Quand « Rom » rime avec progrom

Depuis une quinzaine de jours, une trentaine de Roms (cinq familles) étaient revenus dans le quartier de Ponticelli dans la banlieue est de Naples. Il y a deux mois, les soldats de la Camorra avaient incendié leurs baraques et avaient contraint la puissance publique à intervenir (Les étrangers : instruments de la Camorra ). Les forces de l’ordre avaient évacué près de 700 Roms. En réalité, ils ont été dispersés dans la province de Naples.
Le 06 juillet, vers 20h, des habitants du quartier ont à nouveau incendié les baraquements encore viables. Les pompiers évoquent un incendie volontaire puisqu’il y a eu plusieurs foyers de départ de feu. Les policiers parlent d’un avertissement envers les Roms à peine revenus.
La consigne de la Camorra est « vous devez quitter les lieux« . Les politiciens estiment qu’il faut assainir au plus vite les terrains…
Malgré le climat de terreur, certains Roms veulent rester. Pourtant leur sécurité n’est en rien assurée. Dans le quartier, les habitants sont armés de bâtons et de cocktails molotov. Seule une politique d’accueil de ces citoyens européens peut améliorer la situation à Ponticelli.
La majorité au pouvoir propose de prendre les empreintes digitales des enfants roms. S’agit-il d’une première étape vers l’intégration de la communauté rom?
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