, trasnazionale, Guerra fredda, droga, borghesia mafiosa.
Mercredi 13 février : « argent sale » avec Nicolas Glimois
Projection / Débat
FLARE France / ETHICANDO / OGC/ Démocrates Paris / Newropeans / FocusIn / Altitaliani / Meet up
Venez découvrir les coulisses du documentaire L’argent sale
produit par Mano à Mano
Mercredi 13 février 2013 à 20H
ETHICANDO
6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris Métros Bonsergent/République/Gare de l’Est/Colonel Fabien
Entrée libre, consommation antimafia obligatoire
En présence de Fabrice Rizzoli consultant et auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia
Modération Maria Chiara Prodi Libera France
La banque américaine Wachovia a blanchi 378 milliards dollars des cartels mexicains. La justice Italienne a saisi pour 11 milliards d’avoirs criminels en deux ans.
Comment filmer cette réalité?
Nicolas Glimois a interviewé Francesco Forgione (cf.Mafia export), le maire de Naples Luigi de Magistris (cf.Lobbying antimafia à Bruxelles) ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud (cf. De La Cosa Nostra (LCN) : une mafia américaine!) et Xavier Raufer ; des « activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spécialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma (cf.Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?, Jean de Maillard (cf.L’Arnaque) et Eric de Montgolfier.
Une soirée autour des produits faits sur des terres confisqués aux mafias:)
Politique et Antimafia
Dans la commune de Bordighera, pour avoir refusé d’ouvrir une salle de jeu aux mains de la mafia calabraise, la conseillère municipale Donatella Albano a été menacée (cf. Contre la violence programmée : la collaboration de Monica). Elle a tenu bon et la justice italienne a fait sa part en arrêtant les mafieux. Mais aujourd’hui, nombre d’habitants de Bordighera en veulent à ce femme d’avoir jeter l’opprobre sur la ville... Elle a en réalité interrompu le lien entre mafia et politique (cf. Documentation française). Retrouver son itv par France 2 :
Mafias.fr à Toulouse
Débat et présentation du livre
le petit dictionnaire énervé de la mafia
Intervenant dans les écoles de commerce (cf. La mafia s’invite dans les écoles de commerce en proposant des cours sur l’infiltration mafieuse (cf. Mafias.fr à Bordeaux… c’est avec plaisir que j’ai accepté l’invitation des rendez vous du changement : ICI
« Vous cherchez désespérément une issue de secours après l’école de commerce, vous êtes mélancoliques du Parrain et/ou considérez Al Capone comme votre idole, vous rêvez de savoir blanchir de l’argent tranquilou, d’éviter la retraite à 65 ans et surtout de finir sur une île paradisiaque avec le sosie d’Eva Longoria, n’attendez plus, prenez votre destin en main et venez assister à la conférence sur les mafias ! » rendez vous lundi 11 février à 18h en Amphi 27 à l’ESC de Toulouse.
Un de mes élèves se déchaine
Dans le cadre du cours de CRIMINALITE ORGANISEE ET TERRORISME aux Hautes Etudes Internationales, les élèves sont invités pour le contrôle continu à trouver un article sur la criminalité organisée (merci Crimorg.com) et à le commenter. Un de mes élèves s’est déchaîné sur les mafias italiennes
Communiqué du site crimorg.com, le 13 janvier 2012 :
« Antonio Gagliardi, 41 ans, a été abattu de 5 balles de 7.65 alors qu’il sortait du domicile de sa compagne à Lamezia Terne. Connu pour trafic de stupéfiants, il était surtout un membre de la famille du repenti de la ‘Ndrangheta Umberto Egidio Muraca. On ignore s’il s’agit d’un « simple » règlement de comptes ou d’une « vengeance transversale » visant le repenti. »
A partir de ce communiqué, il est possible de retenir trois grands axes clés démontrant l’implication du
système mafieux dans cette affaire. En effet, au-delà de la simple mention de la ‘Ndrangheta, organisation mafieuse calabraise, on peut retenir deux autres éléments principaux montrant l’empreinte d’un système criminel de type organisé (et non de type gang local) dans cette affaire : le lien avec le trafic de stupéfiants, ainsi que la méthode utilisée du règlement de comptes (la vengeance transversale…). Détaillons en quelques lignes les points clés montrant un rouage du système mafieux abordé par le prisme de l’élimination d’un de ses membres.
