Tribune Atlantico : contre la mafia en Corse, des moyens antimafias
La radio suisse donne la parole au spécialiste français de la negociation « Etat-mafia »
La radio Suisse et son programme FORUM, : « En Sicile, en Italie, un procès sans précédent s’est ouvert cette semaine. Sur le banc des accusés, on retrouve autant de politiciens ou d’officiers que membres de la mafia, la fameuse Cosa Nostra des années nonante. Quels sont les enjeux de ce procès?
L’interview de Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques (cf. Mafias italiennes et relations internationales et auteur du « Petit dictionnaire énervé de la mafia », aux Editions de l’Opportun.
Il a écrit depuis longtemps sur les négociations Etat-Mafia (cf. Le terrorisme mafieux dans la crise du système politique italien et. 12 janvier 2002, un étudiant et un colloque sur les attentats de 1992-1993
Le 24 juin 2012, le parquet de Palerme sous la direction Antonio Ingroia, dans le cadre des enquête sur la négociation Etat-mafia a renvoyé devant la cour d’assise de Palerme 12 personnes pour « concours externe en association mafieuse et violence sur des membre du corps politique de l’Eat.
Parmi les accusés : les chefs mafieux Salvatore Riina, Giovanni Brusca, Leoluca Bagarella, Antonino Cinà et Bernardo Provenzano, mais aussi les politiciens Calogero Mannino, Marcello Dell’Utri, les Carabiniers Mario Mori et Giuseppe De Donno, et le collaborateur de justice Massimo Ciancimino pour diffamation
A noter le jugement en même temps de l’ex ministre de l’intérieur de 1992 à 1994 Nicola Mancino mais uniquement pour faux témoignage.
Retrouvez l’ ITV de Fabrice Rizzoli
Quand un membre de la Cosa Nostra se suicide
En 2010, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli un « soldat » de la famille Gambino qui faisait partie de l’équipe d’un capitaine très respecté Nicholas « Little Nicky » Corozzo (cf. Un boss de La Cosa Nostra se livre au FBI) est arrêté avec son fils pour trafic de drogue. Face à l’éventualité de passer de nombreuses années derrière les barreaux et pour protéger son fils de toute inculpation, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli décida de collaborer avec le FBI. Pendant deux ans, il aida les autorités en enregistrant des membres de différentes familles de La Cosa Nostra (Cf. Joey Merlino veut se retirer de la Mafia). Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli faisait du bon boulot, et le FBI voulait maintenant que ce dernier témoigne dans un procès contre le boss de la famille Pratriarca, Luigi Manocchio mais aussi contre le boss de la famille de Phliadelphie Joseph Ligambi. Mais avant que Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli ne puisse témoigner devant ses anciens « associés » dans un tribunal, ce dernier se suicida. Le 26 Février 2012, à l’Hôtel Renaissance Meadowlands à Rutherford dans le New-Jersey, le corps sans vie de Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli fut retrouvé par sa propre fille (cf.Mafia et téléréalité). « Elle nous a appelé pour nous signaler que son père était inconscient dans son lit. Elle était hystérique, elle pleurait, elle criait. Elle n’arrêtait pas de dire qu’il ne respirait plus. Nous avons alors immédiatement appelé le 911 » déclara le gérant de l’hôtel. Son décès était dû selon les médecins à une sur-dose de médicament. « Il est mort paisiblement, il n’y aucune trace d’effraction ou de bagarre » déclara un des policiers.
Deux jours avant son suicide, un associé de la famille Gambino, Joseph Rossi Sr fut retrouvé abattu de plusieurs balles dans son entreprise situé dans le New-Jersey (cf. Violence programmée). José Luis « Lucky » Rivera fut arrêté pour ce meurtre et il désigna son complice en la personne de Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli. Ce dernier tenait Joseph Rossi Sr responsable d’avoir été obligé de collaborer avec la justice. En effet, Joseph Rossi Sr avait selon certaines rumeurs commencé à donner des informations au FBI, après son arrestation pour vente illégale de machines à sous en 2009. Pour s’en sortir, il avait commencé à orienter la police sur le trafic de drogue qu’organisait Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli et son fils depuis quelques années. Quelques jours avant son arrestation, le FBI voulait emmener Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli dans un endroit sécurisé pour le protéger de ses anciens « collègues » mafieux, mais il était déjà trop tard. « Je pense qu’il était très gêné de parler contre des membres de La Cosa Nostra » déclara un agent du FBI. D’après le New York Post, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli avait payé ses funérailles quatre jours avant son suicide. « En coopérant pendant deux ans, il se sentait coupable et avait décider de mettre fin à ses jours. Mais d’abord il voulait se venger de la personne qu’il tenait pour responsable de tous ses problèmes » déclara un agent du FBI. Pour sa fille, son père n’était pas une « balance ». « Il leur a fait croire qu’il allait témoigner contre ses anciens amis, mais jamais il n’aurait fait ça. Mon père n’aurait pas pu faire ce genre de chose, c’est quelqu’un de fidèle. Il nous a jamais parlé de sa « deuxième » famille, pour moi ce n’est que que des rumeurs« . Mais d’après le FBI, Nicholas « Nicky Skins » Stefanelli faisait du bon travail « On a beaucoup d’heures d’enregistrement de certains mafieux, il avait vraiment fait du bon travail. Vous savez c’est pas évident pour des gars comme Nicholas Stefanelli. Ils ne sont pas heureux, ils ont l’impression que du jour au lendemain tout s’écroule autour d’eux » déclara un agent du FBI.
