Archive pour la catégorie ‘mafia’

Le jeux des sept erreurs mafieuses

Jouez avec moi. Trouvez l’erreur au sein des multiples arrestations :

  • Le 07 avril 2008, la police a arrêté neuf personnes proches du clan Santapaola de Catane. Ces personnes sont accusées d’extorsion de fonds et d’usure. Elles ont prêté 25 000 euros à un commerçant qui devait rembourser cette somme à des taux d’intérêt variant entre 72 et 120% par an. Parmi les personnes arrêtées, figure un policier de 46 ans qui serait intervenu en faveur de son frère impliqué dans les opérations d’usure de la cosca, la famille mafieuse en question.
  • Le 8 avril 2008, la police a arrêté une avocate accusée d’avoir favorisé le boss Giuseppe Falsone. Ce dernier, en fuite, serait le chef de la mafia d’Agrigento.
  • Le 16 avril 2008, la direction antimafia a arrêté un géomètre de 53 ans. Ce fonctionnaire du conseil général de Caltanissetta est accusé de corruption, de concussion et extorsion de fonds contre trois entreprises du bâtiment. Il recevait de l’argent et du matériel en échange de d’attribution de travaux sur les routes départementales. Les enquêteurs le pensent lié à une cosca de la zone.
  • Vendredi 18 avril 2008, la police a arrêté Luigi Distatefano, 34 ans, présumé chef de la puissante cosca Santapaola de Catane.
  • Le 22 avril 2008, un entrepreneur d’Agrigento a dénoncé la personne qui lui demandait le pizzo, l’impôt mafieux. Le racketteur, âgé de 31 ans , appartiendrait à la cosca de Porto empedocle dirigée par le boss Gerlandino Messina. Ce dernier est latitante, en cavale. Le racketteur est lui-même entrepreneur et il était conseiller municipal de la ville de Realmonte.
  • Le 23 avril 2008, un entrepreneur de Palerme a dénoncé son extorqueur. Ce dernier était chef d’entreprise. Les complices de cet entrepreneur avaient déjà été arrêtés parce qu’ils figuraient sur des pizzini de Salvatore Lo Piccolo.
  • Le 23 avril 2008, la police de Caserta en Campanie a arrêté une vingtaine de personne proches du clan Belfiore. Ce clan de la Camorra contrôle la ville de Marcianise et les communes avoisinantes. Parmi les complices du clan, il y aurait des medecins, des agents de la police pénitenciaire ainsi que deux femmes.

    L’erreur est au chapitre 4 (à la ligne 17). La personne arrêtée est seulement un mafieux… Pour les autres opérations, les personnes arrêtées sont des entrepreneurs voir des fonctionaires ou bien ils exercent des professions libérales. Sans ces complices, la mafia n’est rien. C’est pourquoi les mafieux et leur complices forme un corp social : « la bourgeoisie mafieuse » (U. Santino Csd). Pour comprendre ce concept, vous pouvez lire les articles suivants (art. 8. 1621.25. 33. 43.44).

« Pauvre » Saviano

L’auteur du livre « Gomorra », Roberto Saviano est condamné à mort par le clan des Casalesi (art. 18 ). Les Casalesi sont un cartel de clans qui règnent en maître à Casal di Principe, dans l’arrière pays de Naples (art. 53). Pour sa sécurité, le journaliste, philosophe de formation, vit sous protection policière permanente dans des lieux tenus secrets.
Avril 2008, pendant un mois, il a tenté de louer un appartement dans le quartier de Vomero à Naples. D’après le quotidien il Mattino, un groupe de locataires voisins a refusé la présence du journaliste menacé de mort par la mafia.

En Italie, une importante partie de la population est « gênée » par les personnes qui luttent contre la mafia. Déjà, dans les années quatre vingt, les voisins du juge Falcone se plaignaient du va-et-vient des voitures de police de son escorte. A Naples, on préfère être racketté et crouler sous les ordures plutôt que de vivre avec un homme courageux à ses côtés. En effet, la peur est omniprésente. Ce type d’acte au quotidien constitue une victoire pour la mafia.
C dans l’air avril 2008, 1 minutes 36 secondes sur Saviano :

De la Calabre aux élections législatives

Mardi 8 avril 2008, il est 20h30 à Stefanaconi dans la province de Vibo Valentia en Calabre quand Antonio Lopreito, 46 ans, sort de son magasin. Un tueur s’approche et tire huit coup, avec un pistolet 7,65, dans le thorax puis dans la tête. La victime est un commerçant en matériaux de construction. Il avait antécédents pénaux. Il s’agit troisième crime mafieux en quelques mois dans une commune qui compte 3 000 habitants. Dans cette zone, deux ‘ndrines, les Bonavota et les Petrolo, se disputent le contrôle du territoire.

