Archive pour la catégorie ‘France’
Mafias.fr à Nice pour Anticor
Forum Anticor 06
le vendredi 31 janvier 2014, à 19 h
hôtel Splendid, 50 bd Victor Hugo Nice
De 19 h à 20 h : table ronde sur « le citoyen justiciable face aux affaires », animée par Jean-Christophe Picard, responsable d’Anticor 06, avec Séverine Tessier, porte-parole d’Anticor, Jean-Noël Falcou, lanceur d’alerte, Chantal Maimon, lanceuse d’alerte, Nicolas Botte, responsable d’Anticor 83.
De 20 h à 21 h : table ronde sur « la réforme de la Justice », animée par Jean-Christophe Picard, responsable d’Anticor 06, avec Jean-Pierre Murciano, magistrat, Patrick Rizzo, avocat,
Fabrice Rizzoli, représentant de FLARE en France et
– Signataire de la Tribune : Corruption Agir contre la corruption
– Promoteur de la pétition : Utilisez socialement les biens confisqués aux corrompus
– Auteur de l’article : Contre la criminalité des puissants : une Europe de la justice et des peuples
Le mémoire sur la confiscation en Italie et en France : 18/20
Centre d’Etudes des Techniques Financières et d’Ingénierie – CETFI
Centre de Recherche en Matière Pénale Fernand Boulan
Groupe Européen de Recherche sur la Délinquance Financière et la Criminalité Organisée
Zou, l’humoriste qui s’attaque aux mafieux, est de retour à Paris
Que c’est difficile de faire rire avec la principale menace pour l’ordre mondiale cf. ONU)! D’ailleurs, aucun comique ne se mouille.
Sauf Zou! Il faut dire qu’il est de la « côte d’usure« , du Sud (Cf. Aix-en-Provence, fusillade : un mort) et sait de quoi il parle…
Mais comment faire rire de la criminalité alors qu’en France la mafia n’existe pas? Comment faire alors que le crime organisé n’est pas un sujet d’actualité?
Et en passant par les problèmes de société, la drogue, la télé, la politique… et en parlant du papier à cigarette au goût de cosmétique…
Son premier spectacle, Doigt d’Auteurs était un diamand brut, un ovni, un acte de courage aussi dans l’univers des comiques.
Son deuxième spectacle est un diamant taillé.
Le décret sur les « coopérateurs de justice » enfin signé?
Les repentis n’existent pas. On est pas à l’Eglise!
ou Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution
Mafias.fr dans la Revue Politique et Parlementaire
Pour la première fois, une instance de cet acabit évalue le crime organisé à sa juste valeur….
1. Contre le crime organisé en Europe : une justice audacieuse
Marseille : Mafias.fr fait don de ses solutions
Marseille : des idées pour lutter contre la « mafia »
Avec treize règlements de comptes en 2013, les Bouches-du-Rhône occuperaient la tête du classement en France, avec une brusque accélération ces dernières années. On désigne le trafic de stupéfiants mais le manque de repères est visible à tous les échelons du pouvoir.
La réponse de l’Etat est souvent la même : un déplacement et une promesse d’effectifs policiers supplémentaires. A l’échelle locale, les élus demandent une militarisation du territoire (intervention de l’armée, doublement des effectifs ou des pistolets pour policiers municipaux).
A mettre au crédit du gouvernement de gauche : une vision moins caricaturale des quartiers populaires, ce qui l’amène à proposer une « approche globale » qui inclut un contrôle du territoire (CRS à l’entrée des cités), un peu de prévention (enlèvement des carcasses de voitures) et la tentative d’améliorer la situation socio-économique de ces quartiers.
Mais une contradiction demeure insurmontable. Pour la première fois, le politique parle de « mafia » en Corse et à Marseille mais ne propose aucun moyen antimafias.
Face à un problème structurel – le crime organisé – l’Etat pourrait expérimenter des outils qui ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pays ; à condition de rompre avec une vision jacobine et prohibitionniste d’un autre temps.
« Sous-développement organisé »
Les données socio-économiques de Marseille dressent le portrait d’une ville pauvre, avec des quartiers nord touchés par l’échec scolaire et le chômage, malgré un arrière-pays très riche.
Les inégalités sociales visibles génèrent d’importantes frustrations et mis à part la perspective d’un emploi public, la population de Marseille souffre d’un manque de services et de projet politique. Non loin des villas avec piscine et des yachts, il s’est mis en place, dans les quartiers populaires, une « économie de la pauvreté ».
Les caïds y trouvent une main-d’œuvre disponible pour occuper les fonctions de guetteur et de vendeur, souvent mineure, ainsi que des « nourrices » qui cachent les stupéfiants dans leur appartement.
A Marseille, il y a le grand crime organisé et les aspirants.
Les « grands » du milieu utilisent parfois la violence, comme dans la tuerie des marronniers ou l’élimination de Roland Gaben, mais avec parcimonie. Et pour cause, les grands ont un pied dans la légalité, comme en témoignent les affaires Campanella-Baresi, la fraude à la taxe carbone ou les trafics internationaux.