Par Xavier Blondel : wiseguy.overblog.com – www.facebook.com/wiseguyblog
Tous les mots en gras sont dans le Petit dictionnaire énervé de la mafia en vente ou sur Amazon.
Mafias.fr à la conférence finale du projet PON sécurité 2013 à Palerme
L’observatoire TRANSCRIME
Conférence finale Projet Opérationnel National de Sécurité (PON)
Quel biens? Pour quelle utilisation?
Giovedì 30 maggio 2013, ore 10.00 – 16.30
Sala Dalla Chiesa
Via Cavour 6, Palermo, Prefettura di Palermo
2 minutes de reportage télé :
Le programme ICI
Beatification d’un prêtre assassiné par la mafia
Le cardinal émérite de Palerme, Mgr Salvatore De Giorgi, représentait le pape François à cette cérémonie, en présence de 40 évêques et 750 prêtres. Il y avait aussi les ministres de l’intérieur, Angolino Alfano qui fait la bise au boss (cf. Le baisé oublié), et de la Justice, Anna-Maria Cancellieri qui propose qu’on vende aux enchères les biens confisqués à la mafia… (cf. 1er mai 1947 : Portella della Ginestra, 11 morts)
On comprend pourquoi le frère de la victime, Gaetano, a affirmé dans un livre récent: « j’aurais préféré le voir en vie plutôt que béatifié ». « L’Eglise le béatifie aujourd’hui, mais quand il a eu besoin d’aide, personne n’était là » (cf. Le Vatican et la mafia : le compte n’y est pas!)
Le père Puglisi a toujours lutté contre la mafia d’abord à Godrano où son intervention dans les années 70 met fin à une guerre de mafia atroce. Puis, il revient au début des années 90 à Brancaccio (cf. Meudon-Brancaccio : jumelage de la légalité et de l’espoir)
Là, il redonne confiance à la population en aidant les enfants dans leur scolarisation. Il se bat pour obtenir l’arrivée de l’Etat dans ce quartier aux mains des frères Graviano. La population commence à suivre le prêtre au dépens de la mafia. Comment on le sais? Malgré les menace de la mafia, les fidèles vont à la messe de Don Puglisi… Pour cela il est assassiné en 1993 par Salvaore Grigoli qui après ce meurtre, le 49ème… arrêtera sa vie de sicaire.
Mais pourquoi l’Eglise n’incite pas les mafieux, dans le secret de la confession, à rompre avec leur vie contraire aux lois du Christ et donc à collaborer avec la justice?
Il y a peu d’analyse en langue française sur le rapport entre mafia et église sauf dans le petit dictionnaire énervé de la mafia« 🙂
Revue internationale de l’économie sociale
Numero de revue : 328 Année de publication : 2013
Auteurs : Niccolò Mignemi (cf. 1er mai 1947 : Portella della Ginestra, 11 morts)
Une loi de 1996 introduit en Italie le principe de la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafias par leur concession en faveur de coopératives ou d’autres associations. L’étude s’intéresse au cas des coopératives sociales siciliennes du projet Libera Terra, et en particulier à l’exemple pionnier de la Placido Rizzotto, créée en 2001 dans l’arrière-pays de la province de Palerme. L’analyse du microcosme qui entoure cette genèse permettra d’approfondir les aspects économiques, sociaux et institutionnels de l’initiative, surtout dans une perspective de développement local. Avec un regard tourné vers les dynamiques de plus longue durée, cette expérience est l’occasion d’interroger le rapport entre instrument coopératif en agriculture et caractéristiques du terroir, sous la triple déclinaison de l’histoire héritée, des contraintes imposées par le contexte et des opportunités offertes par les ressources disponibles.