Par exemple, au mois d’octobre 2007, Michele Penna, 30 ans, affilié à la ‘ndrine Petrolo-Bartolotta a disparu. Les enquêteurs sont certains qu’il s’agit d’une Lupara bianca, une disparition mafieuse. Il semble que le chef de la ‘ndrine en question ait fait assassiner Michele Penna parce que celui-ci entretenait une relation amoureuse avec la femme du chef de famille. Michele Penna n’a pas été tué pour des principes moraux. Il a été tué car « se taper » la femme du chef constituait le premier acte de défiance envers l’autorité chef. En réalité, Michele Penna projetait de constituer sa propre ‘ndrine !

L’adultère n’est pas toujours puni de mort dans la mafia. A contrario, un autre chef de famille laissait un de ses soldats s’amuser avec sa femme. Le jeune mafieux étaient un excellent tueur.
Le 9 avril 2008, la police a arrêté l’auteur présumé du meurtre de Giuseppe Cavallo survenu le 25 mars (art. 23) et qui s’inscrit dans la faida de Crotone (art.27). Le présumé assassin, Andrea Corrado est âgé de vingt ans et serait affilié à la ’ndrine Megna qui se dispute le territoire de Panapice avec la ‘ndrine Russelli.

Par ailleurs, le 11 avril 2008, la Garde des finances à saisi des biens pour une valeur de deux millions d’euros au capo-bastone Cermelo Lo Bianco de Vibo Valentia. Parmi les biens en questions, il y a des installations thermo-hydraulique, trois appartements et des actions de société. Cette saisie fait suite à l’opération « New sunrise » qui a frappé la ‘ndrine Lo Bianco l’année dernière.

A l’approche des élections législatives prévues dimanche 13 et lundi 14 avril, le ministre de l’Intérieur révèle que la ‘Ndrangheta tente d’acheter des votes auprès des électeurs. Certaines ‘ndrines contrôleraient 50 000 voix (article).

La seule question est : une fois qu’un politicien aura été condamné, son parti aura t-il le courage de l’exclure ? Car à y regarder de plus prés, nombres de candidats, en particulier au centre-droit sont déjà condamnés. C’est le cas de Silvio Berlusconi, Marcello Dell’Utri, Salvatore Cuffaro (sur la photo)… d’autres comme Saverio Romano, Salvatore Cintola, Calogero Mannino, Gusy Savarino sont actuellement poursuivi par la justice.

Mais comment donc le prochain gouvernement de centre-droit pourra t-il lutter contre les mafias ?

Pâques en Calabre

Bunker mafia
Dimanche 24 mars 2008, les forces de police de Reggio et de Palmi ont arrêté Rocco Gallico, 43 ans et chef mafieux recherché depuis 2002 pour « association mafieuse ». Rocco est le frère de Domenico et Giuseppe, tous deux condamnés à la prison à vie et de Carmelo, sortie de prison il y a peu.
Ce chef de ‘ndrine, la famille mafieuse calabraise, se cachait dans un refuge bunker (cf. art.10). La photo en haut représente l’entrée d’un autre bunker. Cet abri était situé sous le sol d’une villa, lui même recouvert d’une cheminée. Sa famille avait rejoint cette maison pour fêter le dimanche de Pâques. Il s’agit de la même villa dans laquelle avait été arrêté son frère, Carmelo en 1992.
La police a saisi un viseur nocturne, un scanner et des détecteurs de « micros-espion » comme de caméras à circuit fermé. Ces objets sont les nouvelles armes des policiers pour retrouver les mafieux en cavale.
Le mafieux a donc été trahi par son envie de voir sa famille. Les policiers, eux, n’ont pas pu fêter Pâques avec la leur, de famille.
Vidéo :

La ‘Ndrangheta s’offre un « cadavre exquis » avant les élections.