I) Le trafic de stupéfiants au cœur de l’affaire
– 11eme critère de la Commission Européenne (retravaillé par le groupe d’experts sur le crime organisé du Conseil de l’Europe en 1997) => l’organisation agit pour le profit et le pouvoir.
– Or, le trafic de drogue reste l’activité la plus rentable avec 27,24 milliards d’euros par an (62 % du revenu total (cf. (cf. United of colors of dealers).)
– 80 % de la cocaïne en Europe, transite par la `Ndrangheta en Italie (cf. ‘Ndrangheta export).
– La Ndrangheta a supplanté la Cosa Nostra pour le trafic de drogue, notamment en provenance de Colombie et sous l’influence de Toto Miceli et de Stefano de Pascale (coordinateur financier).
II) Le lien avec la ‘Ndrangheta
– Selon le dernier rapport d’Eurispes, institut de données économiques, sociales et politiques sur le crime organisé en Italie, la `Ndrangheta, la mafia calabraise, serait devenue la plus riche et la plus puissante organisation criminelle d’Italie, devant Cosa Nostra cf. « mafia number one » .
– Cette analyse confirme le dernier rapport de la commission parlementaire antimafia et des services de
renseignements italien (art 13). Récemment, les États-Unis ont décidé d’inscrire sur sa liste noire la `Ndrangheta comme étant l’organisation criminelle la plus puissante au monde, considérant que la mafia calabraise avait infiltré une grande partie de l’économie américaine.
– Au-delà de la criminalité en réseau, cet article court évoque le lien avec la criminalité organisée de type « aristocratique » : Gigliardi était un « homme d’honneur » appartenant à la famille (subdivision de la structure mafieuse) d’un repenti (Umberto Muraca).
– Notons à ce titre qu’il y a beaucoup moins de repentis dans la ‘Ndrangheta que dans la Cosa Nostra : les liens entre « honneurs d’honneur » sont plus forts et le verrouillage des « institutions mafieuses » plus étroit.
III) La méthode du règlement de comptes et les rites mafieux
– Le code d’honneur des mafias permet le « règlement de comptes » entre mafieux, si un litige oppose des hommes d’honneur, mais la vendetta n’a pas pour objective d’être transformée en « vengeance transversale ». Dans ce cas de figure dangereux pour la structure mafieuse, des familles s’opposent pour le contrôle des territoires (ex : une famille empiète sur le territoire d’une autre). La commission provinciale (mafieuse) qui règle normalement les conflits au niveau d’une province (subdivision du territoire) entre familles semble avoir perdu de l’influence ou autorisé la suppression d’un gêneur (après préavis), dont les liens avec un repenti pouvaient constituer un danger. (ex : collaboration avec les autorités). Rappelons à ce titre que l’engagement dans la structure mafieuse, contracté parfois dès 14 ans, est initiatique (on signe avec du sang versé), et irréversible : on ne peut quitter la mafia (sauf en changeant d’identité et de pays).
– Ceci est rappelé par les critères 4 et 7 de la Commission Européenne retravaillés par le groupe d’experts sur le crime organisé du Conseil de l’Europe (1997) : « forme de discipline et de contrôle » « recourant à la violence ou à d’autres moyens d’intimidation ». (Ex : Massacre de Duisbourg de 2007 => on s’est mis à connaître la ‘Ndrangheta peu à peu.)
– La mafia est une société secrète et non un gang. On n’y rentre pas par copinage, mais par initiation. Il s’agit d’une cérémonie lors de laquelle le « novice » est piqué au doigt par son « parrain » (le représentant d’une famille) ; lorsque coule une goutte de sang, ce dernier avertit « Ceci est un lien de sang. Ton allégeance à Cosa Nostra (Notre Chose) est scellée par le sang. Si tu viole ton serment, ton sang coulera ».