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France 3 Côte d’Azur : « le clan des Calabrais »
Communiqué de presse : « Le clan des calabrais »
Lutter contre la «‘Ndrangheta», la mafia calabraise, c’est lutter contre l’invisible, l’impalpable… (cf. Présences mafieuses en France)
Et même si les états ou les sociétés civiles parviennent à s’en approcher, la ‘Ndrangheta a bien souvent une longueur d’avance.
Inverser cette tendance, voilà les objectifs que se sont fixés les témoins de notre enquête. Une croisade contre le mal mafieux… (cf. Côte d’azur mon amour 2)
‘Ndrangheta : l’omerta brisée
Un reportage de 26’ de France Montagne – Adrien Gathe – Richard De Silvestro – Montage-graphisme : Alexandre Taba Traduction : Josette Sanna – Violette Del Veccio
Bordighera, une petite ville italienne à quelques kilomètres de Menton.Seule contre tous, une conseillère municipale s’est dressée contre l’une des plus vieilles organisations mafieuses italiennes, en brisant la loi du silence. Désormais, sa vie ne sera plus jamais la même. Depuis trois ans, elle vit sous la protection de la police italienne. C’est le prix à payer pour avoir fait trembler la ‘Ndrangheta.
‘Ndrangheta : un cancer mafieux
Un reportage de 26’ de France Montagne – Adrien Gathe – Richard De Silvestro – Montage-graphisme : Alexandre Taba Traduction : Josette Sanna – Violette Del Veccio
La mise sous tutelle de Bordighera et de Vintimille par l’Etat italien, a dévoilé la main mise de la mafia calabraise en Ligurie (cf. Mafias.fr dans « Quoi » : l’actu expliquée).
Un système révélé par l’arrestation des frères Pellegrino, entrepreneurs BTP en Italie, mais aussi en France. Trois des quatre frères ont été jugés en septembre 2011 par la justice italienne. Ils ont été reconnus coupables de menaces de mort, de corruption, de tentative d’extorsion, d’exploitation de la prostitution et d’association mafieuse. Un séisme judiciaire, dont les failles laissent entrevoir un mal qui gangrène la Côte d’Azur (cf. Mafia sur la côte d’azur).
« Le clan des calabrais » (EDR – 24.05.2013) par france3cotedazur
Vito Rizzuto transgresse une règle de La Cosa Nostra
La famille Rizzuto est la principale famille mafieuse implantée au Canada. Elle est depuis des années affiliée à la famille Bonanno de New-York. D’ailleurs, Vito Rizzuto le parrain actuel de la famille Rizzuto, est considéré par le FBI comme un membre initié de la famille Bonanno. Dans les années 1970, la famille était dirigée par le boss Calabrais, Vic Cotroni et son bras droit Paolo Violi. Une guerre interne éclata dans la famille mafieuse entre la faction Calabraise au pouvoir à cette époque et la faction Sicilienne menée par Nicolo Rizzuto, le père de Vito Rizzuto. Cette guerre prit fin quand la faction Sicilienne arriva au pouvoir avec la mort de Paolo Violi. La famille Rizzuto exerça alors un contrôle total au sein de la Mafia Montréalaise et régna pendant plusieurs années. Mais en 2003, Vito Rizzuto fut inculpé par la justice Américaine d’avoir participé au meurtre de trois capitaines de la famille Bonanno en 1981. Arrêté le 20 Janvier 2004 à Montréal, il fut finalement extradé vers les États-Unis en 2006. A cette époque, plusieurs membres de la famille Bonanno décidèrent de collaborer avec la justice. Face aux nombreux témoins (Voir article Joe Massino « The Las Don »), Vito Rizzuto décida de plaider coupable d’avoir été présent lors de l’assassinat des trois capitaines et fut condamnée à 10 ans de prison dans un établissement fédéral. De 2007 à 2012, une vague de crime décima la famille Rizzuto. Plusieurs membres de sa famille personnelle furent assassinés (Son père Nicolo Rizzuto et son fils Nicolo Rizzuto Jr – Voir article : Extermination suite et fin?) ainsi que des membres liés à la faction Sicilienne (Paolo Renda, Agostino Cuntrera). Les membres de l’ancienne famille Calabraise font partis des suspects potentiels. En effet, l’incarcération du « Parrain » laissa un vide dans la famille mafieuse et les Calabrais en auraient profité pour reprendre le pouvoir. Le 05 Octobre 2012, Vito Rizzuto fut libéré de la prison « Supermax, Florence » dans le Colorado. Une fois sortie, Il retourna directement au Canada. En Ontario d’abord ou plusieurs « ‘Ndrine » de la ‘Ndrangheta, la mafia Calabraise y sont installés puis à Montréal. Depuis son retour plusieurs membres de la Mafia ont été assassiné au Canada, mais aussi en Sicile.