Carte Calabre

Mercredi 26 mars 2008, à 10h du matin, sur la route entre Catanzaro et Lamezia Terme, une voiture s’approche d’une berline allemande. Au volant de celle-ci, Giuseppe Longo, un entrepreneur, reçoit deux coups de fusil en pleine tête. Il s’agit d’une signature mafieuse. Giuseppe Longo, originaire de Soverato en Calabre, est l’administrateur de la Tecnovese qui opère dans toute la région. Il gérait le chantier de la route qui doit traverser la serre de Vibo qui sépare la côte ionienne de la côte tyrrhénienne. Le chantier est estimé à plusieurs dizaine de millions d’euros. La Tecnovese est aussi liée à la Sorical qui gèrent la distribution hydrique en Calabre.

Giuseppe Longo n’a pas de casier judiciaire mais il est très lié au monde de la politique. Son beau-frère, Francesco Severino est le représentant des Démocrates de gauche (Ds) dans la ville de Soverato. Il est aussi candidat aux élections provinciales de Catanzaro.

Première hypothèse : l’entrepreneur venait de remporter des appels d’offres que certains clans pensaient obtenir.

Deuxième hypothèse : le message de la ‘Ndrangheta aux politiciens

L’heure du meurtre, à 10h du matin en plein trafic ; le lieu, une route nationale reliant deux grandes villes et l’utilisation du fusil signifie qu’en cas de victoire aux élections, la gauche n’a pas intérêt à remettre en cause les accords passés.

Pour la mafia, la violence est un langage.

D’ailleurs, le 6 février, la victime avait participé à une rencontre avec le ministre des infrastructures et l’assesseur au budget de la région Calabre. A l’issu de la réunion, un financement de 138 millions d’euros a été accordé par Rome pour achever quatre lots de la route en question.

D’autres crédits pour la Calabre ont été accordés récemment. Nous y reviendrons. Une lutte féroce a peut-être débuté au sein des clans comme à Crotone (cf. art. 23).


[1] En 2005, la mafia calabraise avait fait assassiner le vice Président de la région Calabre. Le meurtre avait eu lieu le jour des primaires organisées par la gauche pour désigner leur candidat aux élections de 2006 (cf. art. 1). Le meurtre avait eut lieu dans le bureau de vote et en pleine journée. Le message était : « si vous gagner les élections, rien de doit changer ».

La classe politique italienne ne parle plus de mafia

Le 18 mars 2008, la Garde des finances et la Direction des enquêtes antimafias de Naples ont arrêté une trentaine de personnes. La police financière italienne a mis sous séquestre des biens appartenant au clan des Casalesi (cf. art. 18).
La police des finances a saisi des biens mobiliers et immobiliers, des terrains et des entreprises, des comptes bancaires pour une valeur de plusieurs millions d’euros. Ces biens étaient, en général, attribué à des prête-noms qui exerçaient tant en Campanie que dans la région du Latium. En 2006, la Commission parlementaire antimafia avait déjà signalé les infiltrations mafieuses dans la région de Rome (Cpa 2001-2006).

            L’opération antimafia constitue-t-elle une réponse des enquêteurs aux menaces proférées, la semaine dernière, par deux chefs mafieux à l’encontre du journaliste Roberto Saviano et du procureur antimafia ?
Alors que la campagne électorale pour les législatives bat son plein, aucun parti politique ne parle de la mafia. Dans un article du Time, Roberto Saviano explique que tous les partis poilitiques lui ont demandé de cautionner leur campagne. Il répond qu’il ne peut prendre partie mais s’étonne du silence assourdissant des partis politiques sur le sujet mafieux.

Bonne nuit Graziella

Voir "violence" et "latitanza" dans le Petit dictionnaire énervé de la mafiaLe 18 mars, La Cour d’assise d’appel a confirmé la condamnation à vie des mafieux Gerlano Alberti (Jr) et Giovanni Sutera. En 1987, ces derniers avaient assassiné Graziella Campagna, 17 ans. La photo à gauche la représente peu de temps avant son décès. L’Etat italien a mis six ans à lui rendre justice. La mafia n’est pas le seul acteur de la société à avoir porté atteinte à cette jeune femme.