Le grand banditisme français, basé en Espagne, bénéficie d’une large impunité. Il se contente de distribuer la drogue à des semi-grossistes, contrôle les débits de boisson où l’on vend de la drogue, perçoit une quote-part sur les bénéfices et a abandonné le secteur du cannabis aux cités.
Les dealers du bas de l’échelle s’entretiennent avec des places de ventes, des dettes de cannabis et des « carottages ». La violence est parfois trompeuse. L’éclat à la kalachnikov n’est pas toujours en relation avec la puissance économique.
L’Etat français ne fait pas sa part
La lutte contre les grands caïds n’est pas efficace. En dépit des saisies et des arrestations, le cycle continue. Pourquoi un jeune de Marseille ne tenterait pas sa chance par tous les moyens ? Il sait que l’Etat ne fait pas sa part. Parmi les insuffisances à déplorer :
- une carence structurelle d’études scientifiques sur le crime organisé ;
- une absence d’indépendance à tous les échelons de l’enquête (procureurs, officiers de police judiciaire) qui entraîne peu de procès complexes ;
- le manque de témoignages de l’intérieur, en raison de l’absence d’un statut de coopérateur de justice – prévu par la loi Perben, mais sans décret d’application ;
- une protection des témoins inexistante (pour les témoins criminels comme pour les témoins victimes, comme les commerçants rackettés) ;
- l’hypocrisie des politiques et des magistrats ne voulant pas « de prime à la délation ».
En Italie, la coopération du criminel ou du témoin avec l’Etat est encadrée par la loi et sous la seule responsabilité d’un procureur indépendant : quelle leçon de démocratie ! L’Etat français ne fait pas sa part en matière de justice car il ne condamne presque jamais ses élites corrompues.
Pour un Cannabis social club à Marseille
A Marseille comme ailleurs, le cannabis est la drogue la plus consommée. La plupart des usagers ne consomment que ce produit mais sont obligés de l’acheter à des trafiquants, ce qui enrichit ces derniers et leur donne une place légitime dans la société.
Le trafiquant marseillais est celui qui répare une injustice : celle d’un Etat qui réprime la consommation d’une substance pourtant disponible (qui existe en grande quantité) et accessible (facile à trouver), et ce en dépit d’une prohibition féroce (sanction pénale la plus élevée d’Europe).
A Marseille comme à Anvers ou aux Pays-Bas, les citoyens consommateurs doivent pouvoir faire partie d’une association à but non lucratif déclarée en préfecture et passer un contrat avec un producteur local de cannabis pour consommer. Un Cannabis social clubà Marseille améliorerait la santé publique et la vie sociale des usagers, financerait la prévention, l’éducation sanitaire et l’assistance en cas d’abus.
Enfin et surtout, il limiterait le poids des organisations criminelles dans la production et la distribution. Mais l’avantage le plus important d’une telle régulation est la séparation entre l’usage de drogue et le trafiquant, mettant fin ainsi à une symbiose néfaste pour l’application de l’ordre public.
Confisquer et réutiliser les biens du crime
En France, on confisque les biens du crime organisé de manière incomplète, en raison d’un cadre restrictif qui contraint les magistrats à prouver le lien entre le bien saisi et l’infraction.
En attendant de nous mettre au niveau de l’Italie (nombreuses confiscations sans condamnation pénale du propriétaire), il faudrait voter au plus vite une loi de réutilisation sociale de ces biens.
Au lieu de vendre aux enchères la villa du trafiquant de drogue, elle doit revenir à l’intérêt général. Certes, certains biens issus du trafic de stupéfiants sont parfois réaffectés vers les forces de l’ordre. Mais moderniser le parc automobile de la police grâce à la confiscation ne permet pas de lutter contre le consensus social des gangsters.
Une loi permettrait de recycler ces biens au profit de la population et d’animer l’économie sociale et solidaire : les maisons des criminels pourraient être transformées en centres culturels ou d’apprentissage, en établissements de soins pour les toxicomanes ou en lieux d’hébergement pour les immigrés.
Le patron d’une grande brasserie d’Aix-en-Provence est accusé de blanchiment pour le compte du clan Barresi-Campanella. L’établissement doit être confisqué pour y accueillir les jeunes des quartiers aux universités d’été de la lutte contre la corruption.
La réutilisation à des fins culturelles des biens saisis aurait une très forte valeur symbolique et pédagogique. Elle permet de détruire le capital social du crime organisé et confère à l’Etat son autorité auprès des populations qui se réapproprient le fruit du trafic. Dans sa ville, le citoyen qui passe devant le bien devenu utile peut se dire : « Pour une fois, le crime ne paie pas. » C’est, enfin, la seule manière d’impliquer la société civile dans une prérogative régalienne.
Après un an de travaux, la Commission européenne contre le crime organisé, la corruption et le blanchiment (Crim) a rendu ses premières conclusions. En mai, la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures de l’UE a demandé aux Etats membres de faciliter la confiscation des avoirs criminels. Elle leur a aussi conseillé de réutiliser les avoirs confisqués pour des projets d’utilité sociale. Qu’attend le gouvernement français ?