Samuel Rimbaud
Mafia et téléréalité
Anthony « TG » Graziano est connu depuis des années par le FBI comme un membre important de la famille Bonanno (cf. Fête des mères 2004 : le boss fait tuer son fils). Il occupe depuis 2001 le poste de « consigliere » (cf. Montréal…). Mais depuis quelques temps, Anthony fait fasse à de multiples problèmes. Condamné en 2003 à 20 ans de prison pour racket et complot pour assassinat, il est libéré en 2011 pour raison de santé.
Pendant son incarcération, sa fille Renée Graziano fut l’héroine d’une série tv « Wives Mob » qui suit la vie de femmes dont leur famille ont des liens avec la Cosa Nostra américiane. Son ex petit ami Hector Pagan apparu d’ailleurs plusieurs fois à l’écran. Hector était un « associé » de la famille Bonanno. Attrapé pour trafic de drogue, il devient informateur pour la DEA afin d’éviter une peine de 50 ans de prison. C’est donc pour alléger sa peine, qu’il porta un micro et enregistra son beau-père et d’autres hauts responsables de la famille Bonanno lors de plusieurs réunions ou Anthony essayait de récupérer une dette de jeu de plus de 150 000 $ ce qui le renvoya en prison pour 19 mois en Avril 2012. Il provoqua aussi l’arrestation de plusieurs autres membres comme Vincent « Vinny Tv » Badalamenti et Nicholas « Nicky Mouth » Santora considérés respectivement comme l’acting boss et underboss des Bonanno.
Anthony « TG » Graziano a tout fait pour être distant de sa fille et de la série. Sa fille Renée disait même qu’elle n’avait plus de contact avec son père depuis le lancement de l’émission… Mais cela en était trop pour la famille Bonanno qui décida de « dépouiller » Anthony Graziano de toutes ses responsabilités et de tous ses droits. « Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne sera plus actif, par contre cela veut dire que certains membres ne traiteront plus avec lui » dit un officier de police. Mais une perte de responsabilité signifie automatiquement une baisse non négligeable de revenu. Un procureur fédéral spécialisé dans les affaires sur la mafia allant même jusqu’à dire que cela était une sanction terrible pour un « affranchi »et que parfois un tel coup pouvait donner raison a un mafieux de « retourner sa veste », de collaborer avec la justice…
Par Xavier Blondel
Du même auteur : Initiation en peignoir : la classe
Tous les mots en gras sont dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia en vente chez Ethicando (6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris) ou sur Amazon.
Et vous trouverez des infos intéressante dans « femme et mafia »…
La revue n°4 de l’OGC est sortie !
L’Antimafia en cours sur la mafia
Mercredi 23 janvier 2013 : cours sur les mafias italiennes au Diplôme de Recherche en Menaces Criminelles… tout d’un coup le prof sort une arme de destruction massive contre la mafia : des gâteaux fait par une coopérative et avec des céréales produites sur un terrain confisqué aux mafieux!
Il s’agit de Tarallini, petits gâteaux sucrés ou salés fabriqués par des des coopératives à Mesagne, « capitale » de la mafia des Pouilles (cf. Violence programmée)
La mafia des Pouilles a pris son envol dans les années 90 quand avec les fabriquants de tabacs ont décidé de se débarrasser de leur stocks (qui grandissaient en raison des politiques de santé dans nos pays, type loi Evin) à des courtiers qui les donnaient au crime organisé de l’Est qui faisait passer les cartons de cigarettes par le détroit d’Otrante pour les livrer aux mafieux italiens… que l’on retrouve en France (cf. Mafia : entre illégalité et légalité…).
Pour acheter ses produits à Paris, une seule adresse : ETHICANDO, 6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris.