En Mai 2013, plusieurs arrestations eurent lieu en Sicile. L’opération, baptisée « Argo« , a été menée conjointement par les polices italienne et canadienne. Plusieurs membres de la Cosa Nostra furent arrêtés mais deux personnes étaient toujours en fuite. Le premier était Fernando Pimentel un associé de la famille Rizzuto, exilé en Sicilie depuis le mois de Mars et Juan Fernandez. Ce dernier est né en Espagne mais il s’exila très vite vers le Canada. Au début des années 2000, Juan « Joe Bravo » Fernandez, avait été décrit par les tribunaux canadiens comme une personne qui veillait aux intérêts du parrain montréalais Vito Rizzuto. En 2004, il fut condamné à 12 ans de prison pour avoir essayé d’assassiner le propriétaire d’un bar qui devait de l’argent à Vito Rizzuto et pour trafic de drogue. En prison, il servait « d’exécuteur » pour la famille mafieuse, il menaçait les détenus et les gardiens. Libéré en Avril 2012 il partit vers la Sicile et s’installa à Bagheria, près de Palerme. D’après le commandant des carabiniers, Juan Fernandez était partit s’exiler en Sicile, pour essayer d’organiser un trafic de drogue entre le Canada et l’Italie. « Fernandez vivait en Sicile, mais son cœur et son esprit demeuré à Toronto. Il était toujours en contact avec ses hommes qui géraient ses activités pour lui depuis le Canada. Juan Fernandez envoyait des pilules d’oxycodone de la Sicile vers le Canada en utilisant les membres de la Cosa Nostra comme coursiers » déclara un officier de police.
Plusieurs écoutes téléphoniques menées par la police Italienne montra quelque chose de très étonnant. Juan Fernandez se vantait auprès de plusieurs membres de la Cosa Nostra, qu’il était un membre initié de la famille Rizzuto au Canada. Vito Rizzuto aurait donc transgressé une des principales règles de la Cosa Nostra en intronisant un membre qui n’était pas d’origine Italienne. Sur une de ces écoutes, Juan « Joe Bravo » Fernandez parla à un membre de la Cosa Nostra : « Vito a fait de moi et mon ami Reynald Desjardins des membres initiés de la famille Rizzuto« . Surpris, son interlocuteur répondit immédiatement : « Mais vous n’êtes pas d’origine Italienne« . Juan Fernandez commença à s’énerver « Un peu de respect, je suis assis à la droite de Dieu » (Juan Fernandez employé le mot « Dieu » pour parler de Vito Rizzuto), « Mais je pensais… je pensais que vous pouviez pas être initié car vous n’étiez pas Italien c’est tout… » tenta de se justifier son interlocuteur. Le lendemain de ces arrestations, dans le village de Casteldaccia, près de Parlerme deux corps carbonisés furent découverts. Il s’agissait de Juan Fernandez et de Fernando Pimentel qui furent retrouvés criblés d’une trentaine de balles. D’après les enquêteurs, Juan Fernandez aurait été exécuté car il avait du mal à choisir son camp dans la guerre qui faisait rage en ce moment au sein de la famille Rizzuto. Juan Fernandez était aussi un proche de Reynald Desjardins qui serait le chef de la faction rebelle au Canada. « Nous croyons que l’ordre de tuer Juan Fernandez et Fernando Pimentel venait du Canada » déclara un des officiers. Deux membres de la Cosa Nostra, Pietro Scaduto et Salvatore Scaduto furent arrêtes quelques jours plus tard. L’un des deux frères avaient été surpris en train de revendre la rolex de Juan Fernandez. En 1989, Pietro Scaduto et Salvatore Scaduto avaient fuit la Sicile pour le Canada après l’assassinat de leur père après une guerre interne au sein de la Cosa Nostra Sicilienne. Ils avaient alors travaillé pendant quelques années avec la famille Rizzuto.