Ce n’est pas parce que la mafia existe toujours qu’il faut douter des moyens antimafias italiens
Un commentaire souvent fait : « vous militez pour des outils antimafias italiens mais la mafia existe toujours en Italie » :
Réponse : « Vous avez raison de douter mais la confiscation administrative commence en Sicile en 1982.
30 ans après, la mafia sicilienne ne tue plus.
1 800 morts entre 1978 et 1982 et aujourd’hui rien.
Certes, la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise, est encore puissante mais est-elle plus ou moins puissante depuis que la villa du boss Mazzaferro de Gioia Tauro est une caserne de Garde des finances (cf. Antimafia redistributive)?
La mafia calabraise est-elle plus au moins puissante que depuis que le café de Paris à Rome n’est plus au main du clan Alvaro? (cf. Antimafia redistributive )
La mafia calabraise est-elle plus ou moins puissante depuis qu’il y a une coopérative agricole sur les terre de la ‘ndrine Mammolitti (cf Antimafia redistributive)?
Est-elle plus au moins puissante depuis qu’il y un atelier de mode antimafia en Calabre avec un show room à Milan (immeuble confisqué à une clan cf. Antimafia redistributive ?)
Enfin, est-elle plus ou moins puissante depuis qu’il y a un centre handicapés dans la villa du clan Torcasio de Lamezia terme (cf. Antimafia redistributive )
Alors, la mafia est plus puissante avant ou après les mesures antimafias?
Mafias.fr sur Europe 1
C’est arrive cette semaine 10/08/2013 – 09:00
C’est l’économie cette semaine – 10/08/13
Aux côtés de Julian Bugier, des invités et des experts pour mieux comprendre les enjeux de l’économie française.
1/ «Reprise. Et si François Hollande avait raison?»
– Gilles Carrez, Président de la commission des finances à l’Assemblée Nationale.
2/« le patron d’Amazon s’offre la Washington Post. Quel avenir pour le papier ? »
– Françoise Benhamou, Economiste, spécialiste de la culture et des médias
3/« banques françaises, la santé retrouvée. Et le consommateur dans tout ça ? »
– Serge Maitre, Docteur en droit et secrétaire général de l’Association française des usagers des banques (AFUB)
A la minute 42 : 4/ Braquages à Cannes, la mafia parmi nous? Cliquer ICI
– Fabrice Rizzol, Spécialiste de la criminalité organisée et des mafias, réseau associatif contre le crime organisé et ancien Secrétaire général de l’Observatoire Géopolitique des Criminalités(OGC)
– Bernard Petit, Sous-directeur de la Lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière, Direction centrale de la Police judiciaire
Mafias.fr dans le nouvel Obs
Le PDE mafia dans le nouvel OBS au sujet des
Commissions d’enquête : l’impuissance française
L’audition de Jérôme Cahuzac s’est heurtée aux prérogatives limitées de la commission de l’Assemblée. Qu’en est-il chez nos voisins ?
Je ne peux pas vous répondre », oppose à plusieurs reprises Jérôme Cahuzac, imperturbable. Face aux membres de la commission d’enquête parlementaire qui le pressent de questions, mercredi 26 juin, sur le scandale qui a causé sa chute, l’ex-ministre esquive, se retranche derrière « l’information judiciaire en cours ». L’argument est imparable : la loi française – via l’ordonnance du 17 novembre 1958 – empêche les commissions parlementaires d’enquêter sur « des faits ayant donné lieu à des poursuites judiciaires, aussi longtemps que ces poursuites sont en cours », en vertu du principe de séparation des pouvoirs.
« Un vrai pouvoir d’enquête »
Une muraille légale bien française ? Le grand oral de Cahuzac aurait-il été aussi stérile, s’il avait eu lieu en Italie ? Sans doute non. De l’autre côté des Alpes, la constitution précise que les commissions d’enquête « procèdent aux investigations et aux examens avec les mêmes pouvoirs et les mêmes limites que l’autorité judiciaire ». Là-bas, « elles sont terribles, disposent d’un vrai pouvoir d’enquête », explique le chercheur Fabrice Rizzoli (*), spécialiste de la criminalité organisée. Le pays, fort d’une tradition des commissions amorcée dès le XIXe siècle, dispose selon lui de l’un des dispositifs les plus efficaces d’un point de vue européen : « C’est grâce aux commissions parlementaires antimafia que l’on peut dire que l’entourage de Berlusconi était en contact téléphonique, en 1992 et 1993, avec des mafieux qui posaient des bombes pour déstabiliser le pays et voir émerger un nouveau régime ». Encore par leur biais qu’un rapport démontrera la corruption des institutions, et en particuliers des carabiniers, dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Peppino Impastato, en 1978.
BFMTV le soir : contre la mafia en Corse, des outils antimafias
Contre la mafias en Corse : des outils antimafias :