Les faits :
Un jour de décembre de 1985, la jeune femme travaillait dans une blanchisserie. Dans la poche d’une chemise, elle découvre des documents compromettant la « latitanza », la cavale, de Gerlando Alberti dans la région de Messine. Alberti était un chef mafieux très puissant. Il fit assassiner la jeune femme de cinq coups de fusil de chasse, lui défigurant volontairement le visage.

La mafia parle à la population :
La mise en scène de la cruauté constituaient un avertissement contre toutes personnes ayant des velléités de citoyenneté.

Graziella a été tué quatre fois :

  • Une première fois par Cosa nostra le 12 décembre 1985.
  • Une seconde fois par l’Etat italien. Après ce meurtre, ni les institutions ni la presse, n’ont cherché à résoudre ce crime odieux. Il semble que la région de Messine était un lieu de repli pour les trois mafias italiennes. Des complicités au sein des institutions ont passé leur temps à commettre des actes de « dépistages », terme italien pour indiquer l’altération des preuves et le conditionnement de la justice pour empêcher la manifestation de la vérité. L’enquête n’a été réouverte qu’en 1997; grâce à l’obstination du frère de la victime.
  • Un troisième fois par la justice « escargot » italienne. En 2006, les prévenus avaient été libérés parce que les délais légaux de leur détention provisoire étaient dépassés (comme dans le cas de Giuseppe Riina, cf. art. 14).
  • Une quatrième fois par le ministre de la justice. Au mois de novembre 2007, Clemente Mastella avait reporté la diffusion d’un téléfilm racontant l’histoire de Graziella. D’après lui, cette fiction télévisée conditionnait la bonne marche du procès en cours. Comment la vie d’une jeune femme de 17 ans aurait-elle pu altérer le principe d’un procès juste et équitable? Les mafieux n’ont-ils pas disposé des meilleurs avocats et de ressources économiques colossales pour assurer leur défense? Nous remarquerons que le ministre de la justice italienne raisonne comme les mafieux (cf. art. 18). Dans une autre affaire, des mafieux, par le bais de leurs avocats, ont attaqué le journaliste Saviano, considérant que ses articles conditionnaient leur procès!

Enfin, Clemente Mastella est le sénateur qui a fait chuter le gouvernement de centre-gauche au mois de janvier dernier. L’ancien ministre de la justice, mis en examen pour des délits de fraude, ne se sentait pas soutenu par ses camarades politiques. Si, comme les sondages le signalent, Silvio Berlusconi est élu au mois d’avril, Clemente Mastella aura contribué activement à remettre au pouvoir un homme politique dont la carrière doit beaucoup à la mafia (Na n°35 cf2r.org ).

Graziella a été assassiné quatre fois parce que les personnes chargées de lui rendre justice n’ont pas accompli leur mission. Elles ont assuré 23 ans d’impunité à la mafia et ont renforcé son pouvoir.

Les clans utilisent leur avocat contre Roberto Saviano

Roberto Saviano, journaliste du Mattino, a écrit Gomorra, pour décrire avec force la prégnance de la Camorra en Campanie (cf.Les clans de la Camorra en recomposition et De la Camorra et des cols blancs). La photo à gauche est de Mario Spada. Elle représente Roberto Saviano entouré des agents de police chargés d’assurer sa protection.
Le journaliste a déchaîné les foudres des clans, en particulier celles des Casalesi. Les Casalesi sont un cartel de clans qui opérent dans l’arrière pays napoiltain. Menacé de mort, l’écrivain est au secret quelque part en Italie.
Au mois de septembre 2007, faisant fi de cette menace, il avait participé à un meeting contre la mafia à Casal di Prinicpe, la ville des Casalesi. Dans la foule se trouvait le père de Francesco Schiavone : (voir photo). Ce dernier, surnomé « Sandokan » est le chef mafieux de Casal di Principe. La présence d’un membre de la famille d’un « boss » emprisonné constitue une menace mafieuse typique. C’est ainsi que communique la mafia. Saviano a, donc, repris le chemin de la « clandestinité ».
L’Antimafia n’a pas besoin de martyres, elle en a pléthore. Roberto Saviano doit continuer de faire ce qu’il fait le mieux ; écrire. Les mafieux ont peur de la plume. Ils tuent les journalistes qui s’approchent de la vérité : Mauro de Mauro en 1970, Mario Francese en 1979. Ils les intimident comme dans le cas de Lirio Abate à l’automne dernier pour son livre les complices; I complici
Pour attaquer la presse, la mafia utilise aussi ses avocats. Francesco Bidognetti et Antonio Iovine, par l’intermédiaire de leur deux défenseurs, ont demandé que leur procès soit transféré à Rome. D’après les avocats, les articles de l’auteur de Gomorra conditionnent le procès en cours. Cela constitue une nouvelle menace mafieuse contre le journaliste. Les avocats ont aussi attaqué le magistrat instructeur de la Direction départemental antimafia (Dda), Raffaele Cantone.
Ce qu’il faut retenir : le dernier gouvernement Berlusconi de 2001 à 2006 était empli d’avocats qui, pour certains, continuaient à représenter des mafieux. Carlo Taormina assurait la défense de mafieux alors qu’il était secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur!
Le 15 avril, les Italiens votent à nouveau.

