« Jammuncenne »
Jeudi 18 septembre 2008, dans la province de Caserte en Campanie. 21h, le commando de la mort est en route. Armés jusqu’au dents, les six soldats de la Camorra, la mafia napolitaine, sont bourrés de cocaïne et portent des gilets de la police. Ils tirent plus de vingt projectiles sur un gérant d’une salle de jeu, un soldat de la Camorra.
Puis, ils empruntent la route nationale Domitiana qui relie Rome à Naples par le littoral. A Castel Volturno, au kilomètre 43, ils arrêtent la voiture brusquement devant l’atelier de couture « Ob ob Exotic Fashions » tenu par des Africains. Il est 21h20. Les sicaires tirent plus de 130 projectiles à l’aide d’armes automatiques de type kalachnikov et uzi (sur la photo, la police a marqué les emplacements des douilles).
Les soldats de la Camorra tuent 6 Africains originaires du Ghana, du Libéra et du Togo. Joseph un Ghanéen de 34 ans touché le premier de quatre balles à la jambe et au bras, s’écroule par terre. Ses camarades foudroyés tombent sur lui. Le sang de ses frères coule sur son visage. Il feint de ne plus respirer. Il prie « dans sa tête » et pense à sa femme et à ses enfants. Grâce à cet homme, nous savons que la mafia a encore agi à sa manière. Elle a accompli un geste de violence « programmée », de celle qui éduque les consciences, aujourd’hui celles des Africains vivant sur les terres de la Camorra…
Le chef du commando déclare alors : « Ils sont tous morts : Jammuncenne » ( « on s’en va de là » en dialecte napolitain)…
Pour un article détaillé cliquez sur le lien suivant : la mafia napolitaine fait un exemple avec l’assassinat de 6 Africains