Mafias.fr dans « Il Fatto »
Le lundi 28 janvier, pour « Il Fatto quotidiano » (le médiapart italien), Martina Castiglioni a interrogé le rédacteur de Mafias.fr.. Ci-dessous le texte original et à droite la version papier un peu différente car elle rajoute des éléments d’ITV oral. Accessoirement, le titre n’est pas de l’auteur qui ne tient pas à parler de « lois spéciales » contre le crime organisé…
Martina :
Corsica terra di guerra. Ad analizzare il fenomeno nel dettaglio è Fabrice Rizzoli, specialista di criminalità organizzata e mafia, autore del libro “Petit dictionnaire énervé de la Mafia” e referente (responsabile) FLARE France, network europeo contro il crimine organizzato transnazionale. Rizzoli ha sulle spalle anni di battaglie, dal dottorato alla Sorbonne sulle Mafie italiane e relazioni internazionali fino alle campagne di lobbying per convincere i Francesi che la mafia è un problema anche sul loro territorio.
Qual è il bollettino della Corsica attualmente?
Trenta morti, tentativi inclusi, ogni anno da vent’anni per 300 000 abitanti. Si ammazza più in Corsica che in Albania. Quattro clan si spartiscono l’isola e nel 2012 (non dal 2012, non lo so da quando 🙂 è diventata la zona più criminogena d’Europa. Nel 2011 sono stati uccisi due politici, nel 2012 un avocato ed un presidente di camera di commercio (nel 1998 un prefetto!), quindi nessuna reticenza a colpire direttamente le istituzioni. E le inchieste sono ad un punto morto.
Di che tipo di crimine stiamo parlando?
Lo Stato parla solo adesso con certezza di mafia perché negli ultimi anni ad essere repressi sono stati gli ambienti ultra nazionalisti, lasciando uno spazio vuoto in cui l’organizzazioni criminali hanno potuto proliferare. In Corsica, ad essere colpito è la stato di diritto in un’isola dove i clan si spartiscono grosse fette di business economico: dal videopoker, alle discoteche fino alle proprietà immobiliari. E sono attivi su tutto il territorio francese.
Sembra l’Italia, dicono in Francia.
Non c’è niente di più sbagliato, in Italia, piu precisamente in Sicilia non si muore più di mafia o almeno la mafia sa che se uccide rischia di essere arrestata o perseguita. Il tasso di impunità per noi è imbarazzante. (5% dei omicidi risolti)
Che cosa la Francia potrebbe imparare dall’Italia?
L’Italia è il paese della mafia e dell’antimafia e tra 1982\1992 ha messo in piedi alcune misure per lottare contro la criminalità organizzata. C’è una Commissione Europea contro il crimine organisato che ha chiesto di dotarsi degli strumenti italiani. In Francia ci sarebbe da creare il delitto di associazione criminale, quello che in Italia chiamate delitto di associazione mafiosa, si prova che queste persone formano un’associazione criminale con un’inchiesta giudiziaria e poi i mafiosi ed loro complici (anche se non perseguitati penalemente) devono provare l’origine legale dei loro beni. Si chiama confisca amministrativa preventiva di beni che vengono poi restituiti alla società civile. La confisca in Italia ha portato a prendere 11 miliardi in 2 anni, contro i soli 800 milioni in Francia.
Il primo ministro Ayrault ha annunciato dieci misure per combattere il problema a dicembre scorso. Sono efficaci?
Sono misure classiche, lunghe e complicate. Ci vogliono più strumenti. In Francia le inchieste non portano a risultati concreti. Non c’è protezione per i testimoni o dopo il processo per chi confessa . Nessuno fa denuncia per racket in Corsica, c’è paura. Ad esempio, lo stato ha fatto una legge per i collaboratori di giustizia, ma non esiste un decreto di applicazione. Poi la società civile non ha dirito contro i criminali. Occore con urgenza fare una legge di reutilizzo sociale dei beni confiscati. La casa del clan corso deve diventare un centro culturale.
Siamo bloccati nella nostra convinzione di stato accentrato e imperialista: pensiamo ai nostri armamenti in giro per il mondo e la mafia è solo una piccola macchia.