Berlusconi veut le vote des Siciliens…

Au début du mois de mars 2008, Silvio Berlusconi, le leader de la coalition de droite, a présenté son programme. Il s’est engagé à soutenir le projet pharaonique d’un pont entre la Calabre et la Sicile (cf.Biographie Berlusconi) visible sur la carte à gauche.

Cette promesse constitue un appel aux électeurs siciliens à voter pour son camp. En Sicile, il y a quatre millions d’électeurs. En 2001, La coalition de Berlusconi avait raflé la totalité des 61 sièges électoraux et avait gagné les élections. En 2006, toujours en Sicile, cette même coalition avait fait match nul avec celle du centre gauche ; et Silvio Berlusconi avait perdu les élections au niveau national.

Problème : toutes les études démontrent que cette ouvrage gigantesque enrichira les mafias et sera une catastrophe écologique ( cf.  « l’Italie, ses déchets, son béton, ses mafias »)

De la Camorra et des cols blancs

Le 27 février 2008, les carabiniers ont arrêté Ciro Fierro, 24 ans mais déjà un camorriste de haut rang. Il appartient au clan des « sécessionnistes » de la Camorra napolitaine (cf.Les clans de la Camorra en recomposition). Depuis 2005, ce clan se livre à une guerre contre le clan Di Lauro dans le quartier populaire de Secondigliano. Il a été arrêté dans les région des Marche dans le centre de I’Italie sur la carte à gauche. Cependant, Il est difficile de croire que Fiero se mettait au vert. Il se livrait à une opération d’infiltration dans la ville de Civitanova dans la région des Marche. Il était en possession de deux kilos de cocaïne, de 59 000 euros en liquide et de deux pistolets (un calibre 9×21 et un 38 ) dont les deux numéros avaient été limés.

Le 6 mars 2008, les carabiniers du Ros, spécialisés dans l’action contre le crime organisé, ont arrêté trois camorristes de haut rang de la ville de Nola. Parmi eux figurent, Domenico Russo, Giovanni Pandico et Salvatore Russo, le fils du boss déjà emprisonné.

Les carabiniers ont aussi procédé à la saisie de biens pour une valeur estimée à 300 millions d’euros. Certains des biens sont des supermarchés de la marque Deco, des agences immobilières, des terrains, des appartements et des voitures de luxe. Les enquêtes ont mis à jour des comptes bancaires en Italie et en Suisse. Les enquêteurs ont découvert des violations des normes contre le blanchiment de la part des banques de connivence.
En effet, sans la complicité des « cols blancs », la mafia n’existerait pas.


Ps : le calibre 9mmX21 IMI (98 FS) est un calibre « civil » spécifiquement utilisé dans des armes de poing italiennes (Beretta). Cette munition a été développée car les tireurs sportifs italiens n’ont pas accès aux munitions « de guerre » comme le 9mmX19 (9 mm parabellum) qui équipe l’OTAN (ce n’est pas le cas en France ou tout membre de la FFTir remplissant les conditions nécessaires peut acquérir des armes militaires, dans la mesure où elles ne peuvent tirer en rafale) . Les capacités techniques de cette munition sont identiques à celles du 9 mm parabellum, mais ne peuvent être chambrées dans une arme militaire. Tout cela est dû à la « curiosité » de la législation sur les armes en Italie. C’est pour cette raison que l’on ne trouve le 9X21 imi qu’en Italie. Il n’est donc pas surprenant de retrouver cette munitions dans les mains de mafieux (elle a sans doute été dérobée), Rodier (Alain), cf2r.
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