Mafia : entre illégalité et légalité…
Le clan Giuliano qui s’est offert des funérailles grandioses composé par les frères Guglielmo, Salvatore, Raffael et Nunzio régnait sur le quartier de Forcella dans les années 80 et 90. Dans les années 2000, il était en baisse de régime car il était dirigé par le beau frère Luigi (devenu « repenti » en réalité collaborateur de justice).
Plus intéressant encore, la « success story » des Giuliano commence dans les année 50 quand les producteurs de tabacs américians décident de se séparer de leur stock. Pour cela, les sociétés légales du tabacs livrent aux contrebandiers leur marchandise hors taxe dans le port francs de Tanger. Avec l’indépendance du Maroc dans les années 60, le port de Tanger n’est plus « free duty » et c’est Naples qui devient la plaque tournante de la contrebande de tabac sous le contrôle des clans sciliens implanté sà Naples. Devenus riches et indépendants, les clans de la Camorra napolitaine ont investi dans la drogue très rentable grâce à la prohibition et dans les appels d’offre « grâce » au tremblement de terre de 1980. On peut quand même dire que les producteurs de tabacs ont payé une partie de cette enterrement 🙂
Aujourd’hui : » l’Ukraine, elle, se révèlerait être l’une des plaques tournantes européennes. Phillip Morris, Japan Tobacco, Imperial Tobacco et British American Tobacco -quatre leaders mondiaux- produisent et importent dans le pays 30 milliards d’excédents de cigarettes chaque année -l’équivalent de 2 milliards de dollars. Celles-ci seraient écoulées clandestinement à travers toute l’Europe. Tandis que les usines du Paraguay produiraient 20 fois plus que ce que le pays consomme. Les 90% de sa production, soit l’équivalent de 1 milliard de dollars, se volatilisent dès la fabrication achevée… la suite.
Conclusion, les secteurs légaux (les compagnies de tabacs) produisent de l’illégalité (la contrebande) et enrichissent les mafias.