Par Xavier Blondel (wiseguy.overblog.com / www.facebook.com/wiseguyblog)
Du même auteur :
– Rita Gigante : la fille du « Oddfather »
– Initiation en Peignoir : la classe
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Corse : si c’est de la mafia, il faut des outils antimafias
FLARE France : réseau de la société civile contre le crime organisé
Contre la « mafia » en Corse : des outils Antimafias!
Après le premier ministre en 2012 (cf. C’dans l’air sur la Corse), le ministre de l’intérieur en 2013, parle de « mafia en Corse » mais comment lutter contre la mafia sans lois antimafias?
Une fois encore, le ministre demande de l’aide à la population mais c’est à l’Etat de protéger les populations et non l’inverse?
Comment témoigner contre le racket quand on est mort?
En France, il n’y aucun système de protection des témoins! (cf. Le statut de repenti : la solution au problème corse ?
Alors que la France a progressé en matière de confiscation (création de l’AGRASC, on ne confisque rien en Corse, cf. Mafias.fr en Corse )
Il faut passer à la confiscation administrative préventive antimafia en vigueur en Italie : 11 milliards d’avoirs saisis ces 2 dernière années (cf. Inchiesta Corse : la vidéo).
Enfin il faut donner un rôle à la société civile ; la seule solution est la redistribution sociale des biens mal acquis
La maison du gangster doit devenir un centre culturel!
FLARE France offre des solutions : cliquez : Confiscation-Restitution
Cliquez : Tribune le Monde : Le crime ne doit plus payer en Corse ! Par Vincent Carlotti, ancien maire socialiste d’Aléria et Fabrice Rizzoli, représentant en France du réseau FLARE et auteur du Petit Dictionnaire énervé de de la mafia
L’Europe nous le demande
Réutiliser les avoirs confisqués à la mafia à des fins sociales, demandent les députés
Justice et affaires intérieures – 28-11-2012 – 23:
Les avoirs confisqués à la mafia doivent être réutilisés à des fins sociales, ont affirmé les députés de la commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) lors d’une audition sur le blanchiment d’argent.
« Restituer à la société les avoirs confisqués à la mafia revêt une valeur symbolique », a déclaré Salvatore Iacolino (PPE, IT), qui a rédigé le projet de rapport. Les dispositions destinées à la réutilisation de ces avoirs à des fins sociales devraient être incluses dans la directive sur la confiscation qui sera mise aux voix de la commission des libertés civiles les 17/18 décembre, a convenu la commission spéciale.
La Commission n’a rien proposé quant à la réutilisation de ces avoirs confisqués, ce qui constitue une grave erreur, a souligné la présidente de la commission spéciale, Sonia Alfano (ADLE, IT).
Le directeur général pour les affaires intérieures, Stefano Manservisi, a indiqué qu’en l’absence de lois nationales sur la confiscation et la réutilisation, toute proposition de règles communes s’avère impossible. Toutefois des députés ont, au contraire, estimé que cela serait possible, notamment du point de vue de la procédure, si le Parlement et le Conseil faisaient preuve de volonté politique, un aspect souligné par Barbara Weiler (S&D, DE).
Pedro Gomes Pereira, de l’Institut de gouvernance de Bâle, a convenu que des règles communes sur la réutilisation des avoirs sont nécessaires et a proposé un fonds européen pour récupérer les produits. « Tous les citoyens et les ONG devraient avoir accès à ce fonds en vue de proposer des projets pilotes », a déclaré Rui Tavares (Verts/ALE, PT) en appuyant la proposition.
L’audition organisée par la commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) a mis l’accent sur les moyens d’améliorer les synergies entre institutions et agences, d’identifier et de confisquer les avoirs liés à la criminalité et de détecter les mouvements d’argent en tant qu’éléments de prévention du blanchiment d’argent. Dix experts sont intervenus lors de l’audition.
Sous la présidence de Sonia Alfano (ALDE, IT)
France 24 : un petit sujet
France 24 fait un petit sujet. Mes remarques en rouge :
Ces dernières années, la ‘Ndrangheta est devenue la plus importante et la plus redoutée des quatre organisations du crime en Italie (là, il faut citer mafias.fr qui en parle gratuitement depuis 2008), devant la Camorra dans la région de Naples, la Cosa Nostra (« Cosa nostra » sans l’article défini) en Sicile et la Sacra corona unita dans les Pouilles. Spécialisée dans le trafic de drogue, l’organisation s’est mondialisée. Notre reporter a enquêté en Calabre au cœur de la région où la pieuvre est enracinée (mais c’est un reportage animalier? 🙂 …. Et le Petit dictionnaire énervé de la mafia?
La vidéo est vraiment bien, cliquez France 24